Brandon Prust en était à la dernière soirée de son voyage de fiançailles en Italie lorsqu'il a reçu l'appel qui bouleversera drastiquement son quotidien à compter de l'automne.

« Évidemment, j'ai immédiatement su en voyant le numéro de Marc Bergevin sur mon afficheur que quelque chose se tramait », a-t-il relaté lors d'une conférence téléphonique tenue vendredi, deux jours après qu'on lui ait appris qu'il prenait la direction de Vancouver afin de se joindre aux Canucks après trois ans dans l'organisation du Canadien.

« Je ne cacherai pas que j'étais sous le choc. Je ne m'y attendais pas, d'autant plus que les rencontres avec la direction à la conclusion de la saison avaient été positives. À mon avis, j'ai possiblement joué mon meilleur hockey en carrière durant les dernières séries éliminatoires », a-t-il affirmé sans ambages.

Pas d'animosité

L'attaquant de 31 ans baigne dans l'univers du sport professionnel depuis suffisamment d'années pour savoir qu'aucun joueur n'est à l'abri d'une transaction, et c'est pourquoi il s'efforce de quitter Montréal avec une attitude empreinte de sérénité.

« Il n'est pas question pour moi de quitter avec des regrets ou en entretenant une haine envers qui que ce soit. Je ne me suis fait que des amis avec le Canadien durant ces trois années, et c'est ce que je m'emmène avec moi », a précisé celui qui pourrait être remplacé par le colosse Zack Kassian, acquis par le Tricolore en retour des services de Prust.

« On le dit souvent, le hockey est une business. Parfois, l'argent dicte certaines décisions. Ce qui rend la chose plus facile à accepter, c'est que je passe d'une organisation de première classe à une autre, et d'une superbe ville à une autre. Pour ma carrière, c'est un tournant intéressant. »

Sa relation amoureuse avec Maripier Morin, une personnalité publique bien connue des Québécois, nécéssitera une période d'adaptation, convient le fougeux attaquant.

« Du côté relationnel, l'éloignement de ma fiancée va être difficile, il va sans dire. Elle a été attristée par la nouvelle, et c'est sûr qu'il y aura une distance qui nous séparera au départ, mais on va surmonter cet obstacle. »