L'apprentissage se poursuit, les résultats suivront-ils?
MONTRÉAL - Le Canadien n'a toujours pas gagné après six rencontres préparatoires et il n'y a bien évidemment pas de raison d'être découragé par ces résultats.
L'entraîneur-chef de la formation montréalaise, Martin St-Louis, affirme voir une progression dans le jeu de sa troupe. Lors des derniers matchs, il a souvent aimé les troisièmes périodes, quand ses joueurs ont réussi à augmenter la pression sur l'adversaire.
Le groupe a été réduit à 31 joueurs en santé tard mardi soir. Le temps des expériences achève au camp du Tricolore.
« Nous voulons jouer avec l'équipe A » , a reconnu St-Louis, mardi, après une défaite de 5-4 contre les Sénateurs d'Ottawa.
Le Canadien a encore deux matchs préparatoires à son horaire, les deux contre les Sénateurs. Les deux équipes vont croiser le fer à Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador, jeudi, puis à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, samedi.
L'expérience a été importante pour les jeunes, a souligné le défenseur David Savard. Après chaque match, nous révisons la vidéo.
« Je pense que l'apprentissage est quelque chose qui ne finit jamais. Il y a de nouvelles choses à incorporer. Entre chaque période, nous avons des conversations. Plus le match avançait, mieux nous jouions. Nous arrivions à créer plus d'occasions de marquer et nos sorties de zone étaient meilleures. Les gars étaient mieux placés. »
L'attaquant Rem Pitlick a souligné que l'apprentissage était peut-être plus difficile sous St-Louis parce qu'il n'enseigne pas un système de jeu rigide.
« Il y a toujours un équilibre entre la structure et l'instinct. Martin préfère l'instinct », a dit Pitlick.
« Martin enseigne les choses un peu différemment. Il parle de concepts et d'instinct, a-t-il ajouté. C'est différent de ce que l'on voit dans le monde du hockey. Il veut que les gars se fassent confiance, mais il y a une courbe d'apprentissage. »
De son côté, Savard a rappelé le fait que le Canadien avait gardé beaucoup de joueurs au camp, ce qui avait peut-être retardé le développement de la cohésion au sein du groupe.
Pour sa part, St-Louis a admis aimer certains duos à l'attaque, dont ceux que composent Nick Suzuki et Cole Caufield, ainsi que celui de Pitlick et Jake Evans. Il a également souligné le travail de Brendan Gallagher avec Christian Dvorak.
« Oui, j'aime fonctionner avec des duos, a répondu St-Louis lorsque questionné à ce sujet. Parfois, vous pouvez seulement changer un joueur et il va amener quelque chose de différent sans changer l'identité du trio. »
St-Louis devra toutefois continuer à enseigner ses concepts à son groupe d'ici le lancement de la saison régulière, le 12 octobre face aux Maple Leafs de Toronto.
Pour l'instant, le Canadien connaît de bons moments lors de ses matchs préparatoires, mais la cohésion est trop souvent déficiente et les résultats tardent à venir.
« La victoire va venir quand nous serons tous sur la même longueur d'onde. Nous sommes encore en camp d'entraînement et nous devons garder confiance en ce concept », a conclu Pitlick.