Les joueurs vont coopérer avec l'enquête de la LNH
Les avocats représentant un groupe d'anciens joueurs de la Ligue canadienne de hockey accusés d'agression sexuelle sur une femme en 2018 affirment que les joueurs vont coopérer avec l'enquête de la LNH au sujet de l'incident et qu'ils ne devraient pas être punis par la ligue, car tous les contacts sexuels entre les joueurs et la femme étaient consentants.
« Nos clients vont participer pleinement à l'enquête de la LNH », a dit l'avocate Kaleigh Davidson en entrevue avec TSN dimanche.
Alors que les joueurs se sont engagés à parler à la LNH au sujet des allégations, Davidson et d'autres avocats qui représentent les joueurs de la LCH ont refusé de dire si les joueurs coopèreraient également à une enquête séparée de Hockey Canada, même si les joueurs font face à une suspension à vie de l'organisation s'ils ne coopèrent pas.
Hockey Canada a annoncé jeudi que l'organisation rouvrait son enquête concernant les allégations d'agression sexuelle et que la femme impliquée allait coopérer.
Davidson a affirmé que la LNH ne devrait pas sanctionner les joueurs impliqués.
« Cela créerait un précédent très dangereux. Si les joueurs peuvent être sanctionnés pour avoir engagé des activités sexuelles consentantes, la question sera de savoir où tracer la limite? Les employeurs ne devraient pas prendre position sur l'acceptabilité des activités sexuelles consentantes en fonction des perceptions personnelles et subjectives des normes sociales, particulièrement quand ces normes évoluent avec le temps. »
La LNH a informé les avocats impliqués dans l'affaire que la ligue veut tenir sa propre enquête pour clore le dossier avant l'ouverture des camps d'entraînement, a rapporté une source.
Davidson et Louis Strezos font partie d'un groupe de 13 avocats de la défense qui représente sept joueurs de hockey liés au procès pour agression sexuelle qui a secoué le monde du hockey dans les derniers mois.
Dans une plainte remplie en avril et réglée quelques semaines plus tard, une femme surnommée « E.M. » dans les documents de la cour a allégué que huit joueurs de la Ligue canadienne de hockey, dont certains membres d'Équipe Canada Junior en 2018, l'ont agressée pendant des heures dans une chambre d'hôtel à London en Ontario, après un évènement de Hockey Canada en juin 2018.
La femme affirme que les joueurs l'auraient ensuite forcée à prendre une douche, puis à faire une déclaration filmée pour dire qu'elle était à jeun et qu'elle avait eu des relations consentantes avec les joueurs. Elle a aussi allégué que les joueurs lui ont ordonné de ne pas porter plainte à la police ou coopérer à toute enquête criminelle.
L'avocat de la femme n'a pas répondu à une demande pour partager quelques commentaires.
Alors que la plainte a été réglée et qu'aucune accusation criminelle n'a été portée dans le dossier, le Comité permanent du patrimoine canadien enquête sur la réaction de Hockey Canada suite aux allégations d'agression et aux poursuites contre Hockey Canada, la LCH et les huit joueurs qui sont référés sous le titre John Does 1-8.