Même si son nom a alimenté de nombreuses rumeurs de transactions depuis la fin de la dernière saison, Alex Galchenyuk dit qu’il n’est pas surpris d’être maintenant soudé au noyau offensif du Canadien pour les trois prochaines années.

« Il y aura toujours des rumeurs, a philosophé l’attaquant de 23 ans jeudi, moins de 24 heures après l’annonce de sa mise sous contrat. Évidemment, c’était difficile de les ignorer avec toute la place que prennent les médias sociaux aujourd’hui. Ça venait de partout, mais j’ai tenté de rester concentré sur mon entraînement et sur les choses que je pouvais contrôler. Je suis heureux qu’on ait pu conclure une nouvelle entente. »

Le Canadien n’a pas dévoilé les termes financiers de cette entente, mais selon diverses sources, Galchenyuk touchera un salaire annuelle de 4,9 M$ pour la durée de celle-ci. En trouvant un terrain d’entente avec son choix de première ronde en 2012, l’organisation montréalaise a évité la possibilité de devoir amener la cause devant un arbitre.

« Je savais que Pat [Brisson, son agent] et Marc [Bergevin] fignoleraient le meilleur pacte pour les deux partis et je suis content qu’ils l’aient fait avant qu’on doive aller en arbitrage. J’ai toujours senti qu’on n’était pas trop loin d’une entente et il n’y avait donc aucune raison d’emprunter cette route. »

En acceptant un contrat de trois ans, Galchenyuk n’a pu convaincre le Canadien de lui accorder un pactole similaire à celui que les Predators de Nashvillle ont offert à Filip Forsberg (6 ans/36 M$) ou encore à celui signé par le défenseur des Ducks d’Anaheim Hampus Lindholm (6 ans/31,5 M$), deux joueurs issus de la même cohorte, il y a un an. Il aura 26 ans lorsqu’il pourra accéder à l’autonomie complète pour la première fois de sa carrière. Il comptera alors huit ans de services dans la Ligue nationale.

« Considérant où en j’en suis dans ma carrière, avec cinq ans d’expérience dans la LNH, j’en ai discuté avec mon agent et on pensait que c’était la meilleure chose à faire. Je ne visais pas à tout prix un contrat à long terme et je n’étais pas fermé à l’idée non plus. Mais dès le départ, notre objectif premier était de signer un contrat de trois ans. »

Sans qu’il n’ait à bouger le petit doigt, la valeur de Galchenyuk avait augmenté au cours des derniers jours à Montréal. Après qu’Alexander Radulov ait pris la décision d’accepter l’offre des Stars de Dallas et de tourner le dos au Tricolore, Marc Bergevin pouvait difficilement se permettre de se départir d’un attaquant avec le potentiel de son numéro 27.

Le Canadien espère maintenant que Galchenyuk, auteur d’une saison de 44 points en 61 matchs l’année dernière, s’imposera comme l’une des pièces maîtresses d’une attaque à laquelle ont été ajoutés Jonathan Drouin et Ales Hemsky.

« J’étais vraiment excité quand on est allés chercher Drouin. Dès que j’ai appris la nouvelle, je l’ai joint pour le féliciter. C’est toujours emballant quand ton équipe va chercher un joueur aussi habile. Pour ce qui est de Hemsky, c’est un vétéran qui ne manque lui non plus pas de talent. Je l’ai souvent vu en vedette dans les bulletins de nouvelles au cours des dernières années et avec les mains qu’il possède, j’espère bien qu’il pourra m’enseigner quelques trucs. »  

Reste la sempiternelle question : à quelle position Galchenyuk évoluera-t-il la saison prochaine? Le principal intéressé l’attendait celle-là. En conférence téléphonique jeudi, le jeune homme a tourné la situation à la blague en affirmant qu’il avait ajouté une clause à son contrat stipulant qu’il avait le droit de prendre congé des journalistes dès qu’elle lui était posée.

« J’y ai répondu tellement souvent, a-t-il dit en riant. Mais je le répète : je suis un joueur de hockey et ma priorité était de signer un nouveau contrat avec Montréal le plus tôt possible. C’est une entente qui m’enchante et pour le reste, je n’y pense pas. Nous avons un excellent entraîneur qui décidera lui-même où il voudra me faire jouer. Je connais mon talent et je sais ce que je peux apporter à cette équipe. Ma position ne sera pas un problème. »