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RÉSULTATS

Hendrix pis sa gang

Hendrix Lapierre fait petit à petit sa place chez les Capitals de Washington. Hendrix Lapierre fait petit à petit sa place chez les Capitals de Washington. - RDS
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LAVAL – Hendrix Lapierre touche à son rêve du bout des doigts. Avec plus de matchs joués dans la LNH cette saison (25) que dans la Ligue américaine (21), l'attaquant québécois flirte à 21 ans avec une place à temps plein dans le vestiaire d'Alexander Ovechkin.

« Je me sens proche, pour de vrai », évaluait le Gatinois lorsque croisé mercredi matin à la Place Bell, à quelques heures du match des Bears de Hershey contre le Rocket de Laval.

Deux jours plus tard, les Capitals ont validé la pensée de leur choix de première ronde en 2020 (22e), le rappelant de la Ligue américaine pour la troisième fois de la saison, vendredi.

Après avoir déjoué les probabilités et joué six matchs avec le grand club en début de calendrier 2021-2022, marquant entre autres à son tout premier départ avant d'être cédé dans les rangs juniors, Lapierre a passé l'entièreté de sa première campagne professionnelle à Hershey l'an dernier.

La ligne de centre des Capitals étant éprouvée cette année par les absences de Nicklas Backstrom et Evgeny Kuznetsov, notamment, Lapierre a cette fois pu prolonger ses séjours à Washington. Pivotant d'abord le quatrième trio, il a ensuite percé en quelques occasions le top-6 offensif de l'équipe, obtenant plus de 14 minutes de jeu en deux occasions.

« Je suis content des matchs que j'ai joués en haut. Évidemment, il y a une certaine constance que je dois continuer à apporter et il faut que je poursuive le développement de certains aspects de ma game qui ont besoin d'aide. Gagner mes batailles, gagner mes mises en jeu. [...] Ce sont peut-être les petites affaires qui me manquaient pour que je reste en haut pour un plus long moment », estime-t-il.

« Ça fait que j'essaie de me botter le cul, en bon français, pour montrer chaque jour que je veux remonter en haut. »

<a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'><a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'><a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'>Hendrix Lapierre</a></a></a>

Avec le retour en santé de quelques vétérans, Lapierre avait été réaffecté dans les mineures il y a un mois, alors qu'il affichait une récolte de deux buts et cinq passes dans la LNH.

« Quand c'est arrivé, ce n'est pas que je l'ai mal pris, mais j'étais déçu un peu. Ça m'a pris une couple de games pour me remettre en marche, mais ces temps-ci ça va vraiment mieux. Je me suis remis dans le beat de la Ligue américaine. »

Limité à une mention d'aide à ses quatre premiers matchs dans la LAH, Lapierre s'est en effet remis à son aise récemment. Lundi, il a réussi un tour du chapeau contre les Senators de Belleville, si bien qu'il montrait un rendement de huit points (trois buts et cinq passes) à ses six dernières sorties au moment d'être rapatrié à Washington.

Lapierre a donc fait sa part au sein d'un club qui ne relâche pas son emprise sur le sommet du classement général de la LAH. Champions en titre de la Coupe Calder, les Bears ont 12 points d'avance sur leurs plus proches poursuivants et visent grand ce printemps. Encore. N'appartenant pas aux Capitals, c'est un privilège dont peut régulièrement se prévaloir ce club-école.

« Chaque année, ils signent beaucoup, beaucoup de joueurs et leur offrent de gros contrats de Ligue américaine pour aller gagner. [...] L'année passée, je trouvais ça difficile parce qu'il y avait beaucoup de vétérans qui me bumpaient. Mais tu réalises au fur et à mesure que c'est pour de bonnes raisons, c'est pour aller gagner. Cette année, je suis un peu rentré dans ce groupe de gars-là et j'essaie de guider les plus jeunes… même si je n'ai que 21 ans! »

Du troisième trio et de la deuxième unité de jeu de puissance l'an passé, Lapierre est passé cette saison à un rôle au sein du top-6 et sur les unités spéciales.

« Quand j'arrive dans la Ligue nationale, s'ils veulent que je joue sur la quatrième ligne, je suis capable. S'ils veulent que je joue sur la deuxième ligne, je suis capable aussi. S'ils veulent que je joue sur le désavantage numérique ou le jeu de puissance, même si ce n'est pas arrivé cette année, je sais que je suis prêt. De toucher à tout ça, ça m'aide vraiment. »

<a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'><a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'><a href='https://www.rds.ca/hockey/lnh/joueur/hendrix-lapierre/387251'>Hendrix Lapierre</a></a></a>

Le pro du « speech »

Lapierre peut donc s'attendre à être habité d'une belle confiance la prochaine fois qu'il enfilera l'uniforme des Capitals, possiblement ce soir contre les Panthers en Floride. On peut aussi parier qu'une fois qu'il réintègrera le vestiaire, il sera à nouveau dans son élément.

Déjà en novembre dernier, Lapierre avait fait sensation auprès de ses coéquipiers et sur les médias sociaux lorsqu'une vidéo publiée par les Capitals le montrait « crinquer » les siens en annonçant à grands cris la formation partante.

« J'ai fait ça huit games de suite. La vidéo que vous avez vue, c'était la troisième fois que je le faisais », révèle Lapierre, qui a obtenu ce privilège tant que l'équipe récoltait au moins un point dans le match précédent.

« Je l'avais fait souvent à Hershey, j'ai de l'entrain et j'aime ça pomper les gars. Je pense que les coachs ont entendu que j'étais pas pire là-dedans. »

« J'essaie de trouver un petit speech avant pour pomper les gars pendant 10-15 secondes, ou une petite niaiserie pour détendre l'atmosphère. Après ça, je crie le plus fort que je peux pour allumer les gars. »

Voilà un talent parmi tant d'autres dont les Capitals n'ont pas fini de profiter.

« Pour vrai, c'est vraiment un beau groupe là-bas. C'est dur pour moi de comparer parce que je n'ai été nulle part ailleurs, mais les gars sont le fun. J'arrive le matin à l'aréna et je sens que je fais partie de l'équipe. Ça me permet d'être plus à l'aise et de ne pas être dans mon coin à ne pas parler à personne. C'est une belle gang. »

Et il en fait déjà partie. Qu'il joue à Hershey ou à Washington.