« On n'était pas assez bons, c'est aussi simple que ça »
MONTRÉAL – S'il avait pu vaincre la pire équipe de la LNH, le Canadien aurait franchi la mi-saison avec une fiche supérieure à ,500. Alors du progrès a été observé dans l'entourage montréalais, mais la constance demeure une cible difficile à atteindre.
Si Mike Matheson avait le droit de résumer la performance de sa troupe aussi sèchement que « on n'était pas assez bons, c'était aussi simple que ça », l'entraîneur Martin St-Louis a l'intention de corriger les lacunes menant à ce constat difficile à encaisser contre les Sharks de San Jose.
Bien sûr, on a assisté à un manque de finition flagrant en offensive contre l'adversaire californien, mais ce sont surtout les cafouillages défensifs qui ont coulé le Tricolore.
Après 41 matchs, c'est normal que ce soit dérangeant pour un entraîneur-chef de voir que sa troupe commet de telles erreurs coûteuses dans l'exécution du système défensif.
« On devrait avoir plus de constance à ce temps-ci. Quand on est alertes, ce système marche. Mais quand un joueur manque sa tâche, l'efficacité va descendre. On va resserrer la vis là-dessus, on va regarder des exemples », a mentionné St-Louis avec un ton sans équivoque.
En zone défensive, le Canadien déploie un système hybride. Le système de couverture de zone se transforme en mode « homme à homme » lorsque l'équipe adverse contrôle la rondelle plus haut que les cercles de mise au jeu.
De l'avis de Rafaël Harvey-Pinard, ce n'est pas si complexe.
« Honnêtement, je ne trouve pas que c'est difficile. Plus tu joues dans ce système, plus tu progresses. Cette fois, c'était un moins bon match tandis que d'autres se passent mieux. Il faut apprendre de nos erreurs », a commenté RHP.
Est-ce donc un système avec une marge d'erreur plus petite ? Dans le sens que le château s'écroule plus vite quand une erreur survient ?
« Non, il y a des faiblesses dans n'importe quel système », a-t-il répondu.
bellmedia_rds.AxisVideo
Pour Brendan Gallagher, la réponse la plus importante se trouve dans les prochains matchs qui auront lieu contre les Oilers et l'Avalanche.
« Dans les 48 dernières heures, on n'a tout simplement pas joué notre meilleur hockey. C'est décevant, il faut se replacer et on sait qu'une très bonne équipe arrive en ville. Si on revient à ce qu'on faisait de bien, on aura des résultats plus constants », a indiqué le petit attaquant qui a enfilé le premier but des siens.
« On a pris un pas de recul dans les deux derniers matchs et c'est important de corriger le tout rapidement », a-t-il ajouté.
Gallagher a poursuivi sa réflexion dans une perspective plus large, celle du cap de la mi-saison qui vient d'être franchi.
« Pour être une très bonne équipe, les creux doivent être courts et il faut connaître des séquences de victoires. On n'a pas été en mesure de gagner aussi régulièrement, mais on rebondit bien par contre », a évoqué le numéro 11.
Son point est pertinent puisque le Tricolore n'a pas su remporter trois matchs de suite cette saison. Tout de même, Gallagher aborde la suite avec optimisme et il souhaite surtout que sa troupe soit aussi affamée que lui.
« On apprend beaucoup à propos de nous, on progresse, mais on doit vraiment vouloir effectuer un autre gros pas vers l'avant. On est plus confortable dans notre système et des jeunes ont progressé dans leur jeu. Mais la prochaine étape demeure la plus difficile, il faut avoir le même niveau de compétition match après match », a-t-il ciblé.
L'entraîneur du CH a également été questionné sur la prochain but à compléter.
« Même si on avait gagné ce match, on n'aurait pas démontré du progrès. On est un groupe très honnête et on va parler de notre jeu défensif. Je voudrais qu'on soit en mesure de savoir ce qui fonctionne pour nous et d'enclencher ce bouton match après match. Je parle des détails dans un match et non uniquement de compter des buts. Il y a beaucoup de choses à accomplir pour gagner une partie », a décrit St-Louis.
Et non, l'entraîneur n'utilise pas la liste des blessés (incluant Kirby Dach, Alex Newhook et Christian Dvorak) comme excuse.
« J'ai vu ce groupe jouer la ‘game', mais on s'est éloignés un peu de ça et on va y revenir », a conclu St-Louis avec un regard de compétiteur.