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RÉSULTATS

Déjà fort utile, Marc-Antoine Dequoy deviendra meilleur avec les Alouettes

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MONTRÉAL – Marc-Antoine Dequoy a un parcours atypique et il ne faut pas l'oublier quand on évalue son ascension. À 28 ans, il ne vivra que sa troisième saison dans la LCF et sa deuxième comme partant. Une plus vaste expérience devrait lui permettre de prendre une envolée supplémentaire. 

Avant de parler du volet sportif, Dequoy se classe parmi les joueurs qui adorent évoluer à Montréal et l'organisation s'est assurée de retenir ses services jusqu'en 2025. Il se défonce pour la foule locale et ça ne sonne pas faux quand il dit que son association avec les Alouettes, c'est un « engagement envers les partisans ». 

« Quand j'ai eu la nouvelle de l'entente, j'avais un gros sourire! C'est quelque chose de pouvoir jouer dans la LCF, mais je me sens choyé de jouer à la maison », a-t-il mentionné. 

« Lorsqu'on parle de garder nos meilleurs effectifs chez nous, c'est justement ce qu'on fait. On parle souvent de stabilité et il est une pièce très importante pour nous du côté défensif. Ça devrait inspirer bien des jeunes dont des étudiants athlètes qui jouent au Québec. Parce que Marc-Antoine est tout un modèle. Il aura son mot à dire dans notre succès du côté défensif dans les prochaines années », a commenté à RDS le directeur général Danny Maciocia. 

Dequoy s'est déjà établi comme une excellente ressource, d'autant plus qu'il est un joueur canadien, mais les Alouettes ont prolongé son contrat car l'équipe voit plus grand pour lui. 

« Côté athlète, ce sera difficile de trouver un meilleur athlète comme maraudeur dans la LCF. Là où il s'est beaucoup amélioré et où il peut encore le faire dans les prochaines années, c'est comment ralentir le jeu à ses yeux. De voir les informations, les receveurs, les tracés, les concepts, la lecture du quart-arrière, étudier les tendances selon la situation. En développant ça, sa vitesse l'aidera à être encore meilleur », a exprimé Maciocia.

« Je ne suis aucunement rendu au sommet de mon art. J'ai beaucoup de travail à faire et je sais sur quoi je dois mettre l'accent. J'ai mes qualités sur le terrain, mais j'ai aussi mes faiblesses. Je suis assez critique de mon propre jeu. Ça fait partie de la vie de s'améliorer », a réagi Dequoy avec transparence. 

« Durant la saison morte, je fais tout pour être prêt et corriger les faiblesses dans mon jeu. Je me sens d'attaque et d'avoir cette assurance de jouer pour les Alouettes pendant trois autres années, ça enlève ce stress », a ajouté celui qui a tous les atouts pour surpasser son total de quatre interceptions l'an passé. 

Dequoy s'attarde ainsi à une combinaison d'éléments tactiques et techniques dans un but ultime. 

« C'est beaucoup plus une game mentale. Quand tu es plus jeune, tu bouges plus rapidement et tu fais plus de pas sur le terrain. En vieillissant, tu diminues tes pas, mais tu veux être plus efficace. Au lieu de faire trois ou quatre pas d'un bord et devoir partir de l'autre ensuite, tu ne bouges pas et tu pars dans la bonne direction plus vite », a exposé le maraudeur qui sortait d'une séance en gymnase ne laissant aucun doute sur sa forme physique.

Avec une saison comme partant derrière la cravate, Dequoy connaît mieux les tendances des receveurs, des quarts et des coordonnateurs offensifs. Mais ça ne fait pas non plus cinq ans qu'il patrouille les terrains de la LCF.  

« Peu importe ton âge, c'est plus ton expérience dans la LCF qui compte. C'est l'an dernier que j'ai vraiment réalisé que les angles de poursuite, c'est bien différent dans la LCF en raison de la vitesse. J'ai appris c'était quoi 22 matchs (avec les matchs préparatoires et les éliminatoires) par rapport à 8 au niveau universitaire », a-t-il rappelé.  

L'entrée en scène du coordonnateur défensif Noel Thorpe pendant la saison n'a pas procuré la solidité recherchée. Cette fois, il faudra que cette unité soit plus constante. 

« C'est important pour moi d'avoir une stabilité. De 2020 jusqu'à maintenant, il y a eu beaucoup de changements et c'est difficile de créer cette stabilité ou cette relation avec un entraîneur. Avec Noel, on a pu construire quelque chose, il comprend mon style et je comprends son approche. On sait ce qu'il attend de nous », a répondu Dequoy. 

Bien entendu, cette stabilité dépasse le poste de coordonnateur défensif de Thorpe. 

« Ça fera une saison normale, on n'a pas eu ça depuis 2019. Le DG est là, l'entraîneur-chef aussi, le propriétaire également, on aura juste à se concentrer sur le football, la seule chose qu'on devrait critiquer, et non ce qui se passe autour du terrain. C'est sûr que ça facilite la prochaine saison », a enchaîné le Québécois. 

Et pour celui qui aura 31 ans à la conclusion de cette entente, la NFL n'habite plus trop ses pensées. 

« Ma concentration est 100% sur les Alouettes. J'étais l'un de ces partisans des Alouettes il y a quelques années, je ressens le désir de donner mon meilleur sur le terrain. Si des occasions se présentent on verra. Surtout que je suis plus vieux que jadis », a commenté Dequoy. 

L'inspiration de Matthew Bergeron

Par ailleurs, dans moins d'un mois, le Québécois Matthew Bergeron sera repêché dans la NFL et son nom pourrait être prononcé dès la deuxième ronde et même en fin de première ronde dans le scénario le plus optimiste. 

Sans le connaître énormément, Maciocia est emballé par cette réussite de l'athlète de Victoriaville. 

« Oui, je confirme qu'il sera repêché tôt dans la NFL et il faut que ce soit une grande fierté pour le Québec. Ça prouve que beaucoup de jeunes peuvent gagner leur vie au niveau professionnel et pas seulement dans la LCF, même dans la NFL. Ça démontre aussi la qualité des entraîneurs au Québec. Je pense que ça devrait inspirer plusieurs jeunes et des entraîneurs. S'ils continuent de se développer, les entraîneurs peuvent aspirer à gagner leur vie grâce au football », a conclu Maciocia.