COLLABORATION SPÉCIALE

 

La NFL n'est pas épargnée par la pandémie qui frappe le monde entier. 
 

Le circuit Goodell compte environ 1 700 joueurs et pour le mois de décembre, jusqu'au 27 décembre en fait, 505 joueurs qui ont  été déclarés positifs à la COVID-19, dont 106 juste hier.
 

On constate que la tendance est à la hausse et c'est inquiétant, mais ça demeure quand même un tour de force de constater que la NFL n'a annulé aucun match et que trois parties seulement ont été reportées jusqu'ici. Les équipes jouent parfois avec 15 ou 20 joueurs en moins, mais les parties ont lieu pareil. La ligue joue et va de l'avant. La NFL ne veut pas retarder les éliminatoires.
 

La mentalité de la NFL est de foncer et de ne pas annuler de matchs. Malgré la hausse des cas, je ne serais pas surpris que l'on présente un calendrier complet et des éliminatoires complètes également avec la présentation du Super Bowl, le 13 février à Los Angeles.


Je peux concevoir que la situation affecte la qualité du spectacle, mais ce qui se passe dans la NFL est le miroir de ce qui se passe dans la société. Le monde du travail en général évolue à effectif réduit pratiquement partout. C'est une réalité et l'on doit s'ajuster, la NFL aussi.
 

Les Browns peuvent y rêver malgré tout
 

Les Browns de Cleveland représentent une déception pour moi cette saison. Avec raison, tout le monde pointe du doigt le quart Baker Mayfield.

Ironiqmenent, cette équipe a encore des chances de terminer au premier rang de sa division avec encore deux semaines à jouer au calendrier. Pour que ça se concrétise, certains scénarios doivent se matérialiser.
 

  • 1- les Bengals doivent perdre contre les Chiefs
  • 2- les Ravens doivent perdre contre les Rams
  • 3- les Browns doivent gagner face aux Steelers
     

Si ces trois scénarios se produisent, les Browns vont affronter les Bengals lors de la dernière semaine, avec comme enjeu, le premier rang de la division Nord de l'Association américaine.
 

Malgré la déception de la saison, les Browns ont encore des chances de terminer en première position. Je n'y crois pas vraiment, mais il est tout de même impressionnant de voir qu'il existe une forme de parité dans la NFL cette saison.
 

Joe Burrow étincelant
 

Le quart des Bengals de Cincinnati Joe Burrow a connu un match phénoménal contre les Ravens de Baltimore.
 

Il a établi un record de concession avec 525 verges par la passe (37 en 46, 4 PTC). Il s'agit du quatrième plus haut total dans l'histoire de la NFL
 

Burrow a obtenu de telles statistiques parce qu'il s'est concentré sur le jeu aérien puisque son attaque au sol ne fonctionnait pas bien.  Il a aussi profité de la tertiaire des Ravens qui était amochée par les blessures et largement par la COVID-19. De plus, les Bengals ont joué de façon ultra agressive durant toute la partie. Même avec une avance de 20 points, les Bengals ont continué à attaquer les zones profondes.
 

C'est cette mentalité que veulent instaurer les Bengals qui, faut bien le reconnaître, ont une mentalité de perdant depuis des années. On cherche à implanter cette nouvelle culture et à passer le message aux autres clubs que l'on va donner tout ce que l'on a, et ce, dans tous les matchs.
 

Cette nouvelle attitude me fait dire que les Bengals seront une équipe dangereuse à l'approche des éliminatoires.
 

Quand le meilleur joueur est le meilleur
 

Le quart des Bills de Buffalo Josh Allen a été superbe contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. C'est simple, le meilleur joueur des Bills a été le meilleur sur le terrain.

On l'a vu compléter des passes de toutes les façons, de partout sur le terrain, et ce, de façon spectaculaire. Il a aussi été le meilleur porteur de ballon de son club.
 

Avec cette victoire, les Bills sont allés chercher le premier rang de leur section.
 

Ça illustrait assez bien que malgré la saison exceptionnelle de la recrue Mac Jones, ce dernier a encore des croutes à manger. Et que dans la section, le meilleur quart-arrière demeure Josh Allen, qui en a fait une démonstration magistrale en fin de semaine. Le match reposait sur les épaules d'Allen qui a livré la marchandise alors que Jones a eu cette même pression lors des deux dernières semaines et il n'a pas réussi à relever le défi. Jones a néanmoins connu une belle saison recrue, mais on voit les limitations des Patriots avec lui au poste de quart.

 

*propos recueillis par Robert Latendresse