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RÉSULTATS

Juraj Slafkovsky fait rêver à un avenir meilleur chez le CH

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MONTRÉAL – Même en étant malade, Juraj Slafkovsky a réalisé son premier tour du chapeau dans la LNH. Il pouvait bien se permettre d'afficher son plus beau sourire.
 
C'était difficile de se douter que le grand numéro 20 n'était pas dans son assiette en le voyant martyriser les joueurs des Flyers.
 
« J'avais de la misère à dormir, je suis un peu malade. Ça peut rester ainsi si ça mène à ça », a-t-il validé en rigolant.

Sur une note plus sérieuse, ça ne fait qu'exposer que Slafkovsky est une force de la nature. S'il peut s'imposer ainsi en ayant à peine 20 ans, il devrait faire des ravages pendant quelques saisons.
 
Il a également démontré de nouveau sa modestie en s'empressant de vanter la mise en échec déterminante de Rafaël Harvey-Pinard, sur son troisième but, tout juste avant de s'amener au banc.
 
« Il m'a créé beaucoup d'espace », a noté Slafkovsky qui ne parvenait à choisir son but préféré de la soirée.
 
Le Slovaque était emballé de voir les casquettes planer sur la patinoire et il repartira à la maison avec l'une d'elles. Mais le plus important, c'est l'évolution observée dans son jeu menant à sa production de 33 points depuis 36 parties.
 
« Ce résultat, c'est un effet secondaire de tout ce qu'il fait. Il n'arrive pas à l'aréna en se disant qu'il veut compter. Il se prépare pour bien jouer », a vanté Martin St-Louis.
 
Le revirement de situation est majeur pour Slafkovsky qui aurait bien pu se mériter un séjour avec le Rocket de Laval avant de décoller de cette façon. L'union avec Nick Suzuki et Cole Caufield est devenue payante.
 
« Il a fait tout ce qu'on lui demandait défensivement, il méritait cette chance avec nos meilleurs joueurs », a expliqué St-Louis en soulignant le grand leadership de Suzuki cette saison.
 
« Pour un jeune, il comprend les actions sur la glace qui sont sous-estimées. Ce jeu de Raf a donné l'élan à Slaf », a-t-il ajouté.
 
Slafkovsky n'est pas seulement modeste, il se défonce pour ses coéquipiers qui adorent son attitude divertissante et légère.
 
« Il n'a pas arrêté de sourire! C'est un moment vraiment cool pour lui surtout devant nos partisans qui l'ont acclamé. Les partisans l'aiment pour une raison, il sera un très bon joueur pendant plusieurs années », a souligné Brendan Gallagher qui devait, un peu, se revoir en lui à ses premières saisons.
 
Le gardien Samuel Montembeault possède une personnalité semblable et une tendance à sourire aussi souvent.
 
« C'est vraiment agréable, c'est un bel accomplissement pour lui. Il travaille très fort, il le mérite. C'était tellement bruyant quand il a complété son tour du chapeau. On voyait la vague en troisième période, c'était une très belle soirée », a réagi Montembeault.
 
Pour Christian Dvorak, c'était une occasion fabuleuse de constater le chemin parcouru par l'imposant Slovaque depuis qu'il n'avait pas joué, en décembre.
 
« Sa progression est fabuleuse, c'est un joueur spécial. Ce fut très agréable de le regarder jouer. Maintenant, de voir son premier tour du chapeau, c'était un beau moment », a ciblé le vétéran.  
 
Jordan Harris a également fourni une réponse pertinente à ce sujet. Oui, Harris parlait de son propre match de trois points, son premier dans la LNH, mais son commentaire venait appuyer l'identité qui se forge dans ce vestiaire.
 
« C'est toujours plaisant, peu importe la façon que tu contribues. Que ce soit des tirs bloqués ou une passe ou un but. Voilà ce qui est bien dans ce groupe, tout le monde apprécie les petites choses. C'est génial de faire partie de cette atmosphère », a relaté Harris.
 
Pour Slafkovsky, cette soirée fait plaisir, mais il souhaite surtout que ça rapporte collectivement la saison prochaine.
 
« C'est bien qu'on bâtisse notre identité. C'est important [de finir sur une bonne note] pas seulement pour moi, mais pour tous les joueurs. On veut finir l'année en force et repartir du même pied pour tenir notre bout contre n'importe qui », a évoqué le numéro 20.
 
Pour St-Louis, cette idée de conclure l'année positivement, c'est l'équivalent de compléter une ronde de golf avec un oiselet.
 
« Tu as hâte à la prochaine ronde. Les gars sont fiers et je suis fier de leur engagement et de plusieurs joueurs individuellement. On est tous compétitifs et c'est un groupe qui s'aime beaucoup », a assuré l'entraîneur.