MANALAPAN, Floride - Heureux de voir que le plafond salarial flirtera avec les 80 millions $ l’an prochain, que l’avenir des Hurricanes soit réglé en Caroline et que l’entrée probable d’une 32e équipe à Seattle en 2020 moussera davantage les revenus globaux de la LNH, Geoff Molson l’était moins des commentaires de l’ancien défenseur Andreï Markov.

Au collègue Jonathan Bernier du Journal de Montréal qui s’est rendu à Kazan où Markov évolue dans la KHL cette semaine, l’ancien défenseur s’est plaint du manque de respect à son endroit de la part du Canadien.

«Je n’ai pas lu le texte en question, mais on m’a informé du contenu. On a toujours respecté Andreï. Le Canadien a toujours traité Andreï avec respect au cours des 16 saisons qu’il a passées à Montréal et nous le traiterons toujours avec respect, car il fait toujours partie de l’organisation. On traite nos joueurs de la bonne façon», a réagi le propriétaire du Canadien à sa sortie de la deuxième et dernière journée de la réunion du Bureau des gouverneurs de la LNH en Floride.

Bien que les nouvelles reliées aux Hurricanes de la Caroline et au projet d’expansion à Seattle soient loin de mousser les chances de revoir les Nordiques, Geoff Molson a réitéré son appui à Québec. «Québec est un excellent marché. Peut-être qu’un jour le dossier pourra avancer, mais pour l’instant ce n’est pas dans les cartes», a convenu Molson qui fait aussi partie du comité exécutif de la LNH.

Le propriétaire du Canadien voit d’un très bon œil l’arrivée de Thomas Dundon à la tête des Hurricanes de la Caroline. «Nous l’avons rencontré hier (jeudi) et ce sera un proprio actif, a lancé M. Molson qui croit en ses chances de relancer le marché de la Caroline. Il y a du travail à faire. Un travail d’intégration. Mais quand on regarde les succès qu’a obtenus Jeff Vinik à Tampa, on peut être confiant. M. Vinik a beaucoup travaillé dans son nouveau marché. Il a développé un lien avec les partisans et il a obtenu beaucoup de succès alors qu’avant c’était un peu un désastre.»

Geoff Molson voit aussi d’un bon œil l’ajout d’une 32e équipe. Une entrée qui moussera les revenus globaux de la LNH. Revenus qui ont grimpé de plus de 8 % cette année – voir autre texte sur la hausse du plafond salarial – ce qui permettra à des équipes comme le Canadien qui injectent beaucoup de millions qui sont ensuite partagés avec les clubs les moins riches de la Ligue de minimiser leurs pertes. Le propriétaire du Tricolore balaie toutefois du revers de la main les prétentions selon lesquelles la LNH tourne le dos au Canada en ajoutant une équipe aux USA plutôt qu’à Québec.

«Nous comptons sur sept équipes canadiennes qui sont solidement implantées dans leur marché et qui connaissent beaucoup de succès. Nous sommes tous fiers de ça. Je ne vois pas l’ajout possible de Seattle comme une confirmation que la Ligue soit maintenant américaine. La LNH est une ligue nord-américaine. Elle tente même de s’étendre sur la scène internationale. Quant au système – partage des revenus – il fonctionne bien et nous vivons très bien avec ça.»