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Voici cinq éléments à retenir au terme de la troisième semaine d'activités dans la NFL.

1. Duel Chiefs c. Ravens

Tous les amateurs de football attendaient le duel entre les Chiefs de Kansas City et les Ravens de Baltimore avec beaucoup d’impatience. Un affrontement entre les deux superpuissances de la ligue nous promettait un match épic. C’est toutefois loin d’être ce qui s’est produit.

 

Nous avons plutôt assisté à une correction en règle de la part des Chiefs au dépend des Ravens. Le duel Patrick Mahomes/Lamar Jackson a été remporté haut la main par le quart des Chiefs.

 

Ce n’était pas le match souhaité, mais ça nous a tout de même permis, encore une fois, d’apprécier le brio de Mahomes. Champion en titre et joueur par excellence du Super Bowl, il a contrôlé la rencontre d’un bout à l’autre. Pour l’instant, c’est l’élément principal qui distingue les deux jeunes vedettes : le contrôle. Rien n’ébranle Mahomes, rien ne le fait paniquer ou sortir de son match. Un retard de 20 points? Pas de problème. La pression d’un match éliminatoire? Zéro stress. Alors qu’on voyait Jackson perdre ses repères quand les choses commençaient à mal se passer, Mahomes, lui, restait en pleine possession de ses moyens. Les chiffres supportent cette prétention. Lorsque Jackson tire de l’arrière par plus de 10 points dans un match, il présente un dossier de 0-5. De son côté, Mahomes a remporté ses six derniers matchs où il tirait de l’arrière par 10 points ou plus, un record du circuit.

 

Patrick Mahomes est devenu le quart-arrière à atteindre le plateau des 10 000 verges par la passe le plus rapidement dans l’histoire de la ligue (34 matchs). Il présente maintenant un dossier de 10-0 au mois de septembre en plus d’avoir lancé 32 passes de touché contre aucune interception lors de cette même période. Mahomes est le meilleur joueur de la ligue. Il n’y a pas de débat.

2. Josh Allen

En début d’année, nous avions tous l’impression que les Bills de Buffalo iraient aussi loin que leur quart Josh Allen leur permettrait d’aller. La défense était solide, la ligne à l’attaque de qualité, on avait ajouté Stefon Diggs pour attaquer les zones profondes, bref, tout était en place pour qu’Allen connaisse du succès. Serait-il à la hauteur?

 

La réponse après trois semaines? Oh que oui! D’abord, Josh Allen nous a démontré qu’il était toujours dangereux avec ses jambes. Il représente une véritable double menace au poste de quart-arrière. Il utilise cette phase de son jeu pour cumuler des verges au sol, mais aussi pour prolonger les jeux et permettre à ses receveurs de se distancer de leur couvreur pour compléter des jeux de passe.

 

Une facette de son jeu qu’il se devait d’améliorer était sa précision dans les zones profondes. Je doutais qu’il pouvait s’améliorer, j’ai toujours cru qu’un quart était précis ou qu’il ne l’était pas. Allen m’a fait mentir, il s’est grandement amélioré. Il est passé d’une moyenne de 6,7 verges par passe tentée en 2019 à 9,1 verges par passe tentée en 2020. Je crois que ce revirement de situation est une des clés principales de ses succès cette saison puisque ça lui permet d’attaquer l’ensemble du terrain et d’étirer l’unité défensive.

 

Finalement, ce dernier week-end nous a permis de découvrir un élément important que tout bon quart doit détenir : la capacité d’orchestrer une séquence victorieuse en fin de match. Alors que son équipe avait laissé filer une avance de 25 points, Allen avait la chance de l’emporter lorsqu’il a reçu le ballon en attaque avec 4:30 à faire au cadran. Il a joué avec beaucoup de confiance - complétant six passes sur dix tentatives pour un total de 85 verges - afin d’atteindre la zone des buts. Lors de cette séquence, il a démontré une bonne maîtrise de son attaque et beaucoup de sang-froid en faisant fi de la pression constante du front défensif des Rams.

 

Après trois semaines d’activités, Josh Allen nous a démontré qu’il était une menace au sol, qu’il pouvait attaquer l’ensemble du terrain et qu’il pouvait livrer quand la pression était à son maximum. Je suis un converti, je crois en Josh Allen.

3. Philip Rivers

Je dois l’admettre d’entrée de jeu, je ne suis pas un grand partisan de Philip Rivers. Je n’aime pas particulièrement son style de jeu, je trouve qu’il pète les plombs trop souvent sur le terrain et les Chargers m’ont toujours laissé indifférent. Ceci étant dit, je dois rendre à Rivers ce qui lui revient, il est un quart-arrière élite.

Dimanche, face aux Jets de New York, il est devenu le sixième joueur de l’histoire à lancer 400 passes de touché et à franchir le plateau des 60 000 verges par la passe en carrière. Il rejoint ainsi un groupe sélect composé de Drew Brees, Tom Brady, Peyton Manning, Dan Marino et Brett Favre. Pas si mal comme accomplissement.

 

Le vétéran de 17 saisons a passé les 16 premières avec les Chargers avant de parapher une entente avec les Colts en 2020. À l’inverse de Tom Brady qui a défrayé les manchettes en quittant les Patriots pour se joindre aux Buccaneers, Rivers a quitté les Chargers pour les Colts dans une quasi-indifférence. Pourquoi? En partie, c’est en raison des éléments que j’ai nommé ci-haut. Il n’est pas un quart très populaire auprès des amateurs de football. Surtout, malgré ses statistiques impressionnantes, il n’a jamais eu de succès en équipe ni en éliminatoires.

 

Avec Rivers comme partant, les Chargers ne se sont rendus qu’une seule fois en finale d’association (2007) et c’était plutôt l’équipe du porteur de ballon étoile LaDainian Tomlinson que celle de son quart-arrière. Les Chargers n’ont pas remporté le titre de section depuis 2009 et n’ont franchi le plateau des dix victoires qu’une seule fois depuis. À tort ou à raison, on évalue la qualité et la valeur d’un quart-arrière en fonction des victoires de son équipe et des championnats remportés. Dans cette catégorie, Rivers ne peut se hisser au rang des Brady, Manning et Brees.

 

C’est pourquoi il faut souligner les accomplissements statistiques, mais j’ai bien hâte de voir comment on jugera sa carrière une fois qu’elle sera terminée. Se retrouvera-t-il un jour au Panthéon du football à Canton? Probablement, mais ce n’est pas aussi clair que les autres membres de ce groupe sélect qu’il a rejoint ce week-end.

4. Nick Foles au poste de quart pour les Bears

Lorsque les Bears de Chicago ont mis Nick Foles sous contrat le 31 mars dernier, nous savions que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il prenne les rennes de l’équipe devant Mitch Trubisky. L’organisation des Bears a contribué à cette spéculation en renonçant à l’option de cinquième année sur le contrat de Trubisky.

 

La question était donc simple : à quel moment Foles deviendrait-il le quart partant à Chicago? Nous avons eu notre réponse ce week-end alors que l’entraîneur-chef, Matt Nagy, a décidé de procéder au changement en plein match face aux Falcons d’Atlanta. Après quatre saisons et 44 départs, nous avons assez d’informations sur Trubisky pour comprendre qu’il ne sera jamais un quart de premier plan. Non seulement Foles a mieux fait, mais il a permis à son équipe de combler un déficit de 16 points pour obtenir la victoire.

 

Matt Nagy a déjà annoncé que Foles serait le quart pour le restant de la saison. Ce n’est pas une grande surprise. Nick Foles offre les meilleures chances à son équipe de l’emporter et les Bears doivent gagner dès maintenant si Nagy veut conserver son poste. Mais Foles a un historique important de blessures. Il n’a jamais débuté plus que 11 matchs en une seule saison et c’était en 2015. Depuis, il n’a obtenu que 13 départs en quatre saisons. L’histoire nous dit qu’il est à risque. Souhaitons-lui que ça se passe bien, mais j’en doute. C’est pourquoi je pense que nous n’avons pas vu la fin de Mitchell Trubisky et cela pourrait vouloir dire la fin de Matt Nagy avec les Bears de Chicago.

5. Trysten Hill sur Chris Carson

Lors de la deuxième semaine d’activités, ce fut l’hécatombe alors que plusieurs joueurs se sont blessés sur les terrains de la NFL. Un dur rappel que le football est un sport difficile sur le corps et que les risques à la santé des joueurs sont omniprésents. Sans être un scientifique, j’évalue le taux de blessures des joueurs de football à... 100 %. Aucun joueur n’atteint les rangs professionnels sans avoir subi une blessure quelconque.

 

C’est pourquoi il existe un respect entre les joueurs qui s’affrontent sur le terrain. C’est déjà tellement taxant sur le corps qu’on limite les coups et les plaqués entre les sifflets. Il existe un code non-officiel entre les joueurs qui a beaucoup évolué avec le temps. À l’époque, les coups salauds étaient plus fréquents et le respect de la santé des autres un peu moins présent qu’aujourd’hui. Mais les temps ont changé et les joueurs de 2020 font ce qu’ils peuvent pour se protéger les uns des autres.

 

ContentId(3.1374365):Geste inacceptable de Trysten Hill
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C’est pourquoi le geste de Trysten Hill des Cowboys de Dallas à l’endroit de Chris Carson des Seahawks de Seattle a été dénoncé par plusieurs. Sur le jeu en question, Hill réalise le plaqué sur Carson, mais en ajoute plus que le client en demande. Alors que les deux joueurs sont au sol et que Hill tient les jambes de Carson, il fait ce qu’on appelle un gator roll. Une technique qui tire son nom de ce que font les alligators lorsqu’ils tuent leur proie. En agissant de la sorte, Hill a tordu le genou de Carson qui a dû quitter la rencontre. Un geste totalement répréhensible et inacceptable qui n’a pas sa place au football.

 

Au moment d’écrire ces lignes, nous ne savons pas encore la nature de la sanction à l’endroit de Hill. On parle d’une amende plutôt que d’une suspension. Pour ma part, je sanctionnerais sévèrement pour le geste puisque l’intention de blesser y était, le geste était dangereux et que le joueur visé s’est blessé sur la séquence.

 

Tous les éléments sont en place pour pénaliser durement Hill. Voyons maintenant ce que la NFL décide, mais une suspension d’un match serait mon verdict.