Le Canadien se laisse transporter par les émotions
Depuis le début de la saison, le Canadien de Montréal s'amuse, et il gagne plus souvent qu'il ne perd (3-2). Une surprise? Pas tant que ça, laisse entendre l'entraîneur-chef Martin St-Louis, malgré un calendrier préparatoire qui aurait pu en convaincre plusieurs d'anticiper le pire.
« On était 0-8, mais de la manière qu'on jouait, c'était rassurant. C'était très rare qu'on jouait avec une meilleure formation que l'autre équipe. On avait beaucoup de jeunes dans la formation et on implantait beaucoup de nouvelles affaires », a rappelé St-Louis en point de presse vendredi matin
« Ça ne me surprend pas qu'on connaisse un bon début, parce qu'on s'était préparé durant le camp d'entraînement, si on fait abstraction des résultats. »
Jeudi, le Tricolore s'est laissé transporter par l'exubérance de sa jeune relève, notamment celle de Juraj Slafkovsky et d'Arber Xhekaj, qui ont respectivement célébré sans retenue leur premier but et premier combat de leur jeune carrière.
« C'est une game d'émotions le hockey, tu ne peux pas demander tout le temps d'avoir les émotions en contrôle », a commenté le pilote au lendemain de gain presque sans appel des siens par la marque de 6-2 sur les Coyotes de l'Arizona.
« C'est sûr que la majorité du temps, il faut que tu sois en contrôle. Mais il y a aussi les fois où tu comptes ton premier but ou tu livres ton premier combat. Ça n'arrive qu'une fois. Tu les laisses vivre ces émotions et je suis content qu'ils les aient vécus. Mais demain, il faut que tu tournes la page, que tu continues à bâtir ta game. »
St-Louis s'en doute bien, les émotions ne seront pas aussi vives et grisantes au fil des 77 autres matchs au calendrier de son équipe. L'ancien joueur compte faire sa part pour l'entretenir, mais le mandat ne revient pas qu'à lui, a-t-il relativisé.
« L'entraineur ne rentrera pas [dans le vestiaire] avant chaque match pour faire un discours à la Rocky IV. Ce n'est pas de même que ça marche. De temps en temps, il faut que tu inspires tes joueurs, mais ça leur revient aussi et parfois ce sont des choses qui arrivent durant un match qui rassemblent les gars. Ces choses-là arrivent organiquement. Il faut inspirer ses joueurs en tant qu'entraîneur, mais si tu essaies de le faire à chaque match, ça perd de son [impact]. »
Jordan Harris « fait sa job »
Pendant que la recrue Kaiden Guhle retient l'attention (avec raison) des observateurs et des partisans du Canadien pour son rendement et son calme à la ligne bleue, Jordan Harris se débrouille lui aussi fort bien en l'absence des vétérans Joel Edmundson et Michael Matheson.
« Il joue très bien », note St-Louis. « Il défend autant avec ses pieds qu'avec son [bâton] de hockey et il est capable d'être physique aussi. C'est rare qu'il n'est pas en bonne position défensivement et il amène aussi un peu d'attaque en transition. On parle peut-être moins de Jordan, mais il fait sa job. »
Le Canadien devait s'entraîner sur la patinoire du Centre Bell ce matin après la prise de la photo d'équipe, mais un bris d'aqueduc a forcé l'annulation de la pratique. L'équipe accueillera les Stars de Dallas samedi soir.
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