Chaque semaine, notre chroniqueur Matthieu Proulx relate cinq histoires qui ont marqué la dernière semaine d’activités dans la Ligue nationale de football.

Elway avait raison

C’est encore très tôt pour tirer de grandes conclusions, mais il est possible de comprendre pourquoi le directeur général des Broncos de Denver John Elway a laissé aller Brock Osweiler.

Dans le match de lundi soir, Osweiler a démontré qu’il est encore un quart-arrière ne possédant pas énormément d’expérience. Il ne joue pas à un haut niveau présentement et a lancé autant de passes de touché que d’interceptions. La décision d’opter pour Trevor Siemian était la bonne.

Depuis qu’il est en poste, Elway a pris plusieurs bonnes décisions. Il a misé sur un Peyton Manning vieillissant qui lui a permis de gagner un Super Bowl, a fait de bonnes acquisitions en défense et a renouvelé le contrat de Von Miller. Il a surtout réalisé que cela ne sert à rien de surpayer un quart à moins qu’il ne fasse partie de l’élite. Cela lui permet d’investir ailleurs.

Les Broncos sont bons parce qu’ils misent sur une bonne défense et de bons porteurs de ballon. Dans le fond, elle est bonne parce qu’elle a autre chose. Bref, j’adore comment Elway a géré la situation et ce qui s’est produit depuis le début de la saison prouve qu’il avait raison de le faire.

Les Giants ont pris la bonne décision

Les Giants de New York ont finalement pris la bonne décision en libérant le botteur Josh Brown.

Quand Brown a été arrêté en mai dernier pour une affaire de violence conjugale, aucune accusation n’avait été portée. La NFL avait enquêté et avait ensuite décidé de le suspendre pour seulement un match. Pourtant, la NFL avait le pouvoir de le suspendre six rencontres en raison des remous provoqués par les affaires Ray Rice et Greg Hardy dans les années précédentes.

Il s’agit d’une autre tache au dossier de la NFL et du commissaire Roger Goodell, puisqu’ils n’ont pas été en mesure de gérer la situation. Il est évident que la NFL ne possède pas les mêmes pouvoirs que les autorités policières, mais comment expliquer que la ligue n’avait pas découvert pendant son enquête que Brown possédait des antécédents en matière de violence conjugale.

Chose certaine, Brown devra se prendre en main s’il souhaite revenir dans la NFL. C’est peut-être facile de blâmer la ligue, mais à l’avenir, elle devra être plus proactive dans ces dossiers-là.

Ajayi à la rescousse de Tannehill?

Ce n’est pas le fruit du hasard si le porteur de ballon des Dolphins de Miami Jay Ajayi a récolté des gains au sol de 200 verges dans deux matchs de suite. Il faut vraiment être vraiment bon! Seulement quatre joueurs ont d’ailleurs réussi l’exploit, le dernier étant Ricky Williams en 2002.

C’est plaisant de voir que l’entraîneur-chef Adam Gase a trouvé une solution pour relancer son attaque, alors que son quart partant Ryan Tannehill traîne de la patte. Ajayi donne beaucoup de production au sol et cela pourrait éventuellement aider Tannehill à retrouver ses moyens.

Il n’est pas possible encore de savoir si Tannehill est un bon quart ou pas, mais si l’attaque au sol continue de s’illustrer, cela pourrait l’aider à lui enlever une tonne de pression sur les épaules.

Les Browns, les parents pauvres de Cleveland

Les Cavaliers sont les champions en titre de la NBA et les Indians participent à la Série mondiale, mais les pauvres Brown de Cleveland ne sont pas capables de tirer leur épingle du jeu. Cela fait des années que les Brown sont mauvais et la descente aux enfers se poursuit cette saison.

À la base, aucun des quarts utilisés n’a été en mesure de demeurer en santé : Robert Griffin III, Josh McCown, Cody Kessler et Charlie Whitehurst. Même le receveur de passes Terrelle Pryor a eu du temps de jeu à ce poste! Et tout indique que Kevin Hogan sera le partant dimanche…

Lorsque l’entraîneur-chef Hue Jackson a été nommé, plusieurs pensaient qu’il réussirait à changer les choses, mais ce n’est pas en faisait appel à six quarts en sept matchs qu’il peut y parvenir. Malheureusement, il s’agit d’une autre saison à oublier pour les Brown.

La fin de Lacy à Green Bay?

Est-ce la fin d’Eddie Lacy à Green Bay? Peut-être bien. Son nom a été inscrit sur la liste des blessés et la durée de son absence est encore inconnue. En tant que partisan des Packers, je le regarde aller depuis quelques années et il faut reconnaître que cela n’a jamais été convaincant.

L’organisation lui a continuellement demandé de perdre du poids, mais il ne l’a jamais fait. Il est donc très imposant, mais aucunement dynamique et explosif. Il peut avoir du succès, mais ce n’est malheureusement pas le genre de joueur autour duquel une équipe peut bâtir.

Lacy deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la saison et ce serait étonnant qu’il soit de retour avec les Packers. À 25 ans, il a déjà subi sa part de blessures dans le passé.

*Propos recueillis par RDS.ca