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RÉSULTATS

Du Roi Lion à d'amères déceptions

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MONTRÉAL - Les années se suivent et sont loin de se ressembler pour les Panthers de la Floride.

 

Battus dans la grande majorité des facettes du jeu par Nick Suzuki qui a eu le dessus sur Aleksander Barkov, par Juraj Slafkovsky qui s'est donné des airs de Matthew Tkachuk pendant que la peste des Panthers brillait par son absence pour soigner des petits bobos, par Kaiden Guhle et une brigade défensive du Tricolore qui a été nettement meilleure que celle de la Floride, sans oublier Samuel Montembeault qui a déclassé Anthony Stolarz, les Panthers ont perdu 5-3.

 

C'était leur huitième revers lors des 10 derniers matchs. Un septième en temps réglementaire.

 

Oui ça fait mal!

 

L'an dernier à pareille date ou presque – les Panthers avaient disputé leur 76e partie de la saison au Centre Bell le 30 mars et non le 2 avril comme cette année – les gros chats avaient battu le Canadien (5-2) au lendemain d'un gain en prolongation (3-2) aux dépens des Maple Leafs à Toronto. Menés par Alex Lyon qui s'était transformé en gardien élite et dont les victoires étaient saluées par la trame musicale du film « Le Roi Lion », les Panthers avaient ajouté quatre gains consécutifs qui, combinés à la déconfiture des Penguins de Pittsburgh, les avaient non seulement propulsés en séries éliminatoires, mais jusqu'en grande finale de la coupe Stanley. Une grande finale qu'ils ont finalement perdue aux mains des Golden Knights de Las Vegas.

 

Mardi soir après le cuisant revers que le Canadien de leur infligé, c'est un vent de déception et non la musique douce du Roi Lion qui flottait dans le vestiaire des Panthers.

 

« Je ne veux pas me cacher derrière le fait que les mauvaises séquences sont des choses qui arrivent dans le cours d'une saison, mais c'est quand même vrai. Les meilleures équipes arrivent à écourter ces mauvaises séquences et c'est ce que nous devons faire », a assuré le capitaine Aleksander Barkov qui avait la voix éteinte dans le vestiaire.

 

« Nous avons commis bien trop d'erreurs encore ce soir. Ça n'a rien à voir avec la fatigue ou les blessures. On doit simplement être meilleurs et il faudra l'être. Cela dit, nous formons toujours un groupe très confiant et si nous sommes certainement déçus des récents résultats, nous sommes loin d'être découragés », a ajouté le défenseur Oliver Ekman-Larsson.

 

Une fougue à retrouver

 

Même s'ils avaient des allures de petits chatons sur la patinoire du Centre Bell, mardi, les Panthers ne rateront pas les séries. Il ne faudrait pas oublier qu'avant de perdre huit fois à leurs 10 derniers matchs, ils avaient signé 18 victoires en 21 rencontres.

 

Ce n'est pas rien!

 

Et ça explique pourquoi ils sont toujours au coude à coude avec les Bruins de Boston pour la première place dans la section Atlantique. Une première place qui pourrait toutefois leur glisser entre les mains – les Bruins ont quatre points d'avance alors que les deux clubs ont encore six matchs à disputer – s'ils ne freinent pas leur glissade dès jeudi soir, à Ottawa, face aux Sénateurs.

 

Mais plus que les défaites qui s'accumulent, c'est le manque de conviction affiché par ses joueurs qui inquiète un brin ou deux l'entraîneur-chef Paul Maurice.

 

« Je n'ai rien aimé du match d'hier – les Panthers ont perdu 6-4 lundi soir à Toronto – et je m'attends à une meilleure performance de nos joueurs. Les défaites en fin de saison n'ont pas une répercussion directe sur les performances en séries. Je me souviens que malgré une séquence de sept revers de suite encaissés au moins de mars à Winnipeg, alors que je dirigeais les Jets, nous avions balayé la première ronde des séries en quatre matchs. Au-delà, les résultats, c'est la fougue de notre équipe que je veux revoir sur la patinoire », assurait Paul Maurice deux heures avant le match contre le Canadien.

 

Le coach des Panthers n'a pas obtenu la fougue qu'il souhaitait revoir. Ou si peu. Car après s'être offert des avances de 1-0 et de 2-1 au premier tiers, ses Panthers ont ensuite été déclassés.

 

À un point tel que Maurice, malgré un recul de deux buts avec 86 secondes à faire au match et en dépit une pénalité écopée par Juraj Slafkovsky, a gardé son gardien devant la cage au lieu de le rappeler au banc à la faveur d'un sixième attaquant.

 

Le défi était de taille, j'en conviens.

 

Mais à défaut de pouvoir assurer que cette stratégie permettrait de le relever, Maurice avait quand même l'occasion de mousser les chances de son équipe d'y arriver.

 

Pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Un message lancé à ses joueurs qu'ils ne méritaient pas de recevoir l'aide de leur coach après deux aussi mauvaises périodes?

 

« Pas du tout! Je voulais simplement qu'on sorte d'ici le plus vite possible et surtout sans perdre un autre joueur au combat. De la façon dont les choses vont en ce moment – Matthew Tkachuk (23 buts, 80 points) et Carter Verhaeghe (33 buts, 71 points) ont raté le match de mardi – je craignais qu'un de nos gars soit atteint à un pied par un tir frappé ou quelque chose du genre », que Maurice a vociféré avant de quitter les journalistes.

 

Entre les lignes

 

  • Même si Nick Suzuki, avec ses deux buts, a eu le meilleur sur lui, Aleksander Barkov a une fois encore fait mal au Canadien. Il a enfilé son 25e but et récolté son 47e point en 35 matchs en carrière contre le Tricolore.

 

  • Avec sa moyenne de 1,34 point récolté par match, Barkov est le meilleur de tous les joueurs actifs ayant disputé au moins dix parties contre Montréal…

 

  • Auston Matthews (26 buts, 44 points en 33 parties) talonne Barkov de près avec une moyenne de 1,33 point récolté par match aux dépens du Canadien…

 

  • Barkov (14-5 = 74 %) a eu le dessus sur Suzuki (5-13 = 28 %) aux cercles des mises en jeu…

 

  • Le Canadien a connu son pire match de la saison aux cercles des mises en jeu avec une efficacité de 36 % (24-42). C'était la cinquième fois seulement cette saison que le Tricolore terminait avec une efficacité inférieure à 40 %. Il a malgré tout gagné deux de ces cinq matchs (2-2-1)…

 

  • Le Canadien n'a toujours pas perdu en temps réglementaire cette saison (20-0-2-0) lorsqu'il profite d'une avance après deux périodes…

 

  • Jake Evans a marqué en désavantage numérique pour donner une avance de 5-2 au Tricolore en début de troisième période. C'était le sixième but à court d'un homme par le Canadien cette année qui a gagné trois des six matchs (3-1-1-1) au cours desquels il a déculotté l'attaque massive ennemie…

 

  • Inversement, le Canadien a été victime d'un 13e but encaissé en attaque massive (dont deux dans un même match contre le Wild en début de saison). Il a signé sa deuxième victoire en 12 matchs (2-7-1-2)…

 

  • Parce que son équipe a marqué cinq buts et lui a offert un bon coussin, Samuel Montembeault n'a pas reçu tous les éloges qu'il méritait. Le gardien a toutefois réalisé plusieurs arrêts solides – dont huit en désavantage numérique – pour miner les chances de remontées des Panthers…