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RÉSULTATS

Robby Fabbri gâche la soirée de rêve de Rafaël Harvey-Pinard

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MONTRÉAL – Le Canadien a subi une défaite de 4-3 en prolongation aux mains des Red Wings de Detroit jeudi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Les « grinders » donnent l'exemple

On le sait, l'effectif du Canadien regorge de blessés. On ne se réjouit du malheur de personne, mais franchement, il est difficile de s'ennuyer des absents en regardant aller ceux qui ont reçu le mandat de les remplacer.

Le trio composé d'Alex Belzile, Rafaël Harvey-Pinard et Michael Pezzetta a livré une performance exemplaire – une autre, se permet-on d'ajouter – contre les Red Wings.

Harvey-Pinard a connu le meilleur match de sa jeune carrière en marquant deux superbes buts, dont un en désavantage numérique, en plus de fournir une passe décisive. Le gardien Ville Husso lui a volé son tour du chapeau en étirant spectaculairement la mitaine en prolongation. Le département de statistiques de Sportsnet a relevé qu'il est devenu le premier joueur du Canadien depuis Brendan Gallagher il y a dix ans à marquer quatre buts à ses neuf premières parties dans la LNH. Ses trois réussites cette saison le placent bien en avant de Jonathan Drouin, à égalité avec Joel Armia et sur les talons d'Evgeni Dadonov.

Le vétéran Belzile, qui attend toujours l'occasion d'ajouter la rondelle commémorative tant recherchée à sa collection de souvenirs, n'a pas été moins efficace pour autant. Chacune de ses présences était l'occasion de témoigner de son sens du jeu aiguisé et de son ardeur au travail. Son tour viendra. Il a récolté deux aides tandis que Pezzetta a marqué une fois et a généré une mention d'aide.

Dans un match où le Canadien a été dominé 76-52 au chapitre des tentatives de tirs, les trois complices ont été les seuls attaquants à livrer des indicateurs de possession de rondelle positifs.

Dach : d'autres façons de contribuer

Un peu dans l'ombre des étincelants joueurs de soutien, Kirby Dach a connu une autre solide sortie, complémentant ses mains de velours avec une saine dose de papier sablé.

Le grand joueur de centre a commencé sa démonstration de polyvalence en bloquant deux tirs en première période. Sur la même séquence que l'un d'eux, on l'a aussi vu fléchir les biceps pour projeter violemment Michael Rasmussen au sol. Cette agressivité lui a plus tard valu une invitation au combat d'Andrew Copp, invitation qu'il a acceptée et a vite fait regretter à son émetteur.

Auteur de sept points à ses sept matchs précédents, le 77 s'est également distingué dans les aspects du jeu où il est attendu. C'est sa délicate missive que Harvey-Pinard a fait fructifier pendant que le CH se défendait à court d'un homme. Son échec-avant a aussi forcé le défenseur Jake Walman à écoper d'un deux minutes en fin d'engagement médian. Même chose en toute fin de troisième quand il a reçu le bâton de Rasmussen en pleine gueule.

Il n'y a qu'au cercle des mises en jeu, son talon d'Achille, où Dach a montré place à l'amélioration : 5-en-13, pour 38 %. Mais dans l'ensemble, une implication remarquable.

Anderson et la notion du temps

Fumant depuis une dizaine de jours, Josh Anderson en avait une moins bonne dans le système jeudi.

C'est une rondelle qu'il a paresseusement laissé à l'adversaire en zone neutre qui s'est retrouvé derrière Jake Allen dès les premières minutes de la rencontre. Lors d'une présence en zone offensive en deuxième période, il a trop facilement perdu possession du disque à deux reprises avant de se faire punir pour un coup de bâton qui trahissait sa frustration. Il aurait aussi pu être plus éveillé sur son repli défensif dans les instants qui ont précédé le troisième but des Wings. Il a terminé son match avec un différentiel de moins-2.

Mais c'est surtout la fréquence à laquelle il a placé ses partenaires dans une position vulnérable en étirant ses présences qui nous a agacé. En première période, Anderson est resté sur la patinoire pendant plus de 70 secondes à quatre reprises. En deuxième, les Wings ont menacé pendant qu'il complétait une présence de 1:29.

Au total, les visiteurs ont décoché 31 (!) tirs en direction d'Allen quand Anderson était sur la patinoire à 5 contre 5.  

Retour occupé pour Allen

Parlons-en, d'Allen. Malgré la défaite, on peut affirmer qu'il a réussi son retour. Absent depuis huit matchs en raison d'une blessure au haut du corps, il a cédé sur le tout premier tir qu'il a vu, une bonne dégaine de Rasmussen qui s'est servi de Chris Wideman comme écran. Mais à mesure que le premier tiers progressait, le vétéran a gagné en aplomb.

Allen aimerait possiblement revoir le tir de Dylan Larkin qui lui a échappé et sur lequel Jonatan Berggren a foncé en avantage numérique au deuxième tiers, mais il ne pouvait rien sur le but un peu chanceux d'Oskar Sundqvist – la rondelle a dévié sur sa poitrine avant qu'il n'entre en collision avec le gardien. Allen a plaidé l'obstruction, mais la rondelle était déjà au fond du filet au moment du contact.

Le cerbère a finalement terminé sa soirée avec une performance de 37 arrêts qui laisse entrevoir une belle bataille pour du temps de jeu entre Samuel Montembeault et lui dans la deuxième moitié de la saison.

Edmundson blessé

Joel Edmundson n'a effectué que trois présences avant de retraiter au vestiaire pour ne jamais en ressortir. Le vétéran défenseur a subi ce que l'équipe a qualifié de blessure au bas du corps.

Avec sept défenseurs en uniforme, son absence n'a pas été trop dommageable. Mike Matheson (26:39) a hérité de la plus grosse charge de travail, suivi de David Savard (23:05).

Wideman, qui jouait un premier match depuis le 14 janvier, n'a passé que 10:37 sur la patinoire.