Un jour ou l’autre, Carey Price sera de retour devant son filet.

Bien sûr, Michel Therrien et sa troupe espèrent que cela se concrétisera avant longtemps. S’accrochant à cet espoir, ils se doivent d’ici là de prendre charge de la situation dès demain à Philadelphie afin de garder le bateau à flot et d’entretenir le rêve d’une participation aux séries.

Eh oui, c’est encore possible.

Plusieurs choses devront toutefois tomber en place pour que cela devienne réalité. Bien sûr, la présence de Price s’avère indispensable, mais ça, ce n’est pas pour tout de suite. Pour s’assurer que le retour de ce dernier ne se fasse pas dans une cause perdue d’avance, tous les joueurs du Canadien se doivent à compter de maintenant de jouer à leur plein potentiel, que ce soit pour marquer des buts, défendre, bloquer des rondelles ou frapper un rival.

Il ne faut pas non plus s’attendre à ce que ce soit les jeunes en provenance de St. John’s qui continuent de produire et d’aider le CH. Il faut impérativement que les leaders de cette équipe se lèvent, mènent la charge et forcent tout le reste du club à les suivre.

Qui sait, la récente pause du Match des étoiles leur aura sans doute été bénéfique car rien avant celle-ci ne laissait présager que la débandade allait s’arrêter. Quand tu as le nez collé dans la vitre, tu ne vois plus ce qui se passe autour et il devient très ardu de stopper l’hémorragie.

C’est avec l’esprit et le corps un peu plus reposé que les joueurs du Canadien auront donc l’occasion de racheter leur saison. Si les Sénateurs d’Ottawa l’ont fait la saison dernière, pourquoi pas les Montréalais? Le Canadien a bien plus qu’un Andrew Hammond en Carey Price pour se transporter en séries.

Histoire d’offrir un contexte plus positif et optimiste à son gardien lors de son retour, Michel Therrien se doit d’ici là d’essayer certaines choses. Et c’est ce qu’il fait, il essaie. Il ne s’assoit pas sur ses mains pour se contenter de regarder passer la parade.

C’est pourquoi au retour de son équipe à l’entraînement lundi après-midi à Philadelphie, le pilote du Canadien a procédé à plusieurs changements au sein de ces unités offensives. Rien ne semblait fonctionner avant le Match des étoiles, alors pourquoi ne pas réunir des joueurs qui ont déjà été confortables et productifs ensemble.

David Desharnais a ainsi retrouvé ses complices Max Pacioretty et Dale Weise sur la première unité. Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher ont quant à eux renoué avec Tomas Plekanec au centre.

Au point où il en est, Therrien se doit d’essayer quelque chose de nouveau afin de permettre aux siens de retrouver leur touche offensive, et ultimement, le chemin de la victoire. Ça commence mardi contre les Flyers.

Le Canadien se doit de se sortir de son trou et vite, sans quoi il pourrait se retrouver à la fin du mois dans le camp des vendeurs à l’heure limite des transactions dans la LNH. Mais ça, on y reviendra, car pour l’instant, il y a encore de l’espoir.

La bonne formule

La LNH a visiblement déniché la bonne formule pour son Match des étoiles.

De toute évidence, les joueurs invités à cette Classique annuelle ont sauté à pieds joints sur ce tournoi à 3 contre 3 afin de laisser libre-cours à leur créativité. Ce concept permet bien plus d’apprécier le talent de ces étoiles qu’un traditionnel match à cinq contre cinq.

Les buts ont donc été nombreux lors des deux premiers matchs, et bien que la finale se soit soldée par un pointage de 1-0, les chances de marquer, de même que les jeux spectaculaires et les arrêts de qualité ont été au rendez-vous.

Bref, bien que les joueurs y aient trouvé l’occasion de s’y amuser, ils ont quand même fait l’exercice avec sérieux.

Cet événement n’aurait toutefois pas été aussi réussi sans la présence de John Scott.

Je ne le connais pas personnellement, mais je ne peux pas m’empêcher de réjouir pour lui. Il est parvenu en une fin de semaine à changer la perception du public à son endroit alors que sa participation aurait facilement pu être tournée au négatif et au ridicule par la LNH.

Scott s’est énormément ouvert avec son article publié sur The Players' Tribune. Presque instantanément, les amateurs de hockey se sont ralliés à sa cause alors que la LNH ne semblait pas vouloir de lui à Nashville.

Les dirigeants de la ligue modifieront sans doute la procédure permettant aux joueurs de mériter leur invitation au Match des étoiles, mais cette année, Scott y a été convié légitimement et c’est pourquoi il a finalement décidé d’en profiter pleinement et avec raison.

C’est le rêve de tous les joueurs que d’avoir l’opportunité de participer à un tel événement aux côtés des meilleurs au monde. Pendant plusieurs années, Scott a appartenu à ce groupe de 700 joueurs oeuvrant dans la meilleure ligue de la planète. On ne peut pas dire que c’est un bum ou qu’il n’a pas de talent, car ce n’est pas vrai! Il est juste différent. Son rôle est différent, tout comme ses habiletés, mais il reste qu’il a joué un rôle précis dans la meilleure ligue au monde.

Scott, tout comme Patrick Kane ou Evgeni Malkin, appartient à la même famille des hockeyeurs. Je suis convaincu que tous les joueurs de son équipe, et même ceux des formations rivales, avaient à cœur qu’il l’emporte, et surtout, qu’il vive quelque chose de spécial.

Mission accomplie et quelle histoire!