Voilà on y est la finale de la 45e saison de la LHJMQ se mettra en marche demain à Baie-Comeau alors que le Drakkar, champion en titre du calendrier régulier, affrontera les Foreurs de Val-d’Or qui ont pris le troisième rang avec 5 points de moins au classement.

Il s’agit de la toute première finale « québécoise » depuis le duel Cataractes-Voltigeurs de 2009. D’ailleurs, l’entraîneur-chef du Drakkar Éric Veilleux dirigeait les Cataractes à ce moment et il avait subi la défaite en sept matchs. Cette fois-ci, Veilleux pourrait bien se retrouver du bon côté avec sa formation, qui a présenté la meilleure fiche défensive de la LHJMQ en 2013-2014.

Les Foreurs, pour leur part, ont présenté la meilleure attaque du circuit avec 306 buts. Le vieil adage dit que ce sont les défensives qui gagnent les championnats et bien nous aurons l’occasion de le vérifier au cours des 12 prochains jours.

Attention toutefois, car la solide défensive du Drakkar sera mise à rude épreuve dans cette série. Les Foreurs ont cette capacité de marquer des buts à profusion et si on arrive à percer la muraille nord-côtière, le Drakkar pourrait naviguer en eaux troubles, car les gros canons du Drakkar ont été plutôt discrets face à l’Armada, dans la ronde précédente : Jérémy Grégoire n’a pas marqué à ses 11 derniers matchs, Charles Hudon n’a récolté que trois points en 7 matchs contre l’Armada et Valentin Zykov n’a que quatre buts en 15 sorties depuis le début des séries. Ces trois-là vont devoir générer plus d’offensive et ils le savent très bien. 

Chez les Foreurs, l’attaque est diversifiée et les buts viennent de toutes les unités. Le deuxième trio des « jeunes » avec Beauregard, Richard et Aubé-Kubel a été particulièrement efficace en appui à l’unité d’Anthony Mantha en demi-finale. L’attaque des Foreurs vient aussi beaucoup des défenseurs Guillaume Gélinas et Randy Gazzola. Devant le filet, on aura droit à une belle lutte entre Philippe Cadorette, qui a vécu l’expérience de la finale l’an dernier, et Antoine Bibeau, magistral lors des matchs 6 et 7 contre les Mooseheads. Les deux entraîneurs sont expérimentés et ont tous les deux déjà vécu la grande finale et une participation à la Coupe Memorial : Veilleux en 2012 avec les Cataractes et Mario Durocher, dix ans plus tôt, avec les Tigres de Victoriaville. 

L’avantage de la glace appartient au Drakkar dans cette série et ça pourrait être un facteur important. Le Centre Henry-Leonard est intimidant et particulièrement bruyant à ce temps-ci de l’année. Outre le fait de retrouver deux équipes québécoises pour la première fois en finale depuis 2009, il est aussi intéressant de constater que cette finale met en vedette deux équipes provenant des quatre plus petits marchés du circuit. Cela fait du bien de constater que de bons choix au repêchage et de judicieuses transactions peuvent mener à la terre promise même si les équipes évoluent dans des villes possédant des populations moins nombreuses et des amphithéâtres de moins grande envergure.
La série sera serrée. Si le jeu est fermé, ce sera à l’avantage du Drakkar, mais si le jeu est ouvert, les Foreurs auront le dessus… Puisqu’il faut choisir, en raison de l’expérience de l’an dernier et aussi de l’avantage de la glace, j’y vais avec le Drakkar par pas grand-chose… Disons en SEPT MATCHS… 

Prédictions S. Leroux au cours des trois premières rondes : 11/14