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Pas de nouvelles sur Patrik Laine et David Reinbacher

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BROSSARD – Pendant que le Canadien attend le diagnostic final, Martin St-Louis ne pouvait que se réjouir de voir Patrik Laine assister à l'entraînement; ça lui confirme que l'organisation bâtit une maison accueillante.

Expliquons un peu la pensée de l'entraîneur du Tricolore. D'abord, ça se sentait dans l'air au Complexe CN de Brossard que tout le monde redoutait l'annonce du bilan médical de la blessure à Laine.

Pendant l'entraînement, le Canadien a expliqué que le diagnostic était encore attendu et que la nouvelle pourrait tomber plus tard en journée ou même mardi.

Quelques minutes plus tard, Laine s'est pointé, grâce à des béquilles et sa genouillère articulée au genou gauche, sur le banc pour observer ses nouveaux coéquipiers.

Plusieurs joueurs sont allés le saluer, lui changer les idées, s'enquérir de son état... Une scène qui a mené à St-Louis à utiliser une nouvelle métaphore.

« On diffuse présentement une émission qui se nomme La reconstruction. Quand tu bâtis une maison, elle peut sembler vraiment belle, mais est-ce une maison? Ça prend plus pour que ça devienne une maison. Ce que je suis vraiment fier, c'est que de voir Patrik, ça me laisse croire qu'on bâtit une maison et pas juste une bâtisse », a exposé l'entraîneur.

St-Louis y est allé de cette déclaration en anglais en utilisant le mot « house » pour le bâtiment et « home » quand ça devient une maison. À défaut de pouvoir trouver une traduction parfaite, pour lui, une maison est l'endroit où tu te sens chez toi pour son côté accueillant, chaleureux et réconfortant.

De l'autre côté, ce qui fait mal à St-Louis, ce n'est pas seulement d'être privé d'un joueur qui aurait pu devenir une pièce maîtresse dans sa troupe.

« Ce qui rend ça un peu plus difficile, c'est qu'on sentait qu'on faisait notre seul travail avec Patrik : qu'il soit excité de venir à l'aréna et il l'était. Ce n'était pas seulement mon travail, mais celui de tout le groupe », a-t-il précisé.

Sans utiliser trop facilement le mot malédiction, le Canadien a dû composer avec plusieurs blessures importantes dans les dernières années à commencer par la perte de Kirby Dach dès le deuxième match en 2023-2024. Un bagage qui peut devenir utile.

« Je n'aime pas utiliser le mot confortable en raison de la situation. Mais notre groupe est résilient face aux blessures et aux malchances. Et ça part avec notre attitude. On ne peut pas changer ce qui est arrivé. On a un esprit collectif, on s'aide tous et c'est ainsi que tu avances », a-t-il cerné.

Pour les partisans qui encaissent difficilement cette perte, St-Louis a tenu à rappeler l'essentiel.

« Mon but ou mon objectif, rien n'a changé. Ce serait illusoire de penser qu'on va jouer les 82 matchs sans perdre des joueurs. D'autres équipes vont être confrontés au même défi. Si tu changes ta vision en raison d'un élément que tu ne contrôles pas, tu n'avanceras pas », a rappelé l'entraîneur.

Par la force des choses, la blessure de Laine provoquera une ouverture pour des joueurs aspirant au top-6. Plusieurs noms sont légitimes comme Joel Armia, Joshua Roy, Josh Anderson, Brendan Gallagher, Alex Barré-Boulet, Emil Heineman et même Oliver Kapanen qui pourrait avoir une audition à l'aile.

D'ailleurs, St-Louis a indiqué que toutes les options étaient « tentantes » et que des joueurs doivent en profiter, « des vétérans aussi ».

« Ça nous donne deux matchs et quatre à cinq pratiques. On va continuer d'évaluer et essayer de se rendre au premier match en ayant notre formation et nos plans. Si tu n'essaies rien, tu n'auras pas les réponses », a-t-il mentionné.

Petite précision, St-Louis n'écarte même pas l'idée de séparer son premier trio.

Quant au débat sur la pertinence des matchs préparatoires, lorsque ça finit par coûter une telle perte, St-Louis a répondu ainsi.

« Moi, comme joueur, je voulais jouer beaucoup de matchs pour être prêt pour la saison. Je n'utilisais pas les 10 premiers matchs pour tremper mon orteil dans le lac, je voulais jumper dans le lac. Mais ce ne sont pas tous les joueurs qui pensent de la même façon. Comme entraîneur, tu le sais, mais c'est important d'avoir des répétitions et tu espères que ces répétitions ne te coûtent pas un prix ».

En terminant, St-Louis a été questionné sur Barré-Boulet et Heineman qui gagnent des points jusqu'à présent.

« Il doit continuer ainsi. Il n'est pas un gros bonhomme, mais il est très intelligent et il a de bonnes touches. Il amène quelque chose et c'est pour ça qu'il est encore ici, il faut que ce soit assez présent pour rendre notre décision difficile », a indiqué St-Louis à propos de Barré-Boulet.

« Il a l'air plus à l'aise, je pense que ça vient avec plus d'expérience. Il fait les mêmes choses : il patine vite, il distribue des mises en échec et il a un bon lancer. Il fait tout ça un peu mieux et ça se remarque facilement à mes yeux », a vanté St-Louis au sujet du Suédois.