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RÉSULTATS

Déjà une main sur la coupe Stanley

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LAS VEGAS - Alex Pietrangelo et les cinq autres membres des Golden Knights qui ont déjà soulevé la coupe Stanley savent que la quatrième victoire est toujours la plus difficile à aller chercher.

 

En 2019, après avoir vu les Bruins niveler les chances 3-3 au terme d'une victoire de 5-1 arrachée au Enterprise Center de St.Louis, le vétéran défenseur avait récolté deux points dans le match décisif remporté 4-1 par les Blues au TD Garden de Boston.

 

Pietrangelo avait enfilé le but gagnant en plus d'ajouter une mention d'aide avant de parader avec la coupe Stanley à bout de bras au terme de son 26e match disputé en série.

 

Mardi à Las Vegas, les Knights disputeront leur 22e rencontre des séries. Une 21e pour le défenseur qui a écopé une suspension d'une partie en finale de l'Ouest. Il sait très bien la nature du défi qui l'attend et l'ampleur de la récompense qui couronnera une victoire. Il sait aussi qu'avec une avance de 3-1, les Golden Knights ont, du moins aux yeux de plusieurs, déjà une main sur la coupe Stanley.

 

« C'est vrai que la quatrième est la plus difficile à gagner. J'ai eu deux occasions d'y arriver. C'était vraiment stressant. Il est possible de perdre notre concentration en songeant trop à l'enjeu du match. Mais une fois la partie commencée, je me souviens d'avoir été en mesure de me concentrer davantage sur les choses à faire. Jusqu'aux dernières minutes alors que la frénésie s'empare de toi et de tous tes coéquipiers », a convenu Pietrangelo.

 

« Cela dit, nous rentrons à la maison. Nous profiterons de deux jours pour demeurer bien concentrés et nous retrouverons nos partisans devant qui nous avons disputé du très gros hockey depuis le début des séries », a-t-il enchaîné.

 

Alex Pietrangelo et Ivan Barbashev étaient coéquipiers en 2019 lors de la conquête des Blues. Leur entraîneur-chef Bruce Cassidy était alors derrière le banc des Bruins.

 

Il se rappelle encore très bien à quel point le retour à Boston avait moussé l'attention accordée au match et décuplé les distractions pour ses anciens joueurs. Comme il l'a fait vendredi au lendemain de la première et seule défaite de son équipe jusqu'ici. Cassidy a donc laissé ses joueurs profiter pleinement du retour vers Vegas.

 

Une fois descendus de l'avion, ils ont tous pu aller directement rejoindre leur famille, se changer les idées et se débarrasser de tous les petits tracas du quotidien. «Ils vont replonger dans la finale demain (lundi) et toute l'attention sera concentrée sur la nécessité de prendre tous les moyens à notre disposition pour conclure ce que nous avons commencé depuis plusieurs semaines déjà. Nous avons disputé de très forts matchs depuis le début de la finale, mais j'aime croire que nous avons encore une meilleure performance à offrir», a insisté l'entraîneur-chef des Knights.

 

Stephenson : pour Vegas et pour son frère

 

Outre Pietrangelo et Barbashev, Alec Martinez pourrait imiter sa conquête de 2014 avec les Kings. Non seulement les Kings avaient gagné la série lors de la cinquième partie, mais Martinez avait inscrit le but gagnant en deuxième période de prolongation pour battre les Rangers 2-1 et lancer les festivités à l'intérieur de l'amphithéâtre alors appelé Staples Center.

 

Auteur de deux buts dans la victoire cruciale de samedi, Chandler Stephenson se retrouvera lui aussi en territoire connu mardi : à l'image de Martinez, il pourrait gagner la coupe pour la deuxième fois et la gagner en cinq matchs. Mieux encore, il pourrait parader avec le précieux trophée à bout de bras sur la glace du T-Mobile Arena. Ce qu'il avait fait, en 2018, avec Alex Ovechkin et ses coéquipiers des Capitals sous les yeux larmoyants des joueurs des Golden Knights qui sont passés de rivaux à coéquipiers.

 

« Disons que les circonstances seront très différentes lors du prochain match. L'atmosphère sera plus positive alors que je jouerai avec le club derrière qui les partisans seront regroupés. C'est vrai que le quatrième match est le plus difficile à gagner. Que la pression est forte. Que ces émotions peuvent t'emporter. Mais comme dans le cas de celui de ce soir, alors que tout le monde a tout donné pour prendre les devants et ensuite protéger notre avance, nous voudrons le gagner pour éviter de donner un élan de confiance aux Panthers », que la première étoile du match de samedi a expliqué.

 

Stephenson voudra bien sûr gagner pour ses coéquipiers des Knights. Pour tous ceux et celles qui gravitent autour de la jeune organisation. Pour leurs partisans qui les appuient avec la même ferveur aujourd'hui qu'ils le faisaient lors de leur arrivée dans la LNH en 2017.

 

Mais il voudra aussi le faire pour son frère aîné Colton. Victime d'une cinquième commotion cérébrale il y a quatre ans, Colton Stephenson a dû mettre un terme sur son rêve de se rendre dans la LNH à l'âge de 19 ans. Il jouait alors pour les Oil Kings d'Edmonton dans la Ligue de l'Ouest. Les risques associés à une prochaine commotion étaient simplement trop périlleux pour être courus.

 

« Je ne connais personne qui voulait autant se rendre dans la LNH que lui. Il a tourné la page. Il est en paix avec sa situation. Il vit aujourd'hui son rêve par mon entremise. Ce fut très spécial de lui permettre de vivre ma première conquête et ce le sera tout autant si j'arrive à lui offrir une deuxième coupe Stanley », que Stephenson a témoigné après la victoire de samedi.

 

Confiné au rôle d'adjoint d'Adin Hill et s'entraînant avec les autres membres du club de réserve, Jonathan Quick et Phil Kessel revendiquent eux aussi deux conquêtes de la coupe Stanley. Bien qu'ils ne jouent pas de rôles actifs lors des matchs, les deux vétérans partagent leur expérience lors des contacts quotidiens avec leurs coéquipiers.

 

« Jonathan offre une présence rassurante à Adin Hill. Les deux échangent beaucoup et Quick permet notre jeune gardien à composer avec la pression des séries et de cette finale », a témoigné Alec Martinez plus tôt cette semaine en parlant de son ancien coéquipier avec les Kings de Los Angeles.

 

L'effervescence des jeunes

 

Entre le flegme relatif affiché par leurs coéquipiers qui ont déjà gagné la coupe Stanley et les six membres originaux – Jonathan Marchessault, William Carrier, Reillly Smith, William Karlsson, Brayden McNabb et Shea Theodore – qui ont vécu la déception de la voir leur filer entre les doigts et feront tout pour ne pas revivre la même expérience, les plus jeunes affichent une effervescence aussi innocente que normale.

 

Adin Hill et Nicolas Roy qui auront un premier rendez-vous avec la coupe Stanley mardi soir, reconnaissaient d'ailleurs tous deux, après la victoire de samedi qu'il était difficile de ne pas penser à cette rencontre.

 

« C'est sûr qu'on y pense. C'est sûr qu'on y croit. On est à un match et c'est la coupe Stanley. Demain (dimanche), il faudra tourner la page et se préparer à un autre match difficile. Ils sont tous difficiles. C'est normal. C'est la finale de la coupe Stanley », a témoigné le Québécois.

 

« Comment ne pas y penser ? C'est quand même l'objectif ultime du hockey qui est maintenant à notre portée. C'est simplement impossible pour moi de ne pas y penser; de me sortir ça de l'idée. Cela dit, il faudra retrouver le bon niveau de concentration pour le prochain match et recommencer à penser au prochain jeu, au prochain tir », a ajouté le grand gardien qui s'est encore retrouvé au centre d'une mêlée impliquant Matthew Tkachuk en fin de match.

 

« Ils faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour marquer et nous faisions tout ce que nous pouvions pour les en empêcher. J'ai perdu l'équilibre après avoir été frappé et je tentais simplement de suivre la rondelle et de la stopper. Je l'ai vue à la dernière seconde et j'ai effectué un geste de désespoir pour faire l'arrêt », a indiqué Hill qui, une fois la menace officiellement contrée, ne s'est pas gêné pour répliquer aux assauts des joueurs des Panthers.

 

J'aime ça le voir répliquer comme il le fait. Premièrement c'est un gros bonhomme de 6'5'' et il est très capable de prendre soin de lui», a renchéri Nicolas Roy en souriant alors qu'il venait de lever les yeux en direction de son gardien qui répondait à des questions à l'autre bout du vestiaire.

 

Le capitaine maintiendra le cap

 

Capitaine des Golden Knights, Mark Stone n'a pas l'intention d'y aller de grands discours pour remplir son rôle de capitaine à une victoire de la coupe Stanley.

 

« Je ne changerai pas grand-chose à mes habitudes. Plusieurs joueurs ont contribué aux succès de l'équipe cette saison. Plusieurs ont traîné le club au point où nous sommes rendus. Quand tu y penses, j'ai raté la deuxième moitié de la saison – opération au dos – et plusieurs joueurs ont pris la relève. Nous avons des coéquipiers qui ont vécu l'expérience de gagner la coupe. Nous avons plusieurs gars de caractère au sein du vestiaire qui savent ce qui doit être fait pour conclure une série. Nous l'avons déjà fait trois fois. Nous sommes bien sûr conscients de tout ce qui sera en jeu, mais nous devrons nous assurer de respecter qui nous sommes, de jouer comme nous en sommes capables. Il y aura certainement quelques ajustements proposés, mais le plus important à mes yeux sera de maintenir le cap », a conclu Mark Stone qui en sera, mardi, à un premier rendez-vous avec la coupe Stanley lui aussi.