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RÉSULTATS

Une fin de semaine parfaite pour les Canadiens qui gagnent ses deux matchs

Kirby Dach, Jordan Harris et Evgenii Dadonov Kirby Dach, Jordan Harris et Evgenii Dadonov. - Getty
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Sommaire Oilers-Canadiens

MONTRÉAL – Le Canadien a vaincu les Oilers d'Edmonton par la marque de 6-2 dimanche après-midi au Centre Bell. Voici nos observations.

Beau but, Belzile!

Il y a de ces histoires auxquelles on ne peut rester insensible, ces gars à qui on ne peut que souhaiter le meilleur. Alex Belzile est l'un d'eux. À son quatrième séjour dans la Ligue nationale, le vétéran de 31 ans était toujours à la recherche d'un premier but. « En continuant de travailler fort, je suis confiant que ça va venir », répétait-il depuis quelques semaines en voyant Rafaël Harvey-Pinard, comme lui un récent rappel du club-école, remplir les filets.

Belzile, qui avait quatre mentions d'aide en six matchs avant la visite des Oilers, a vécu son petit moment de gloire tant mérité en première période. La séquence qui l'a précédé était typique du jeu qu'il offre depuis qu'on a appris à le connaître dans l'organisation du Tricolore : son acharnement a provoqué la confusion dans le demi-cercle du gardien Stuart Skinner, qui a été incapable de maîtriser une rondelle libre. Après quelques secondes de chaos auxquelles ont participé ses compagnons Michael Pezzetta et Jesse Ylönen, Belzile a récupéré le disque et a sorti ses mains des ligues majeures, pivotant sur lui-même avant de loger un tir à l'intersection du poteau et de la barre transversale. Le sourire contagieux qui est apparu sur son visage valait le prix d'entrée.

Alex Belzile, c'est une carrière junior qui n'a commencé qu'à 18 ans, plus de 200 matchs dans la ECHL et précisément 334 matchs dans la Ligue américaine. C'est un gars qui a percé dans la LNH à 28 ans et qui, pour toute sa persévérance, a maintenant une rondelle d'une valeur inestimable à exposer dans son sous-sol.

Un sifflet lourd de conséquence

Les apologistes du jeu rude seront tentés de profiter de l'occasion pour vous vendre leur salade. Ils argumenteront qu'en engageant le combat contre Josh Anderson et Arber Xhekaj, respectivement, Evander Kane et Vincent Desharnais ont changé l'allure du match en donnant le vent dans le dos à leur équipe. On répondrait à ceux-là que les trois pénalités mineures dont a écopées le Canadien après cette montée de testostérone a probablement plus à voir avec le regain de vie des visiteurs en deuxième période.

Le Canadien menait 3-0 quand Jonathan Drouin, Jordan Harris et David Savard ont successivement été envoyés au cachot en l'espace de deux minutes et demie. Le but de Leon Draisaitl est survenu pendant que Drouin finissait de purger sa peine. Puis le CH venait d'écouler avec succès un 3-contre-3 de 1:28 quand Kane a surpris Jake Allen avec un tir de loin.

Ça commençait à sentir le chauffer pour les Montréalais, qui ont toutefois été sauvés par le même instrument qui a presque mené à leur effondrement : le sifflet des arbitres. Pendant une mineure à Evan Bouchard, Rafaël Harvey-Pinard a fait dévier un tir de Mike Matheson pour marquer son sixième but en neuf matchs cette saison.

Xhekaj amoché

Au volume, ça risquait bien d'arriver un jour. Xhekaj a trouvé son client en la personne de Desharnais, un petit monsieur de 6 pieds 6 pouces. Pas que le colosse du Canadien se soit fait donner la fessée, loin de là. Mais son épaule, dans l'altercation, semble avoir payé le prix. Après s'être fait renverser, Xhekaj est rentré au vestiaire en pointage son bras droit. Il a plus tard été aperçu avec le bras en écharpe.

Dans une saison aussi riche en apprentissage, il pourrait s'agir d'un quatrième jeune apprenti que le Canadien perd en cours de route. Voilà de l'expérience précieuse que Xhekaj, si nos craintes s'avèrent fondées, ne pourra racheter plus tard au pro shop du coin.

Ne reste plus qu'à espérer qu'il s'en tirera à meilleur compte que Kaiden Guhle, Juraj Slafkovsky et Cole Caufield qui l'ont précédé à la clinique. Il faudra voir si, en cas d'absence prolongée, le Canadien se contentera d'habiller Chris Wideman ou s'il lancera un S.O.S à Nicolas Beaudin ou Corey Schueneman à Laval.

Du grand Harris

Début de troisième période, mise en jeu à la droite de Jake Allen. Les forces semblent inégales. L'entraîneur des Oilers, Jay Woodcroft, réunit Connor McDavid et Draisaitl et leur greffe Zack Hyman, Darnell Nurse et Cody Ceci. De l'autre côté, Jordan Harris et Johnathan Kovacevic sont épaulés par Christian Dvorak, Joel Armia et Jonathan Drouin.

La suite résume parfaitement la forme affichée par les deux rivaux en cette journée de Super Bowl. Dvorak remporte la mise en jeu et dans le temps de le dire, Drouin transporte la rondelle hors de la zone. Armia la transporte en zone neutre, la remet en retrait à Harris qui prend l'espace qu'on lui accorde, lance et compte.

On se concentrera ici sur Harris qui, deux jours après avoir signé un nouveau contrat de deux ans, a probablement connu le match de sa vie. Ce but était son deuxième de la rencontre, qu'il a terminée avec un différentiel de plus-4. En l'absence de Xhekaj, il a été sur la glace pendant 23 minutes 15 secondes, son deuxième match le plus chargé de l'année.

Le plus impressionnant est à venir. Harris est le défenseur du Canadien qui a passé le plus de temps sur la glace (7:25) contre McDavid à égalité numérique. Les Oilers n'ont généré que six tentatives de tirs dans le cadre de cette confrontation.

Harris et son partenaire Kovacevic avaient été bons la veille contre les Islanders. Ils ont été encore meilleurs contre les Oilers.

McDavid blanchi

Avant de quitter le vestiaire des visiteurs pour rejoindre l'autobus qui devait transporter son équipe à l'aéroport, McDavid a saisi une feuille de match, l'a observé pendant quelques secondes et roulé les yeux en la laissant retomber sur la table où il l'avait prise. La vedette des Oilers a fini sa journée comme il l'avait commencée : frustré.

Les Oilers n'avaient pas perdu en temps réglementaire à leurs onze matchs précédents et la production de McDavid était à la hauteur de cette séquence d'excellence. Vingt-cinq points à ses quinze derniers matchs. Il n'avait pas été blanchi depuis le 31 décembre.

C'est donc un petit exploit que le Canadien a réalisé en l'effaçant de la feuille de pointage dimanche. McDavid a dirigé onze tirs vers le filet, sept d'entre eux ont touché le cadre, mais Allen les a tous repoussés. C'était seulement la cinquième fois de la saison que le meilleur marqueur de la LNH sortait d'un match sans point.