Zachary Bolduc se motive avec les ajouts des Blues en attaque
QUÉBEC – Comment réagira Zachary Bolduc après avoir vu les Blues de St. Louis ajouter les attaquants Alexandre Texier, Mathieu Joseph, Radek Faksa et Dylan Holloway à la formation ?
Bolduc avait raison d'être heureux de sa première année professionnelle durant laquelle il a joué ses 25 premières parties dans la LNH.
« J'ai l'impression d'avoir laissé une belle carte de visite. Ils m'ont utilisé dans des contextes que je pouvais connaître de bonnes performances. C'est sûr que je suis content, mais c'est toujours à recommencer, il n'y a rien de garanti », a commenté Bolduc.
De son propre chef, il a enchaîné en parlant des offres hostiles déposées pour s'approprier Philip Broberg et Holloway, un manège peu utilisé qui a fonctionné.
« Notre directeur général (Doug Armstrong) a vu une situation gagnante pour l'équipe, pour améliorer notre organisation. Ce sont des jeunes talentueux et c'est lié au noyau qu'on veut bâtir. Ce sera à moi d'arriver prêt », a-t-il compris de cette approche avant d'en connaître le dénouement.
L'ancien des Remparts et de l'Océanic a affiché une belle maturité à propos de cette réalité.
« C'est sûr que c'est de la compétition à l'interne et c'est correct. Je suis encore jeune (21 ans) pour qu'un DG garde une place pour moi. Ça reviendra à moi de gagner mon temps de jeu, ma place », a commenté Bolduc qui a peut-être soupiré quelques mots moins polis en apprenant ces ajouts.
La nature compétitive de Bolduc ne peut qu'être alimentée par ce contexte.
« Oui, c'est une forme de motivation quand ton équipe ajoute des joueurs qui pourraient prendre ta place. Mais ce n'est pas démoralisant, ce sera seulement ma deuxième année de contrat. J'ai hâte de prouver ce que je peux faire », a lancé l'attaquant repêché au 17e échelon en 2021.
S'il n'avait pas goûté à la LNH la saison dernière, Bolduc n'aurait pas eu un mot à dire au sujet de ces acquisitions.
« C'est certain que j'ai mes objectifs personnels, je ne vous cacherai pas que mon but est de faire l'équipe dès le jour 1. Je suis prêt à attaquer ce défi », a mentionné Bolduc qui n'a pas le goût de passer la saison à Springfield, au Massachusetts, dans l'environnement du club-école des Blues.
Bolduc se croit plutôt en mesure de s'implanter au Missouri notamment grâce à cet argument.
« Ça s'est super bien passé, j'avais de bons vétérans qui m'ont bien encadré. Ça m'a aidé à traverser ma première année. On dit que c'est un défi, mais je n'ai pas eu de difficulté. J'ai conclu l'année avec plus d'expérience et d'apprentissage », a résumé le gaucher.
Gourde et le Kraken veulent rebondir
En tant que vétéran de 32 ans, Yanni Gourde se retrouve dans un contexte totalement différent.
Le Kraken de Seattle a été ramené sur terre en 2023-2024. D'une participation en deuxième ronde des séries, la jeune organisation a dégringolé loin du portrait éliminatoire un an plus tard.
« Effectivement, la dernière saison a été une déception. Je n'étais pas satisfait de ma saison, personne ne l'était. On mettra tous les bouchées doubles », a assuré Gourde avec son regard sérieux.
Ce recul considérable a provoqué le congédiement de Dave Hakstol qui a été remplacé par Dan Bylsma.
« Je suis vraiment content, j'ai hâte de le côtoyer et avoir plus de discussions avec lui. Il était dans notre organisation, dans la Ligue américaine, on sait quel genre d'entraîneur il est », a exposé Gourde alors que Bylsma a dirigé le club-école pendant deux saisons.
Bylsma exercera une influence, mais les arrivées de Brandon Montour et Chandler Stephenson, deux champions de la coupe Stanley, respectivement avec les Panthers et les Golden Knights, devraient procurer plus de vigueur aux tentacules du Kraken.
« Ils sont passés par là, ils connaissent les matchs plus exigeants. C'est toujours bien de compter sur des joueurs de cette trempe. Ça va vraiment aider notre équipe, on veut retrouver notre place en séries », a déclaré Gourde, un régulier du Pro-Am à Québec.
Et même si la présence de Stephenson ajoute de la compétition au centre, Gourde n'a pas bronché.
« Je n'y ai pas trop pensé, je vais être prêt à effectuer le boulot », a ciblé Gourde dont la production a chuté de 15 points la saison dernière.
Il avait raison de vouloir parler du collectif.
« On a changé notre façon de jouer. Il faut construire sur notre identité et courir un peu moins après les points en deuxième moitié quand ça devient plus difficile de gagner des matchs. Avec la déception encaissée, ça devrait nous aider à commencer en force », a soutenu Gourde, un athlète de caractère.