Rory McIlroy et Rickie Fowler retrouvent le Royal Liverpool 9 ans plus tard

Suivez les quatre rondes de l'Omnium britannique dès 9 h jeudi sur RDS et sur RDS.ca.

HOYLAKE, Angleterre – L'heure est au dernier tournoi majeur de la saison dans l'univers du golf et pour l'occasion, le Royal Liverpool sera l'hôte de la 151^e édition de l'Omnium britannique.

Le prestigieux tournoi sera en visite dans le nord-ouest de l'Angleterre pour la 13^e fois de son histoire, mais seulement la troisième fois depuis 1967. La dernière fois que les meilleurs joueurs de golf au monde s'y sont rendus, en 2014, le spectacle avait été animé par deux flamboyants jeunes joueurs au futur prometteur : Rory McIlroy et Rickie Fowler.

Neuf ans plus tard, les voilà au sommet de leur art. Seront-ils encore les principaux acteurs de l'Omnium britannique cette année? Voici quelques joueurs et histoires à surveiller cette semaine, au Royal Liverpool.

Tome 2 d'un duel McIlroy c. Fowler?

Il y a neuf ans déjà, le Royal Liverpool était le théâtre d'une intéressante lutte en quatrième ronde entre deux joueurs de 25 ans qui étaient promis à un bel avenir dans la PGA. D'un côté, McIlroy était déjà détenteur de six victoires sur le circuit, dont quatre la saison précédente. De l'autre, Fowler était toujours un golfeur émergent, en qui il était possible de fonder beaucoup d'espoir.

Résultat d'une confortable avance de six coups à l'aube de la ronde finale, McIlroy a résisté à une poussée tardive de Fowler pour soulever le Claret Jug à seulement 25 ans. Cette victoire aura aussi permis à McIlroy de remporter un troisième titre majeur et de s'approcher à une victoire du Grand Chelem – mais pour des raisons évidentes, n'allons pas là si vous le voulez bien.

Après son triomphe à l'Omnium britannique en 2014, McIlroy avait lancé quelques fleurs à Fowler.

« C'était un plaisir de jouer avec toi, Rickie. De la manière dont tu joues et avec ton historique en tournois majeurs, il n'y a aucun doute que ton tour viendra. »

Neuf ans plus tard et à quelques jours de leur retour au Royal Liverpool, McIlroy espère certainement que « ce tour » n'arrivera pas cette semaine – une option qui est pourtant bien réelle.

Dès jeudi, McIlroy s'efforcera de mettre fin à une vilaine disette de neuf ans sans victoire en tournoi majeur, une séquence qui s'est amorcée quelques semaines après sa victoire à l'Omnium britannique de 2014, alors qu'il avait remporté le Championnat de la PGA.

Un de ceux qui pourraient priver McIlroy de ses retrouvailles avec le Claret Jug, c'est certainement Fowler. L'Américain s'approche dangereusement du top-20 mondial et il connait présentement les meilleurs moments de sa carrière, comme en témoigne sa victoire à la Classique Rocket Mortgage il y a deux semaines, son premier triomphe depuis 2019.

Même s'il est vrai que c'est arrivé il y a belle lurette déjà, Fowler a tout de même démontré en 2014 qu'il connaissait le secret pour avoir du succès au Royal Liverpool. Avec les récents succès de McIlroy, qui n'a pas fait pire qu'une 9^e position au cours des deux derniers mois, pourrait-on avoir un autre duel entre les deux favoris de la foule? La réponse d'ici dimanche.

L'imposant rythme de Scheffler

À première vue, le rythme de Scottie Scheffler cette saison semble insoutenable, aussi bon soit-il. Pourtant, c'est ce qu'il fait depuis 10 mois : soutenir ce rythme infernal.

Croyez-le ou non, le pire résultat de Scheffler depuis la fin du mois d'octobre est une 12^e position, obtenue à l'Invitation Genesis. Scheffler entretient donc une séquence de 19 tournois sans être exclu des 12 meilleurs joueurs, séquence à laquelle il est possible d'ajouter deux triomphes.

Dans les derniers mois, Scheffler a montré qu'aucun standard n'était trop élevé pour lui. Il est parvenu à améliorer considérablement son rendement en terminant dans le top-5 à chacune de ses sept dernières sorties et l'Omnium britannique pourrait bien être le tournoi qui couronne une séquence aussi spectaculaire.

Sans victoire depuis le mois de mars, Scheffler domine néanmoins la PGA à environ tous les chapitres. Coups gagnés Tee-to-green? Il est le meneur. Coups gagnés Off-the-Tee? Il est le meneur. Coups gagnés Approach the Green? Il est le meneur. Coups gagnés totaux? Il est évidemment le meneur, et par une impressionnante marge. Sur un terrain aussi bien protégé par des fosses de sable par moments, ce sera certainement un avantage.

Le seul point faible dans le jeu de Scheffler est sans contredit son rendement sur les verts. À ce niveau, il est loin d'être le meneur pour les coups gagnés. Il est plutôt détenteur du 137^e rang et c'est sans doute la raison qui explique pourquoi il n'a que deux victoires cette saison, plutôt que quatre ou cinq. Scheffler a souvent été vu en difficulté sur des roulés de courte distance, et il devra éviter ce genre d'écarts. Sans quoi, le prix à payer risque d'être élevé.

Un oeil sur Smith et Koepka

Ce ne serait pas un réel avant-goût de l'Omnium britannique si on ne parlait pas du champion en titre, n'est-ce pas? C'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit de Cameron Smith et que son jeu colle parfaitement au style de jeu demandé pour avoir du succès dans un Omnium britannique.

Il est certainement un des meilleurs joueurs sur les verts – s'il n'est pas le meilleur – et il a tous les outils nécessaires dans son coffre pour défendre avec succès son triomphe de l'année dernière. Smith est tout droit sorti d'une victoire sur le circuit LIV et il a été phénoménal lors des deux plus récents tournois majeurs, avec une 9e position au Championnat de la PGA et une 4e place à l'Omnium des États-Unis.

Également habile avec ses fers, Smith n'a plus qu'à espérer qu'il sera constant avec ses coups de départ. C'est le point d'interrogation le plus important et c'est possiblement ce qui pourrait le tenir loin des meneurs dimanche.

Quand les regards ne seront pas tournés sur Smith, ils pourraient l'être sur Brooks Koepka. Trois victoires au Championnat de la PGA, deux gains à l'Omnium des États-Unis... Koepka aimerait sans doute un peu de variété dans ses triomphes majeurs, et 2023 pourrait être l'année qui lui offre cette diversité.

Il est confiant, il est puissant et surtout : il est de retour au niveau de jeu qui lui a permis d'instaurer son régime de terreur il y a quelques années. Koepka a connu sa part de succès lors des tournois majeurs cette saison, dont une victoire au Championnat de la PGA, et l'histoire raconte qu'il a généralement connu beaucoup de succès lors des différents omniums britanniques, exception faite de l'année dernière.