Des étincelles de Slafkovsky malgré la domination des Leafs
MONTRÉAL – Le manque d'exécution au hockey, c'est comme récolter des votes aux élections sans parvenir à faire élire beaucoup de candidats. C'est bien, mais ça ne rapproche pas de la victoire. Mais puisque le Canadien vise avant tout le développement, la performance de Juraj Slafkovsky fera plaisir aux dirigeants.
Le CH s'est donc incliné, 5-1, face aux Maple Leafs de Toronto. Voici nos observations de cette cinquième défaite en autant de sorties préparatoires pour la troupe montréalaise.
La meilleure audition de Slafkovsky
À sa troisième partie du camp d'entraînement, Juraj Slafkovsky comprenait très bien qu'il devait gagner des points afin d'entamer la saison à Montréal. Même si rien ne presse pour le premier choix du dernier repêchage, on déduit que plusieurs observateurs ont été enchantés par sa prestation.
Son acharnement a fini par payer en troisième période quand il a été à l'origine du seul but des siens, celui de Jonathan Drouin, en avantage numérique. Après une belle feinte et deux lancers successifs, Drouin a saisi le retour.
« Il avait beaucoup d'explosion et plus de confiance avec la rondelle. Il était dans le match. Parfois, ça prend quelques parties pour comprendre la vitesse et s'ajuster à nos concepts. Je suis bien content pour le jeune », a cerné l'entraîneur Martin St-Louis.
Le Slovaque s'est aussi fait ravir la chance d'enfiler son premier but quand le vétéran Matt Murray l'a volé de la mitaine malgré un tir sur réception.
« Pour être honnête, je crois que la rondelle s'en allait dans le filet, mais il y a de bons gardiens dans cette ligue. C'était un bel arrêt. C'est bon de créer des chances, il faut juste bâtir là-dessus », a réagi Slafkovsky avec son humeur rafraîchissante.
Ça ne s'est pas arrêté là pour le grand ailier qui a exposé quelques séquences convaincantes. Pensons à une autre chance de marquer sur une remise de Michael Matheson et à une belle passe vers Mike Hoffman.
« On a eu plusieurs discussions ensemble pendant la partie. J'ai aimé ce que j'ai vu de sa part. Plus le match avançait, plus il utilisait son physique et il semblait confiant avec la rondelle pour la mener jusqu'au filet », a commenté Josh Anderson qui développe une relation d'entraide avec le jeune espoir.
En troisième période, Slafkovsky a encaissé un contact par derrière gracieuseté de Zach Aston-Reese, mais sa tête n'a pas heurté la bande, heureusement.
Monahan rassure d'une autre manière
En tant que vétéran, dont la carrière était sur une pente descendante, Sean Monahan ne vit pas la même réalité.
Mais, à son premier match en six mois depuis une opération à la hanche, le patineur de 27 ans s'est démarqué. Le choix de première ronde de 2013 a été vif sur ses patins ce qui pourrait calmer quelques dénigreurs. D'ailleurs, il a failli marquer en échappée au dernier tiers.
Quant à son sens du hockey, il ne l'a pas perdu et il aurait mérité que ses compagnons de trio (Anderson et Jonathan Drouin) enfilent l'aiguille.
« Je suis content que la partie soit terminée, surtout que je me sentais bien physiquement », a sobrement mentionné Monahan.
Anderson, qui disputait aussi son premier match préparatoire, a également été incisif sur quelques séquences, mais son enjeu demeure la constance. Il admet avoir ressenti de la rouille surtout pour lancer sa vitesse avec ses enjambées.
Pas un mirage pour Gallagher
À la lumière de cette partie, on peut affirmer que Martin St-Louis n'aura pas le goût de démanteler le trio de Christian Dvorak, Brendan Gallagher et Evgenii Dadonov.
Ils ont encore menacé plus d'une fois sans pouvoir compléter leurs manœuvres. Ça devenait sans doute frustrant pour eux. Du côté positif, Gallagher suit très bien la cadence tout en prenant de sages décisions. Donc ça augure bien pour le début de la campagne dans son cas.
« C'est relié aux concepts dont on parle ensemble, de ne pas foncer à toute allure vers le filet, mais aussi jouer selon ce qui se déroule autour. Il a été superbe dans les pratiques aussi, je suis vraiment content pour lui », a souligné St-Louis.
Les fameuses unités spéciales…
En matinée, St-Louis racontait que son équipe allait payer pour apprendre les bases du nouveau déploiement en infériorité numérique. Comme aux cartes, les premières parties sont souvent coûteuses. On en a une démonstration éloquente dès la 137e seconde la soirée quand William Nylander a marqué en avantage numérique en profitant d'une confusion de la couverture défensive montréalaise.
Au dernier tiers, le Canadien aurait pu se reprendre sur le jeu de puissance. Mais il s'est contenté d'un but. Quelques minutes avant cette réussite, la finition n'a pas été présente lors d'une séquence à cinq contre trois suivie d'une à cinq contre quatre.
Cette portion du match est venue résumer la prestation montréalaise qui a bousillé une panoplie de chances. À l'autre bout de la patinoire, Jake Allen en a eu pour son argent contre la plupart des gros canons de Toronto.
Un besoin d'expérience en défense
Si les dirigeants du Canadien ne souhaitent pas employer trois recrues à la ligne bleue, surtout en début de saison, ils devront se tourner sur des vétérans comme Chris Wideman, Corey Schueneman et Madison Bowey.
Les deux derniers de cette liste étaient en uniforme face aux Leafs et ils n'ont pas mal paru. Le rendement des jeunes dictera une grande partie de leur utilisation, mais l'état-major voudra aussi protéger sa relève et ne pas trop l'exposer. Ainsi, pour Justin Barron, qui a besoin de retrouver son élan, des passages à Laval semblent dans les plans.
Mardi, jeudi et samedi, le Canadien terminera son calendrier préparatoire et le capitaine Nick Suzuki entamera le sien mardi.
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo
bellmedia_rds.AxisVideo