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RÉSULTATS

Encore confiants les Panthers? « Bin oui! »

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SUNRISE - Anthony Duclair, un verre de café à la main, quittait rapidement le vestiaire des Panthers lorsque je l'ai interpelé pour savoir si lui et ses coéquipiers étaient toujours confiants en dépit les deux revers encaissés aux mains des Golden Knights à Las Vegas.

« Bin oui! » qu'il a répété deux, trois, quatre fois.

Escorté par la responsable des communications des Panthers qui a refusé aux journalistes francophones de poser plus de questions à Duclair, le Québécois n'a pu élaborer sur le niveau de confiance qu'il affichait.

Le retour dans la chaleur humide du Sud de la Floride et devant leurs partisans ne peut tout expliquer. Après tout, les Panthers n'ont gagné que quatre des sept parties disputées au FLA Live Arena. Une fiche bien ordinaire en comparaison des huit gains signés en 11 duels disputés loin des Everglades.

Alors pourquoi?

Victime des contrecoups d'une solide mise en échec qu'il s'apprêtait à asséner à Ivan Barbashev, en première période lundi, Radko Gudas devrait être de retour au sein de la formation. Le robuste défenseur a raté l'entraînement mercredi, mais Paul Maurice a indiqué qu'il était convaincu de pouvoir compter sur Gudas.

Ce retour aidera beaucoup.

Bon! Gudas est détesté autour de la LNH. Autant par ses adversaires que par les partisans des 31 autres clubs. Il est considéré comme un joueur salaud. Un joueur qui ne se contente pas de chercher les solides mises en échec à distribuer, mais aussi à blesser ses adversaires. Ce qui n'est pas tout à fait faux.

Cela dit, Gudas est bien meilleur dans la phase défensive de son jeu que bien des gens le croient. Il représente aussi une présence rassurante pour ses coéquipiers; à l'opposé, une présence inquiétante pour les adversaires qui doivent partager leur attention entre la rondelle, leurs coéquipiers et lui lorsque Gudas est sur la glace en même temps qu'eux.

Comme les Panthers ont accordé sept buts lundi après en avoir encaissé cinq lors du premier match de la finale, dire qu'ils doivent resserrer leur défense est un euphémisme.

Bobrovsky à son poste

La présence de Gudas aidera sans l'ombre d'un doute dans cet aspect du jeu.

Le retour en forme et en force de Sergeï Bobrovsky devant sa cage aidera aussi. Grandement! Pourvu qu'il puisse offrir le genre de performances qui lui ont permis d'éliminer les Bruins, les Maple Leafs et de balayer les Hurricanes de la Caroline en finale de l'Est, et non une performance comme celle de lundi alors qu'il a été rappelé au banc en début de période médiane après qu'il eut accordé un quatrième but sur le 13e tir seulement des Knights.

« Je crois que vous avez beaucoup de temps à perdre », a lancé Paul Maurice lorsque le collègue Luke Fox, de Toronto, lui a demandé s'il allait revenir avec Bobrovsky pour le troisième match et s'il affichait de la confiance à son endroit.

« Bob a été excellent lors du premier match. Il a joué à la hauteur de ses coéquipiers lors de la deuxième partie. Au début de la finale, le grand débat était de savoir comment partager le trophée Conn-Smythe – remis au joueur par excellence des séries – entre Bobrovsky ou Tkachuk. Et là, on se demande s'il doit jouer. Je ne veux pas me moquer de ta question, mais il me semble qu'on saute très vite à des conclusions extrêmes. Il a été excellent lors du premier match », a tranché Paul Maurice.

Que Paul Maurice affiche une grande confiance en Bobrovsky va de soi. Car sans le gardien russe, les Panthers auraient été éliminés par les Bruins dès le cinquième match de la première ronde.

Mais Bobrovsky devra avoir un peu d'aide de ses coéquipiers qui ont grandement aidé sa cause en finale de l'Est en freinant les élans des Hurricanes de la Caroline. Des coéquipiers qui n'étaient pas l'ombre d'eux-mêmes lors des deux premiers matchs.

« C'est exactement ça : nous devons revenir à ce que nous faisions de bien en défense lors des trois premières rondes », que Maurice a reconnu.

Détendus malgré une situation tendue

Tendu, après le revers de lundi soir, Paul Maurice était très détendu mercredi à la veille d'un troisième match que son équipe doit gagner. Bon! Ce n'est pas encore un match sans lendemain, mais quand même. 

S'il est vrai que cinq clubs dans l'histoire de la LNH ont comblé un recul de 0-2 pour finalement soulever la coupe Stanley. Les Bruins, en 2001, aux dépens des Canucks de Vancouver ont été les derniers à réaliser l'exploit.

Dès 204 clubs qui se sont retrouvés avec un recul de 0-3 en séries éliminatoires, neuf seulement ont forcé la tenue d'une septième partie. Quatre ont finalement gagné la série.

Les Maple Leafs de Toronto demeurent à ce jour la seule équipe à avoir réalisé cet exploit en finale de la coupe Stanley. C'était en 1942 aux dépens des Red Wings de Detroit.

Comme Anthony Duclair qui a quitté le vestiaire le sourire aux lèvres, Maurice s'est assuré de faire des blagues avec les journalistes confirmant ainsi que la pression n'est pas en train de l'étouffer ou d'étouffer son club.

Quand on lui a demandé s'il s'attendait à plus de la part de ses attaquants vedettes comme Matthew Tkachuk et Sacha Barkov, Maurice s'est dressé derrière le micro.

« J'espère que tu ne veux pas qu'il écope plus de pénalités de 10 minutes, car à ce chapitre il a déjà pas mal donné », a blagué Maurice en faisant référence aux trois pénalités d'inconduite écopées par Tkachuk lors des trois premiers matchs.

Cela dit, les Panthers n'ont marqué que quatre buts. Huit de moins que leurs adversaires. Tkachuk n'en a qu'un. Barkov a été blanchi lors des deux premiers matchs. Brandon Montour, qui a marqué six buts et récolté neuf passes lors des huit premiers matchs des séries, a été blanchi lors des 10 dernières rencontres.

« Nous avons gagné une série en marquant neuf buts au total. Il est normal que ce soit difficile de marquer rendu aussi loin en séries. Nos gars sont capables de marquer, mais nous devons d'abord et avant tout nous placer dans de meilleures circonstances pour gagner. Je ne suis pas inquiet quant à notre capacité de générer de l'attaque », a conclu Paul Maurice.

Parlant de Brandon Montour, il a fait un voyage éclair Vegas-Lauderdale-Vegas entre les matchs un et deux pour assister à la naissance de son premier enfant.

« Il devait arriver le 14 juin alors j'ai été surpris lorsque Paul (Maurice) et Bill (Bill Zito le directeur général) m'ont informé de la situation après le premier match. J'ai fait l'envolée au cours de la nuit et je suis arrivé juste à temps pour le début du travail. Bon! C'est ma femme qui a fait tout le travail », s'est assuré d'ajouter Montour.

Maintenant qu'il est papa, Montour tentera de trouver une manière d'aider sa deuxième famille en contribuant davantage à l'attaque. Au cours de sa disette de 10 rencontres, le défenseur a cadré pas moins de 40 tirs.

« Leur gardien (Adin Hill) est un gros bonhomme et il a réalisé de bons arrêts contre nous. J'ai eu de bonnes occasions que j'aurais bien aimé transformer en but. »

Dans le camp des Golden Knights, Jonathan Marchessault et ses coéquipiers ont patiné dans la bonne humeur.

« On est en avant 2-0 et on se retrouve sur la route où on a connu du succès. Nous formons un groupe uni et nous aimons passer beaucoup de temps ensemble. Plusieurs gars ont de jeunes enfants alors on se repose un peu plus sur la route. Ça aide un peu », a indiqué William Carrier en faisant référence à la fiche de huit gains et trois revers de son équipe loin de Las Vega et du T-Mobile Arena.

William Karlsson a raté l'entraînement animé de son équipe. « Il ne se sentait pas bien. Nous lui avons donné du temps pour reprendre des forces et il sera de la formation demain », a assuré l'entraîneur-chef Bruce Cassidy.