Même si le mois de février s’amorcera sous peu, les Alouettes de Montréal n’ont pas encore officiellement embauché leur entraîneur et leur coordonnateur offensif. Cette situation pourrait tracasser quelques joueurs, mais ils semblent préférer attendre afin que la décision soit la bonne.

Mercredi matin, neuf joueurs des Alouettes ont participé à la relance de l’important, et imposant, programme de visites dans les écoles qui se poursuivra jusqu'à la fin avril. Les Nicolas Boulay, Josh Bourke, John Bowman, Luc Brodeur-Jourdain, Éric Deslauriers, Kyries Hebert, Kristian Matte, Ameet Pall et Jeff Perrett étaient tous souriants et enchantés de participer à cette initiative. Cependant, ils avouent avoir hâte que les dossiers de l’entraîneur et du coordonnateur offensif soient réglés.

« J’ai confiance que Jim Popp (directeur général) trouvera les bonnes personnes, mais c’est certain que j’ai hâte, comme tout le monde, de savoir qui occupera ces fonctions. Mais ce sont des choses que je ne contrôle pas donc je ne perds pas beaucoup d’énergie là-dessus », a avoué Brodeur-Jourdain qui a raconté une partie de son parcours personnel aux élèves de l’école secondaire Jeanne-Mance de Montréal pour les sensibiliser à l’importance de l’éducation.

Mark Weightman, le président de l’organisation, était aussi présent à cet avant-midi de détente, mais il a dû répondre une fois de plus aux questions incontournables à ce sujet.

« C’est la deuxième année qu’on se retrouve dans cette situation, mais le dossier avance. Nous n’avons rien de nouveau à dévoiler sauf que nous souhaitons procéder à une annonce dans les prochains jours ou prochaines semaines », a déclaré Weightman.

Tandis que l’organigramme des entraîneurs demeure à préciser à Montréal, toutes les autres organisations de la LCF ont annoncé l’identité de leur entraîneur. En tant que président des Alouettes, Weightman se concentre sur une seule chose.

« On veut surtout être à l’aise d’avoir pris la bonne décision à court, moyen et long terme. On ne veut pas aller trop vite et prendre une mauvaise décision. C’est clair que c’est une priorité pour nous en ce moment », a-t-il indiqué.

Avec l’expérience de Dan Hawkins qui a tourné au fiasco, ce n’est pas surprenant d’entendre des joueurs partager le point de vue du président qui préfère la patience.

« Je préfère que les dirigeants prennent leur temps, mais qu’ils prennent la bonne décision », a convenu Brodeur-Jourdain.

Si S.J. Green avait fait part de son impatience plus tôt sur les réseaux sociaux et que Bowman a préféré éviter le sujet mercredi, la majorité des joueurs présents à l’initiative communautaire des Alouettes ont assuré qu’ils n’étaient pas anxieux.

« On n’est pas vraiment inquiet puisque peu importe l’entraîneur qui sera embauché, ils ont déjà tous leur "sauce à spaghetti" ou leur recette qui a fait leur succès dans le passé », a ajouté Brodeur-Jourdain qui considère même que le contexte sera intéressant pour celui qui prendra les commandes de l’attaque.

« Le coordonnateur offensif qui arrivera en poste aura l’occasion de diriger un groupe intéressant de joueurs. En dirigeant de jeunes quarts, il aura une belle liberté par rapport au style à adopter et il pourra développer davantage son plan. Avec Anthony Calvillo, c’était plus complexe, tu ne pouvais pas changer son approche. C’est un bon moment pour se lier à notre équipe », a analysé le numéro 58.