Sept ans se sont peut-être écoulés depuis le moment où Zachary Fucale a été dirigé par Dominique Ducharme avec les Mooseheads de Halifax, mais le gardien reconnaît encore le message de celui qui est devenu entraîneur-chef par intérim du Canadien de Montréal.

Lors d’un entretien avec Stéphane Leroux dans le cadre du balado Sur la glace, l’ancien choix de deuxième ronde du Tricolore au repêchage de 2013 a remarqué que son ancien entraîneur avait encore recours à la référence aux examens pour s’assurer que ses joueurs se sentent en confiance et pour montrer le niveau de préparation qu’il exigeait de ses troupes.

« C’est l’analogie qu’il utilisait souvent pour nos défis respectifs et en préparation pour les séries. Il disait toujours qu’on avait fait nos devoirs, qu’on avait regardé des devoirs. L’examen c’est les séries et nous sommes prêts », a mentionné celui qui a évolué sous les ordres de Ducharme de 2011 à 2014.

Souvent décrit dans les derniers jours comme un homme qui n’a pas besoin d’élever la voix afin de faire passer son message, Ducharme peut y avoir recours à l’occasion comme le souligne celui qui a gagné la Coupe Memorial devant le filet des Mooseheads.

Il a surtout apprécié l’honnêteté de son entraîneur qui n’hésitait pas à faire passer un message même si tout allait rondement au tableau indicateur. De telles attentions aux détails ont aidé les Mooseheads lorsque l’adversité s’est présentée en séries.

« En quatre ans, c’est arrivé où il a levé le ton. Parfois, il fait juste te regarder ou regarder l’équipe et tu sais ce qui se passe. Un regard suffit », a reconnu le gardien de 25 ans.

« Il a toujours été honnête. Parfois on gagnait cinq ou six matchs et on avait beau mener 3 à 0 après une période, il ne se gênait pas pour nous ramasser et c’était simplement d’être honnête. Peut-être qu’en ce moment nous avons du succès, mais en séries si on continue ainsi, on ne serait pas prêt », a-t-il soutenu. 

Pour Fucale, il ne fait aucun doute que Ducharme a ce qu’il faut dans son coffre à outils pour connaître du succès dans la Ligue nationale.

« Je ne vois pas de raison pour laquelle il n’aurait pas du succès peu importe où il se trouve, que ce soit Ligue nationale, Ligue américaine, partout dans le monde et pour n’importe quelle équipe. »

« Je sais qu’il les a fait ses devoirs et je ne suis pas inquiet pour lui dans la Ligue nationale. Il y a la rapidité du jeu, les joueurs, les contrats, mais on me demande si c’est différent lorsque tu diriges des joueurs juniors ou des joueurs qui obtiennent des contrats de 9 millions $. La réponse est non, car c’est le même jeu », a raconté Fucale.

Ce dernier est dorénavant avec les Bears de Hershey dans la Ligue américaine. Il a disputé deux matchs cette saison, obtenant au passage un blanchissage. Même s’il risque d’affronter les mêmes équipes toute la saison en raison du portrait des divisions dans le circuit, le principal intéressé est simplement heureux de pouvoir être sur la patinoire.

« Je vais être honnête, c’est bizarre lorsque tu compares aux autres années. Je me sens comme si nous remontions à l’époque où il n’y avait que six clubs originaux », a-t-il mentionné..

Fucale est toujours à la recherche d’un premier match dans la LNH à sa fiche. Il se souvient être passé bien près à Montréal, mais l’occasion ne s’est pas présentée alors qu’il est demeuré dans le rôle d’adjoint pendant un court moment. Cette saison, il a été rappelé sur l’équipe de réserve par les Capitals de Washington. Même s’il n’a pas joué, il espère avoir su laisser une bonne carte de visite.

« J’y ai pensé, mais Vitek (Vanecek) joue très bien à Washington. Simplement d’être sur l’équipe de réserve, c’était très bien alors que je pouvais m’entraîner avec l’entraîneur des gardiens. Ils ont eu la chance de m’évaluer », a-t-il relativisé. 

La saison dernière, Fucale n’avait disputé qu’un match dans la Ligue américaine avec le Crunch de Syracuse. Il a entamé la présente campagne dans la ECHL avec les Stingrays de South Carolina.