Martin St-Louis encourage Slafkovsky à continuer de progresser à son rythme
BROSSARD, Qc - Juraj Slafkovsky n'a toujours qu'un but au compteur cette saison et n'a amassé qu'une aide à ses cinq derniers matchs, mais le Slovaque âgé de 19 ans semble avoir pris son aise sur la patinoire depuis deux rencontres.
Après avoir établi un sommet personnel avec six tirs au but dimanche face aux Canucks de Vancouver, Slafkovsky a connu un autre bon match mardi contre les Flames de Calgary.
Le premier choix lors du repêchage de 2022 de la LNH semble plus dynamique et impliqué sur la patinoire, même si les résultats ne sont pas toujours là pour lui et ses compagnons de trio Cole Caufield et Christian Dvorak.
« Je me suis bien senti lors des deux derniers matchs, a reconnu le principal intéressé après l'entraînement des siens, mercredi. Je patine bien. Je fais les petites choses dont les entraîneurs me parlent.
« Il reste 66 matchs à la saison et je veux continuer de progresser. Je veux faire mieux d'un match à l'autre », a-t-il poursuivi.
Si les améliorations dans le jeu de Slafkovsky ne se sont pas encore matérialisées dans les colonnes des buts et des aides, l'entraîneur Martin St-Louis les voit particulièrement au niveau du nombre de touches de la rondelle par le jeune attaquant.
« La manière qu'il se comporte en zone défensive est très avancée pour un joueur de son âge, a noté St-Louis. Et offensivement, son nombre de touches de la rondelle démontre sa progression. »
Slafkovsky était posté devant le filet quand Dvorak a inscrit un but qui a éventuellement été refusé en raison d'un hors-jeu sur la séquence, dimanche face aux Canucks. Et en plus d'avoir récolté sa deuxième aide de la saison, mardi face aux Flames, Slafkovsky a distribué quatre mises en échec. Il a également bloqué un tir dans chacune des deux parties.
St-Louis a rappelé l'importance pour Slafkovsky d'utiliser son gabarit imposant à son avantage.
« Ça ne veut pas dire qu'il ne doit pas faire preuve de finesse non plus. Mais je ne pense pas qu'il sera un gars qui reste en périphérie, a-t-il dit. Regardez où il touche la rondelle, où il va quand il l'a. Il ne reste pas à l'extérieur. Rentrer dans le trafic, c'est un art. Ce n'est pas tout le monde qui a ça. Slaf est capable de faire ça.
« C'est sûr qu'il peut terminer ses mises en échec et jouer "pesant", être fatigant pour l'équipe adverse. C'est important qu'il s'impose physiquement, a-t-il ajouté. Mais il doit aussi faire des jeux. Il joue sur de gros trios. La rondelle ne doit pas mourir sur son bâton parce qu'il veut juste frapper. »
Invité à faire un parallèle avec l'arrivée de Guillaume Latendresse chez le Canadien à l'âge de 19 ans en 2006-2007, St-Louis a joué de prudence. Latendresse se faisait reprocher de ne pas profiter suffisamment de son gabarit, alors que ses entraîneurs voulaient en faire un ailier de puissance. Latendresse, lui, s'était plutôt démarqué dans le hockey junior grâce à ses habiletés de marqueur.
St-Louis a insisté pour dire qu'il ne souhaitait pas dénaturer Slafkovsky.
« Ça arrive à beaucoup de joueurs de se faire demander d'adapter leur jeu, a noté St-Louis. Mais Slaf est âgé de 19 ans. Je ne sais pas quel sera le produit final. Je ne peux pas dire à 19 ans qu'il sera ça ou ça. Il a des atouts à développer pour devenir un joueur complet.
« Il n'y a pas beaucoup de joueurs comme Slaf, qui sont gros et qui peuvent devenir des joueurs aussi complets. C'est ce que nous allons tenter de faire de lui », a-t-il ajouté.
Le temps dira donc si Slafkovsky remplira les promesses associées à son rang de sélection. Pour l'instant, il continue son petit bonhomme de chemin en s'adaptant au rythme de la LNH.