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RÉSULTATS

Michael Andlauer s'approche des Sens... mais s'éloigne-t-il du CH?

Michael Andlauer - Barry Gray, Hamilton Spectator
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PALM BEACH, Floride - Les Sénateurs d'Ottawa auront un nouveau propriétaire d'ici la fin de la saison et le nom de Michael Andlauer, l'un des proprios minoritaires des Canadiens, est haut perché sur la liste des candidats.

 

À Palm Beach, lundi après-midi, Andlauer s'est refusé à tout commentaire avant d'aller rejoindre les gouverneurs des 32 formations de la LNH.

 

« Je suis ici à titre de membre des Canadiens de Montréal », qu'il a simplement lancé en guise d'esquive à la question.

 

Ce qui est tout à fait vrai. Car Michael Andlauer représente le Tricolore au Bureau des gouverneurs, comme le font aussi Geoff Molson et la numéro deux du groupe CH, France-Margaret Bélanger.

 

Actionnaire principal des Canadiens, Geoff Molson n'a pas voulu indiquer si lui et ses partenaires permettraient à Andlauer de garder ses parts avec le Tricolore tout en devenant actionnaire majoritaire des Sénateurs.

 

Vrai qu'il serait un brin ou deux surprenant de voir Andlauer propriétaire de deux rivaux qui sont aussi si proches voisins. Vrai que la LNH pourrait aussi fortement suggérer qu'il s'agirait là d'une bien vilaine idée.

 

Mais il pourrait le faire.

 

Après tout, Bell détient des parts des Canadiens de Montréal et des Maple Leafs de Toronto. En plus de détenir une part du Tricolore, la firme Woodbridge est aussi propriétaire principal des Jets de Winnipeg. De fait, la famille Thompson, qui est à la tête de Woodbrige, est le propriétaire le plus riche de la LNH au grand complet.

 

Cela dit : la première question à répondre est de savoir si Andlauer, dans l'éventualité qu'il fasse l'acquisition des Sénateurs, voudrait garder ses parts avec les Canadiens.

 

Ce qui n'est pas acquis.

 

Car en monnayant ses actions, l'homme d'affaires qui a fait fortune dans le transport de produits médicaux à travers le Canada, pourrait encaisser des profits colossaux. Ce qui faciliterait la transaction dans le cadre de l'achat des Sénateurs.

 

Partenariat avec André Desmarais

 

Selon des informations dignes de foi obtenues dans les coulisses de la réunion des gouverneurs de la LNH qui se tient à l'hôtel Breakers, à Palm Beach, Michael Andlauer, aussi fortuné soit-il, n'aurait pas 20 % des Canadiens comme plusieurs spéculations le laissent entendre depuis quelques semaines.

 

Loin de là même.

 

Mais ses parts, peu importe le pourcentage qu'elles représentent, pourraient d'abord être rachetées par l'un ou l'autre de ses partenaires chez les Canadiens : Geoff Molson, ses frères Andrew et Justin, le groupe Woodbridge, Bell et la Banque Nationale.

Déjà connu des autres proprios, déjà doté de compétences et de qualités qui sont reconnues par les 32 gouverneurs du circuit, Andlauer jouit certainement d'un léger avantage sur les autres candidats.

 

Ses liens déjà établis avec le commissaire Gary Bettman, qui joue un rôle de premier plan dans l'étude des candidatures de ceux et celles intéressés à acquérir l'une des équipes de « sa » ligue, sont loin de nuire à l'homme d'affaires ontarien qui est aussi propriétaire des Bulldogs de Hamilton dans la Ligue de hockey de l'Ontario.

 

Sans compter que des rumeurs indiquent qu'il pourrait s'associer à André Desmarais dans l'acquisition des Sénateurs. Un appui de taille sur le plan financier, il va sans dire. Mais un appui plus important encore en matière de crédibilité de la proposition liée à l'achat des Sénateurs.

 

Surtout que parallèlement à l'acquisition de l'équipe de hockey, les nouveaux propriétaires des Sénateurs devront s'entendre avec la Commission de la capitale nationale (CCN) dans le cadre du projet d'ériger un nouvel amphithéâtre sur les plaines LeBreton, au centre-ville d'Ottawa, en plus de la création d'un projet urbain ceinturant le prochain domicile de l'équipe.

 

Le projet d'un nouvel amphithéâtre et du complexe urbain au sein duquel il sera construit vient avec les Sénateurs. D'où l'importance pour les groupes intéressés de démontrer leurs capacités à réaliser l'ensemble de la transaction.

 

Il est important de rappeler qu'André Desmarais a déjà présenté un tel projet il y a quelques années alors que lui et son partenaire de l'époque, le co-fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, tentaient de procéder à l'acquisition des Sénateurs.

 

Guy Laliberté n'est plus impliqué dans le dossier. Du moins, c'est ce que les informations obtenues laissent entendre.

 

Les héritières Melnyk auront le dernier mot

 

S'il est acquis que la vente des Sénateurs devrait se conclure assez rapidement, en raison des préoccupations de la CCN, la LNH n'a pas encore amorcé ses démarches finales avant de laisser aux héritières d'Eugene Melnyk et aux spécialistes qui les guident dans cette vente, de prendre la décision finale.

 

Car ce n'est pas la LNH qui prend la décision finale, mais bien les propriétaires de l'équipe mise en vente. Ils, ou elles dans le cas de Sénateurs doivent toutefois limiter leur choix aux candidats et candidates ayant reçu la bénédiction de Bettman et des gouverneurs.

 

Les candidatures ont été reçues, elles sont et seront analysées avec soin et elles seront ensuite acceptées ou rejetées.

 

On parle de combien de candidatures?

 

Adjoint au commissaire Bettman, Bill Daly s'est contenté d'indiquer qu'elles étaient nombreuses sans toutefois avancer le début d'un commencement de chiffre.

 

« Le fait que les Sénateurs suscitent autant d'intérêt est une preuve de plus de la santé financière de la Ligue alors que des investisseurs voient dans une telle opportunité l'occasion de faire fructifier leur investissement », s'est contenté de répondre Bill Daly.

 

Parlant des plaines LeBreton, les Sénateurs et les anciens associés d'Eugene Melnyk en sont venus à une entente hors cour en marge d'une série de poursuites intentée entre eux dans la foulée de nombreux accrochages survenus dans le dossier RendezVous LeBreton.

 

Cette entente devrait adoucir le processus de vente de l'équipe.

 

Une fois toutes les candidatures analyser, les propriétaires potentiels devront passer devant le comité exécutif – comité dirigé par le propriétaire des Bruins de Boston Jeremy Jacobs au sein duquel on retrouve neuf autres propriétaires, dont Geoff Molson, des Canadiens, sans oublier le commissaire Gary Bettman – pour être mitraillé de questions reliées à leurs objectifs, leurs stratégies afin de les réaliser et la philosophie qu'ils entendent appliquer pour maximiser leurs chances de réussite.

 

Micheal Andlauer et les autres candidats ou candidates ne sont pas rendus à cette étape. Mais un candidat a été « grillé » par les membres du comité exécutif lundi matin.

 

Il s'agit de Bill Haslam.

 

Ancien gouverneur du Tennessee et frère du propriétaire des Browns de Cleveland Dee Haslam, Bill Haslam est en voie de franchir les dernières étapes qui lui permettront de devenir l'actionnaire majoritaire des Predators de Nashville.