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RÉSULTATS

Je continue de favoriser les Stars de Dallas dans l'Ouest

Phillip Danault, Quinn Hughes, Roman Josi, Connor McDavid, Nathan MacKinnon, Connor Hellebuyck, Jason Robertson et Jonathan Marchessault - RDS
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Mise à jour

À l'aube de la saison 2023-2024, en octobre dernier, j'avais sélectionné les Stars de Dallas pour prendre part à la grande finale et soulever la coupe Stanley.

Après une saison régulière au cours de laquelle les Stars, habilement dirigés par Pete DeBoer, ont confirmé tout ce que je pensais de bien et de bon à leur endroit, je suis plus convaincu encore qu'ils se rendront jusqu'au bout.

Cartes sur table une fois encore : six des huit clubs que j'avais sélectionnés pour atteindre les séries dans l'Ouest y sont. À ce niveau, je suis très fier d'avoir fait confiance aux Jets de Winnipeg qui ont surpris bien du monde.

Je suis pas mal moins fier cela dit d'avoir écarté les Canucks de Vancouver de la course, surtout qu'ils sont les champions de la section Pacique. À ma grande surprise, oui, mais à celle de bien d'autres... ce qui me console un brin. La remontée exceptionnelle des Predators de Nashville en deuxième moitié de saison a aussi miné mes prédictions d'avant-saison.

Les Canucks et les Preds ont remplacé le Wild du Minnesota et les Flames de Calgary que j'avais inscrits dans les deux cases réservées aux équipes repêchées.

Qu'est-ce que ça donnera en séries?

Dallas - Vegas

Les champions en titre de la coupe Stanley ont connu le genre de saison à laquelle ils nous ont habitués depuis deux ans: une saison minée par les blessures. Des blessures qui ont fait mal, c'est sûr, mais dont le directeur général Kelly McCrimmon s'est servi pour profiter au maximum des allégements que les règles régissant le plafond salarial offrent à ceux qui désirent les utiliser.

McCrimmon ne triche pas. Il fait simplement mal paraître la LNH en défonçant à coup de masse un plafond qui devait être bien plus solide qu'il ne l'est devenu depuis que les DG ont compris comment le fragiliser.

Mais aussi bon soit McCrimmon et aussi bons soient ses Golden Knights de Vegas, les Stars et leur directeur général Jim Nill le sont plus encore.

« Dans mon livre à moi », les Stars rivalisent avec les Hurricanes de la Caroline pour le titre de club le plus équilibré de la LNH. Ils comptent sur le meilleur top-9 d'attaquants du circuit. Ils comptaient sur l'une des meilleures brigades défensives de la LNH, une brigade menée de main de maître par Miro Heiskanen, à laquelle Nill a ajouté Chris Tanev.

Je n'ai pas inscrit le nom d'un seul joueur des Stars dans mes différents bulletins de vote en marge de la distribution des honneurs individuels dans la LNH. Heiskanen aurait peut-être dû déloger un de mes trois derniers candidats. Ou obtenir la sixième place au sein de mon équipe d'étoiles.

Mais le fait qu'aucun joueur des Stars n'ait pu rivaliser avec les autres vedettes en matière d'honneurs individuels démontre justement la force collective de cette équipe.

Une force collective renforcée par le retour en force du gardien Jake Oettinger. Après un début de saison ordinaire selon les paramètres qu'il a établis depuis son arrivée dans la LNH – 11 victoires en 21 matchs (11-8-1-1), il s'est grandement replacé. Le gardien de 25 ans a gagné 10 de ses 11 dernières rencontres et 14 de ses 17 dernières décisions. De fait, il a gagné 24 de ses 32 derniers départs de la saison (24-6-1-1).

Comme j'ai pris les Stars pour gagner la coupe, il est évident que je les favorise pour éliminer les Golden Knights. Mais je crois que Vegas se battra jusqu'à la toute fin.

Prédiction : Stars en 7

Winnipeg – Colorado

Ce duel entre l'Avalanche du Colorado et les Jets illustre l'une des grandes injustices du système actuel régissant les séries : un club qui peut sérieusement croire en ses chances de gagner la coupe Stanley sera écarté dès la première ronde parce qu'il croise une autre formation capable elle aussi de se rendre jusqu'au bout.

Qui de l'Avalanche ou des Jets subira cette injustice? Difficile à dire. C'est d'ailleurs l'une des prédictions qui m'embête le plus dans les deux associations.

En défilant les noms de Nathan MacKinnon, Mikko Rantanen, Cale Makar et Devin Toews, en a ajoutant ceux des Valeri Nichushkin – il a déserté l'équipe en première ronde l'an dernier en raison de problèmes personnels –  Artturi Lehkonen, Samuel Girard et Jonathan Drouin – il toutefois ratera la première ronde en raison d'une blessure – on serait porté à croire que ce sera facile pour le Colorado.

Pas si vite!

Car en plus des noms de Mark Scheifele, Kyle Connor, Nikolaj Ehlers et Josh Morrissey, des noms qui sont synonymes de succès dans la LNH, il faut en ajouter un plus impressionnant encore : celui de Connor Hellebuyck.

Le duel devant les buts favorise largement Hellebuyck et les Jets. Très largement.

Et cet avantage dépasse de beaucoup les simples statistiques pourtant ô combien éloquentes favorisant le vétéran des Jets.

Hellebuyck est la pierre d'assise de son équipe. Il intimide ses adversaires. Donne confiance à ses coéquipiers de qui il rachète les bévues sur une base plus que régulière.

De l'autre côté, Alexandar Georgiev attise bien plus l'inquiétude qu'il ne génère de la confiance au sein de son équipe.

Ça compliquera grandement la cause de l'Avalanche.

Tout comme le fait que MacKinnon et sa bande sont impitoyables à Denver (31-9-1) mais beaucoup plus vulnérables sur les patinoires adverses (19-16-6).

C'est plus qu'un détail. Ça pourrait même être l'un des faits saillants expliquant l'issue de ce duel.

À moins que Georgiev ne garde les buts comme Hellebuyck le fait normalement et que Hellebuyck devienne aussi généreux que Georgiev l'est trop souvent, il y aura du hockey plus longtemps à Winnipeg qu'à Denver ce printemps.

Prédiction : Jets en 7

Vancouver – Nashville

Les Canucks méritent sans l'ombre d'un doute le titre de plus grande surprise de la saison dans la LNH.

Le championnat de la section Pacifique en témoigne.

Le talent était là et abondant depuis quelques années déjà. Rick Tocchet – et aussi l'expérience – a trouvé une façon de le transposer en succès sur la patinoire.

En matière de succès collectif, les Canucks ont offert du hockey solide cette saison.

Leurs adversaires ont connu deux saisons en une : une première moitié plus qu'ordinaire qui les larguait hors des séries le 15 février dernier avec une fiche de deux victoires au-dessus de ,500 (27-25-2).

La deuxième, de 20 victoires en 28 matchs (20-5-3), les place parmi les meilleurs clubs de la LNH alors que les Canucks n'ont gagné que 14 de leurs 28 dernières parties (14-11-3).

Ces conclusions de saison diamétralement opposées moussent la sélection des Predators pour éliminer les Canucks et passer en deuxième ronde dans plusieurs prédictions.

Le temps donnera peut-être raison à ceux et celles qui ont donné leur vote de confiance aux Predators.

Je crois toutefois que les Canucks sauront répondre aux directives de Tocchet sans oublier que Tatcher Demko fera contrepoids à bien des revers encaissés dans le dernier tiers de la saison en raison de son absence.

Je crois même que cette série pourrait être expéditive même si les matchs eux seront sans doute très serrés.

Prédiction : Canucks en 5

Edmonton – Los Angeles

Revoici les Kings de Los Angeles et les Oilers d'Edmonton face à face en séries.

Connor McDavid et sa bande sont sortis gagnants des deux premiers affrontements alors que les Kings, c'est du moins mon impression, avaient la meilleure des deux équipes à défaut de pouvoir compter sur le meilleur joueur.

Cette année, McDavid est non seulement au sommet de sa forme – ses 100 passes et 132 points récoltés en 76 rencontres sont là pour en témoigner – mais il est à la tête de la meilleure des deux équipes.

McDavid est encore et toujours appuyé par Leon Draisaitl, mais Zach Hyman a donné une nouvelle dimension aux paroles de Dédé Fortin et des Colocs : passe-moi la puck, m'a t'en compter des buts! Ce qu'il a fait 54 fois cette saison.

Les Oilers ne sont plus la seule affaire du monstre à deux têtes McDavid-Draisaitl. Ce qui va compliquer la tâche des Kings et des autres clubs qui croiseront les Oilers en séries.

En défense, les Oilers sont moins vulnérables qu'ils l'étaient. La confiance attisée par l'enseignement de Paul Coffey depuis qu'il est débarqué derrière le banc avec Kris Knoblauch après 13 matchs difficiles des Oilers en début de saison a renforcé une brigade qui avait grandement besoin de l'être.

Mattias Ekholm est un pilier solide à la ligne bleue. Darnell Nurse n'a plus à assumer ce rôle qui était trop imposant pour lui. Derrière eux, Vincent Desharnais remplit son rôle de soutien à merveille.

Et que dire de la saison offensive d'Evan Bouchard?

Il est plein de trous en défensive, mais ses 18 buts – huit en avantage numérique – marqués très souvent à l'aide du puissant tir frappé dont les Dieux du hockey lui ont fait cadeau et ses 82 points font largement contrepoids à ses lacunes.

Un différentiel de plus-34 tend aussi à calmer les ardeurs de ceux et celles qui le lapident de critiques pour son jeu autour de son but.

Parlant de but, Stuart Skinner, depuis que ses défenseurs l'aident un peu au lieu de lui compliquer la vie, fait exactement ce qu'on attend de lui : il donne une chance réelle de victoire à son club dans la grande majorité des matchs qu'il dispute.

Si Skinner fait son travail et rien que son travail, on pourrait associer le proverbe jamais deux sans trois aux confrontations Oilers-Kings en séries éliminatoires.

Ça commence lundi et j'aurai la chance et le privilège de couvrir le début de cette série.

Prédiction : Oilers en 6