« Anderson a tellement bien joué »
« Anderson a tellement bien joué »

MONTRÉAL - Les Sénateurs d’Ottawa n’avaient pas gagné une série éliminatoire depuis 2007, mais la satisfaction goûte encore meilleure puisque le triomphe est survenu contre le Canadien de Montréal.

Le vénérable capitaine de 40 ans Daniel Alfredsson a même décrit ce moment comme l’un des plus beaux de sa carrière.

Paul MacLean, l’entraîneur des Sens, a également très bien résumé la valeur de cette victoire contre la prestigieuse organisation montréalaise.

« C’est toute une sensation pour moi aussi, on vient juste de battre le Canadien de Montréal. Je vais devoir appeler ma mère et lui dire qu’on a battu son équipe! », a-t-il raconté avec satisfaction.  

Ces deux vieux routiers vont savourer cette réussite avec raison, mais la mission accomplie s’avère autant précieuse pour le jeune Jean-Gabriel Pageau. En plus d’avoir grandi à Gatineau, il s’est imposé comme un joueur déterminant dans cette confrontation.

« J’en étais à mes premières séries et c’était contre le Canadien dans une ville francophone, ça rend le tout encore plus spécial. Je suis vraiment content d’avoir pu gagner ce duel », a confié le patineur de 20 ans qui progresse à une vitesse fulgurante.

Affligés par une panoplie de blessures, les Sénateurs n’ont eu guère le choix de confier des responsabilités à des joueurs qui ne se retrouvaient pas dans leurs plans actuels.

Pageau appartient à ce groupe et MacLean éprouve encore de la difficulté à réaliser l’ampleur de sa progression.

« Cette année, on ne savait pas s’il allait jouer tous les matchs dans la Ligue américaine et maintenant il joue un rôle important dans tous nos matchs. Si quelqu’un m’avait dit cela, j’aurais cru qu’il était fou! », a avoué son entraîneur.

« Les Canadiens ont sorti très forts »
« Les Canadiens ont sorti très forts »

Une série amusante selon MacLean

Au départ de cette série, on doutait de la rivalité qui se déploierait entre les deux formations. Finalement, elle a été présente du début à la fin et elle a même dépassé les limites parfois.

Cette confrontation s’est poursuivie dans les déclarations médiatiques si bien que l’on ressentait une véritable animosité entre les deux organisations. Ce contexte est loin d’avoir affecté MacLean.

« J’ai plutôt trouvé que la série était amusante! », a indiqué le pilote qui a lancé de premières fleurs à son vis-à-vis Michel Therrien.

« Je lui ai dit bon travail quand je lui ai serré la main. Il a quand même eu une excellente saison avec son équipe en faisant tout un travail. Cette équipe était dans le fond du classement. Il est sans doute un peu frustré ce soir, mais son équipe a bien joué », a-t-il raconté.

Si le Canadien se retrouve en vacances, il peut identifier le gardien Craig Anderson comme la principale raison. Brillant du début à la fin, il a continué son jeu inspiré dans le dernier match.

« Nous étions prêts pour une longue série, mais on a trouvé des façons de gagner. Parfois, tu ne mérites pas de gagner un match ou ce n’est pas beau comme spectacle, mais tu gagnes et c’est tout ce qui compte », a expliqué Anderson, qui n’avait jamais remporté une série dans la LNH.

La contribution d’Anderson lui a valu une tonne de compliments de son équipe.

« On se sent très bien »
« On se sent très bien »

« Souvent, je parle avec mes entraîneurs et on se dit qu’on devrait rebaptiser le hockey pour "goalie ". C’est encore ce facteur qui a fait la différence et il a été notre joueur par excellence. On a parfois plié sans casser grâce à lui », a vanté MacLean.

Depuis leur défaite en finale de la coupe Stanley en 2007, les Sénateurs ont vécu des moments pénibles. Alfredsson et sa bande ont finalement hérité des fruits de leurs efforts jeudi soir.

« Tout le monde sait que ça faisait longtemps. On a rebâti l’équipe et l’an dernier était une saison d’apprentissage. On croit en notre travail même si ce n’est pas beau tous les soirs! », a noté Alfredsson avec soulagement.

Sans la présence d’une multitude de jeunes joueurs prometteurs, cet accès aux séries et cette victoire en première ronde ne seraient jamais devenus réalité. Aux yeux de MacLean, beaucoup de mérite revient aux recruteurs, à Pierre Dorion (directeur du personnel des joueurs) et au directeur général Bryan Murray.

Le revirement de situation a été accompli avec succès ce qui ne fait que rendre plus agréable la rivalité qui vient de se développer avec le Canadien.

« Elle est définitivement commencée! J’étais excité en vue de cette série parce que je réalisais le contexte avec la proximité des deux équipes de la même division. Le Canadien représente une bonne équipe bien dirigée et j’ai hâte à l’an prochain », a confirmé MacLean.