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RÉSULTATS

De nouveaux visages, la même mentalité pour Zachary Fucale

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MONTRÉAL – Avant de rentrer au Québec pour l'entre-saison, Zachary Fucale avait obtenu l'heure juste de la part des dirigeants des Capitals de Washington. Dans la hiérarchie des gardiens de l'organisation, c'est dans un rôle de numéro 3 qu'on prévoyait l'utiliser en 2022-2023.

Ce qu'ils n'avaient pas nécessairement précisé, c'est que le numéro 1, le numéro 2 et le numéro 4 seraient tous remplacés avant la fin de l'été.

En l'espace de quelques jours en juillet, les Caps ont complètement renouvelé leur flotte de gardiens. Vitek Vanecek est parti dans une transaction avec les Devils du New Jersey, Ilya Samsonov a signé un pacte d'un an avec les Maple Leafs de Toronto et Pheonix Copley, le partenaire de Fucale avec les Bears de Hershey, dans la Ligue américaine, a déserté pour Los Angeles.

Pour les remplacer, le directeur général Brian MacLellan a attiré le vétéran Darcy Kuemper, fraîchement couronné avec l'Avalanche du Colorado, et le bon vieux Charlie Lindgren, qui vient de connaître la meilleure saison de sa carrière professionnelle dans l'environnement des Blues de St. Louis.

Fucale commencera donc la saison avec un nouvel adjoint et un nouveau coéquipier à talonner avec le grand club.

« C'est sûr qu'il y a eu beaucoup de changements, mais ça fait partie de la business du hockey, a réagi Fucale, qu'on a rencontré lors de la deuxième semaine d'activité de la LSHL, une nouvelle ligue estivale qu'il a aidé à mettre sur pied. En tant que joueur pro, les opportunités des fois se présentent à un endroit. Des fois, il faut que tu changes d'air. Un nouveau départ, ça peut faire vraiment du bien. Peut-être que les gars avaient cette opportunité ailleurs. Pour moi, ça ne change pas grand-chose. »

S'il n'est pas familier avec Kuemper – « Ben, je sais qu'il a gagné la coupe Stanley! », lance-t-il sur un ton badin – Fucale connaît bien Lindgren. Trop bien, oseraient dire certains. En 2016, l'ancien espoir du Canadien terminait sa première saison professionnelle quand le club a offert un contrat à cet Américain issu des rangs universitaires. La saison suivante, c'est Lindgren qui a obtenu le poste de titulaire dans la Ligue américaine. Yann Danis a été engagé pour le seconder. Fucale a quant à lui passé la majeure partie de l'hiver dans la ECHL.

Les deux compétiteurs ont mangé leur pain noir depuis, mais c'est chacun au sommet de leur art qu'ils se retrouvent de nouveau dans la même organisation. Si Fucale a gardé de la rancune envers Lindgren, il le cache bien.

« On s'est déjà parlé un peu. C'est un beau contrat, trois ans! Mais regarde, ça va faire partie de la compétition. On est là, on veut tous se tailler une place dans la LNH, mais c'est de la compétition qui est saine. Moi, ça ne change rien dans ma préparation. Je vais arriver avec un bon état d'esprit et advienne que pourra. »

Fucale a franchi une grande étape l'an dernier en disputant, à 26 ans, son premier match dans la LNH. Il en avait ajouté trois autres au compteur quand la saison a pris fin. Alors qu'il entame sa dernière année de contrat, quels sont ses objectifs pour la campagne qui vient?

« Je ne veux pas trop me baser sur ce qui s'est passé, répond-il. Je veux avoir des objectifs qui sont réalisables pour moi et ça commence avec ma préparation. J'ai établi de bons standards, il faut que je garde un bon niveau. Je sais que je suis là pour continuer à pousser la note, à m'améliorer. »

La LSHL

On vous parlait plutôt de la LSHL. C'est un acronyme qui désigne la Living Sisu Hockey League, un projet que Fucale a contribué à mettre sur pied avec ses partenaires d'affaires Olivier Gervais et Alex Atsaidis. Ariane Julien, une ancienne joueuse de l'Université Providence et de l'Université Concordia qui partira bientôt amorcer une carrière en Suède, est aussi impliquée dans le bon fonctionnement de cette nouvelle initiative.

La LSHL est une ligue d'été composée d'une division masculine et d'une autre féminine qui s'adresse aux joueurs de niveau élite de la région de Montréal. Chez les hommes, elle accueille des joueurs de la LNH, de la Ligue américaine et de certains circuits européens. Les femmes, recrutées avec l'aide du Centre de haute performance 21.02 dirigé par Danièle Sauvageau, proviennent du programme de l'équipe nationale, de ligues professionnelles, des rangs universitaires ou du Cégep. Les parties, dans un format 3-contre-3, sont disputée les lundis et mardis au complexe Hockey Etcetera dans l'ouest de l'île.

« Le but ultime c'est d'avoir la meilleure compétition de la ville à la même place, explique Fucale. L'été, les joueurs pros, on ne veut pas nécessairement chercher des ligues de garage. Ça fait qu'on s'est créé une ligue de garage pour nous autres, pour avoir du fun et juste avoir le niveau de compétition le plus élevé possible. »

Le volet masculin de la ligue existait déjà sous un autre nom. Il était important pour les organisateurs de faire une place au hockey féminin.

« Je veux contribuer à ce que ça grossisse, dit Ariane Julien. J'aime constater que les gens viennent voir ça. Il y en a beaucoup qui sont surpris de voir le calibre élevé qu'on propose. Juste ça pour moi, ça m'émerveille. Je veux que le monde en parle! »

Les matchs sont ouverts au public. Tous les profits amassés grâce à la vente de billets seront versés à la Fondation canadienne du cancer du pancréas.