MONTRÉAL - L’adaptation de Sergei Gonchar avec le Canadien continue de se faire comme un charme et le vétéran semble quasiment rajeunir alors qu’il a récolté son 800e point en carrière dans la plus récente victoire montréalaise.

Gonchar aurait pu utiliser le vieux refrain qu’il n’accordait aucune importance à ses statistiques personnelles, mais il a plutôt fait tout le contraire à la suite du gain de 6-3 face aux Flyers.

« Ça veut dire beaucoup! », a-t-il admis avec le regard illuminé. « Je suis dans la LNH depuis longtemps et peu de défenseurs ont la chance d’atteindre ce plateau. C’est encore plus spécial que ça se produise dans cet aréna devant les partisans du Canadien. »
 

L’athlète de 40 ans n’était pas le seul à être ravi, son entraîneur Michel Therrien était emballé de sa contribution immédiate au rendement de sa troupe.

« Il a certainement un impact très rapide sur notre équipe. Je suis vraiment satisfait de son jeu, il est si calme avec la rondelle et il prend les bonnes décisions. J’avais hâte de le voir aller et on remarque la chimie avec (Andrei) Markov et le trio de David (Desharnais) », a commenté Therrien.

« Pour le connaître très bien, je suis surpris oui et non (de son rôle positif si rapide). Il se sent en confiance et apprécié avec nous », a-t-il ajouté.

Gonchar n’avait aucune difficulté à expliquer pourquoi il se débrouille ainsi sous les ordres de Therrien.

« On se comprend très bien, je sais ce qu’il attend de ma part et ça me rend à l’aise », a convenu le Russe fort sympathique.

« Tout le monde dans l’équipe m’a aidé pour que l’adaptation se déroule bien et ça explique pourquoi je me sens déjà confortable », a poursuivi l’auteur de 219 buts et 581 aides en 1258 matchs dans le circuit Bettman.

Depuis qu’il est arrivé, le Canadien a mis fin à sa séquence de 10 matchs sans trouver le fond du filet en supériorité numérique. Gonchar était étonné par cette disette en raison des éléments présents au sein du club.

« Je trouvais que le CH avait tous les outils pour connaître du succès, c’est difficile d’expliquer ce qui a pu se produire avant », a déclaré le numéro 55.

« Le jeu de puissance a donné le ton »

Un soulagement

Maintenant que les choses ont débloqué, Pierre-Alexandre Parenteau a avoué que cette période d’insuccès avait été pénible à encaisser.

« Ça commençait à peser lourd sur ceux qui sont utilisés sur le jeu de puissance. Ce n’est jamais plaisant quand tu ne produis pas malgré la confiance de l’entraîneur », a-t-il dit.

Toujours au sujet de l’avantage numérique, c’est aussi dans de telles circonstances que Subban a enfilé son premier but en 12 matchs. Tomas Plekanec a amorcé la séquence avant de refiler la rondelle à Alex Galchenyuk qui venait de jeter un regard d’une fraction de seconde de l’autre côté pour apercevoir Subban s’avancer vers le filet. Le tic-tac-toe s’est effectué à la vitesse de l’éclair pour soulever la foule.

« Ils ont fait un bon jeu et je ne suis pas surpris de cette passe de Chucky, je sais qu’il peut en accomplir des semblables. Ça s’est fait tellement vite que j’ai seulement gardé mon bâton sur la patinoire. D’ailleurs, la passe était si vive qu’il a failli casser mon bâton! », a lancé Subban avec le sourire.