Consultez notre section spéciale sur le coup d'envoi de la saison 2017 de la NFL

La saison 2017 de la NFL est à nos portes et les sujets d’actualité ne manqueront pas d’ici à la présentation du Super Bowl 52 au Minnesota, en février prochain.

À un peu plus de 24 heures du premier botté d'envoi, je vous propose un regard sur cinq équipes du football américain qui retiendront particulièrement mon attention durant les prochains mois.

1. Des attentes élevées chez les Steelers

Peu d’équipes dans l’AFC sont aussi bien équipées que les Steelers de Pittsburgh pour rivaliser avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, encore une fois les grands favoris de leur association. Ils forment un club compétitif dans toutes les phases du jeu, particulièrement à l’attaque avec les « Killer B’s », un quatuor formé de Le’Veon Bell, Antonio Brown, Martavis Bryant et « Big Ben » Roethslisberger. Lorsqu’ils sont tous en santé et qu’ils jouent ensemble, ils sont pratiquement impossibles à arrêter. Ce qui les rend encore plus dévastateurs est l’efficacité de leur ligne offensive.

Du côté défensif, c’est rempli de jeunes joueurs. Les Steelers ont fait le plein de jeunesse au repêchage ces dernières années et le groupe mis en place arrive finalement à maturité. C’est une équipe bien équilibrée dont le dernier Super Bowl remonte à 2008. La fenêtre d’opportunité de ce groupe de joueurs pourrait être restreinte considérant l’âge de Roethlisberger et l’incertitude entourant le contrat de Bell, qui pourrait choisir l’autonomie complète à la fin de la saison. Mais assurément, ce sont des candidats pour remporter le trophée Vince-Lombardi.

2. Seahawks : meilleure défense de l’histoire?

Depuis des années déjà, les Seahawks de Seattle se classent parmi les trois ou cinq meilleures unités défensives du circuit. En 2017, c’est encore aussi vrai, et probablement même plus. On n’a plus affaire ici au groupe jeune et arrogant qui avait enlevé les grands honneurs en 2013, face aux Broncos de Denver. On parle certainement d’un groupe confiant, mais surtout, un groupe plus expérimenté qui a gagné en maturité.

Il n’y a carrément aucune faiblesse dans cette défense. À commencer par la ligne défensive, qui comprend Michael Bennett – un joueur qui semble inépuisable lorsqu’il est au sommet de son art –, Cliff Avril et Jarran Reed. Le duo de secondeurs que forment Bobby Wagner et K.J. Wright, deux machines à plaquer, est tout aussi redoutable, tandis que la tertiaire, la fameuse « Legion of Boom » de Seattle, est encore intacte avec les Richard Sherman, Earl Thomas et Kam Chancellor.

Ajoutons à cette recette un excellent quart-arrière et les éléments sont en place pour que les Seahawks connaissent une saison remarquable. Je n’aime pas accorder trop d’importance au rendement des joueurs en matchs préparatoires, mais je dois admettre que Russell Wilson m’a épaté ces dernières semaines. C’était spectaculaire de le voir aller : il était ultra rapide et semble compléter toutes ses passes à partir de divers endroits derrière la ligne de mêlée.

3. Un pas de plus chez les Chiefs?

Les Chiefs de Kansas City ont perdu en finale de division lors des deux dernières années. On ne peut pas nécessairement dire que cela a été décevant dans la mesure où Alex Smith est le quart-arrière partant. Celui-ci possède une belle fiche, est fiable et commet moins d’erreurs que plusieurs de ses homologues. Mais vient un moment où le quart doit en faire davantage et remporter des matchs pour son équipe, et Smith n’en a pas été capable.

Ne jetons pas tout le blâme sur Smith non plus, car on ne lui a pas fourni de grands receveurs depuis son arrivée à Kansas City. Les adversaires des Chiefs ont eu le beau jeu de contenir le jeu au sol et les courts jeux courts... Bref, l’identité offensive de KC sous Andy Reid. En 2017, les Chiefs peuvent aspirer à connaître du succès dans le jeu aérien avec l’explosif Tyreek Hill et un des meilleurs ailiers rapprochés du circuit Goodell. Il y a aussi une stabilité sur la ligne offensive, chose qui ne nuit pas.

Un élément ne change pas par rapport à l’an dernier : la défense a encore le potentiel d’être parmi les plus efficaces de la ligue. C’est avant tout avec celle-ci que les Chiefs pourront aspirer à faire mieux que leurs performances des deux dernières saisons.

4. Les Eagles iront où Wentz les mènera

Au tout début de 2016, Carson Wentz a été une révélation dans la NFL. C’était le prochain grand quart-arrière du football américain, le prodige... Jusqu’à ce qu’un ralentissement survienne et qu’on commence à voir les erreurs de recrue s’accumuler, et cela s’est traduit par des interceptions. On a vu le meilleur comme le pire du deuxième choix au total au repêchage. Il avait au moins l’excuse d’un manque flagrant de receveurs, et on a tenté de rectifier la situation en amenant Alshon Jeffery et Torrey Smith comme cibles, ainsi que LeGarrette Blount pour le supporter.

Les Eagles de Philadelphie seront aussi très forts dans les tranchées, ce qui aidera beaucoup l’équipe à être compétitive. C’est carrément entre les mains du jeune Wentz. S’il progresse et passe à l’échelon supérieur, je n’en serais pas étonné. Mais personne ne sourcillerait non plus s’il devait s’écraser à sa deuxième campagne aussi. La tertiaire des Eagles étant plutôt ordinaire, il devra se lever et produire lors des matchs à caractère plus offensif. En résumé, le sort des Eagles sera dicté par son rendement.

5. L’attaque des Giants en fera-t-elle assez?

On a beaucoup discuté l’année dernière des 200 millions $ US investis par les Giants de New York afin de solidifier sa défense. Force est d’admettre que les résultats ont été probants et immédiats : la défense de Ben McAdoo a été une des meilleures du circuit du début à la fin. Puisqu’il n’y a eu que très peu de changements qui y ont été apportés, je m’attends à la voir dominer à nouveau en 2017. La force principale des Giants est probablement la tertiaire, qui mise sur le demi de coin Janoris Jenkins et le demi de sûreté Landon Collins.

Offensivement, on ne peut pas prétendre que les Giants sont mal nantis dans le jeu aérien. Après tout, ils comptent parmi leurs cibles Odell Beckham fils, le vétéran Brandon Marshall, le receveur de deuxième année Sterling Shepard et le choix de premier tour Evan Engram à la position d’ailier rapproché. Et malgré les reproches adressés à Eli Manning, il demeure un double champion du Super Bowl.

Cependant, il y a lieu de se demander si Manning obtiendra le soutien nécessaire de l’attaque terrestre et de sa ligne offensive pour mener l’attaque à bon port. Ce sont des lacunes évidentes chez les Giants. S’il n’obtient pas le temps nécessaire pour décocher ses passes, il ne possède pas la mobilité nécessaire pour esquiver la pression. Et sans la menace du jeu au sol, son travail sera doublement ardu.

Bonne saison à tous!