150e Omnium britannique : le riche héritage de St. Andrews sous les projecteurs
Suivez les quatre rondes de l'Omnium britannique dès jeudi dans notre environnement multiplex.
Dans l'univers du golf, difficile de trouver une histoire plus riche que celle qu'a à nous offrir l'Omnium britannique. Depuis 1860 – il s'agit du plus vieux tournoi actif –, le majeur a offert d'innombrables moments marquants aux partisans, de par ses passages au Royal Troon, à Carnoustie, à Muirfield ou au Royal St George's, entre autres. Mais cette semaine, l'attente est enfin terminée. Sept ans après son dernier passage, l'Omnium britannique retrouvera le mythique Old course de St. Andrews, en Écosse.
Pour une 30e fois dans son histoire – et spécialement pour la 150e édition de l'Omnium britannique –, St. Andrews accueillera la crème de la crème du golf et ajoutera un autre chapitre à sa riche histoire.
Ce n'est pas un hasard si St. Andrews est vu comme le royaume du golf. Déjà dans les années 1400, il y a six centenaires, on raconte qu'on y pratiquait déjà ce sport, encore loin d'être en haute estime à l'époque. The Old Course étant le plus vieux terrain à St. Andrews, on y a ajouté six autres parcours au fil des centenaires pour agrandir la vaste maison du golf qu'est St. Andrews. Si les premières références officielles au golf au Old Course ont été faites en 1552, on était encore bien loin de connaître le terrain sous son état actuel. Dans les faits, le légendaire terrain était composé de 22 trous, avant que la transition ne soit faite en 1764 et qu'on modifie ce terrain de jeu pour qu'il devienne un parcours de 18 trous.
Environ 600 ans après sa création, The Old Course présente aujourd'hui l'un des défis les plus connus et difficiles de l'univers du golf, notamment à travers ses sept verts doubles, qui se sont les points de rencontre conjoints de deux trous chacun. Seuls les trous numéro 1, 9, 17 et 18 ont leurs propres verts. Nul besoin de vous dire qu'avec l'immense grandeur de ses verts, The Old Course promet des roulés anormalement longs sur ses verts ondulés dans les prochains jours.
À travers ses verts difficiles et à travers plus de 110 fosses de sables les plus profondes les unes que les autres, St. Andrews a non seulement développé une riche histoire avec le golf, mais aussi un vaste héritage avec l'Omnium britannique.
Le premier coup de crayon de cette histoire est tracé par l'Écossais Tom Kidd, en 1873. Pour la première fois de son histoire, l'Omnium britannique tourne le dos au club de golf de Prestwick et met le cap sur St. Andrews, là où le tournoi sera disputé sur un parcours de 18 trous pour la première fois de son histoire – contrairement aux 12 trous qu'offrait Prestwick à ce moment. Kidd va devancer Jamie Anderson par un coup à la ligne d'arrivée et il mettra la main sur une bourse de 11 livres sterling.
L'édition de 1995, plus de 100 ans plus tard, a également offert son cachet historique. Dans un tournoi remporté par John Daly, l'évènement est marqué par la première participation de Tiger Woods au majeur britannique et la dernière présence d'Arnold Palmer. 35 ans après sa première participation au tournoi, Palmer y était en 1995 pour une 23e et dernière présence. Dans le cas de Woods, 1995 aura été la première édition de ses 21 présences à ce jour.
Que serait le riche héritage d'un tournoi majeur sans une touche victorieuse de Woods? Et sans surprise, c'est – en partie – en 2000 que Tiger laisse une marque de géant. Déjà détenteur des titres au Tournoi des Maîtres, à l'Omnium des États-Unis et au Championnat de la PGA, il ne lui manque que l'Omnium britannique pour devenir le cinquième golfeur à réaliser un grand chelem. Homme des grandes occasions, Tiger n'y va pas de main morte. Il triomphe grâce à un cumulatif de -19, un nouveau record à l'Omnium britannique, et grâce à une avance de huit coups sur ses plus proches poursuivants.
Dans les mois suivants, Woods redéfinira la définition de « grand chelem ». Il va remporter le Championnat de la PGA quelques semaines plus tard, puis le Tournoi des Maîtres au début de la saison 2001. Détenteur des quatre titres majeurs en même temps, Woods deviendra l'auteur de ce qui est aujourd'hui appelé le Tiger Slam, exploit qui n'a jamais été égalé à ce jour. Woods gagnera ensuite son deuxième Omnium britannique à St. Andrews quelques années plus tard, en 2005.
Si Greg Norman a clairement été averti de se tenir loin des célébrations entourant la 150e édition du tournoi en raison de son rôle dans la Série LIV, parions que l'Omnium britannique trouvera tout de même le moyen d'ajouter à sa riche histoire et saura offrir du golf de qualité. Will Zalatoris pourrait enfin gagner un premier titre majeur, après être passé si près à trois occasions. Tiger Woods entretiendra son histoire d'amour avec The Old Course en participant à son troisième tournoi de la saison. Scottie Scheffler a l'occasion d'ajouter une autre victoire à sa saison déjà spectaculaire. Les joueurs de la Série LIV seront de retour aux côtés de ceux de la PGA.
Une fois de plus, les histoires seront nombreuses à St. Andrews. Ne reste plus qu'à voir laquelle marquera la 150e édition de l'Omnium britannique.