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RÉSULTATS

« Je dois en faire plus! » - Alexis Lafrenière

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NEW YORK - De chaque côté du fleuve Hudson, Devils et Rangers qualifiaient de « must win » le duel qu'ils se livreront, jeudi, au Prudential Center.

 

« Ce sera un match plaisant à jouer, mais ce sera surtout un match qu'il faudra absolument gagner », a assuré le défenseur John Marino après l'entraînement des Devils, à Newark, mercredi.

 

« C'est un secret pour personne qu'il est de beaucoup préférable de gagner le premier match d'une série deux de trois », a reconnu l'entraîneur-chef Gerard Gallant presque au même moment, mais de l'autre côté de New York où les Rangers ont érigé leur site d'entraînement.

 

Mardi, au lendemain de la deuxième victoire consécutive des Devils qui ont ainsi nivelé les chances (2-2) dans la série, les deux équipes ont profité d'un congé. « Un congé salutaire » ont convenu les entraîneurs-chefs des deux équipes même si dans le cas Devils ce congé a stoppé leur élan victorieux des deux derniers matchs.

 

Après avoir fustigé ses joueurs, particulièrement ses vedettes après la défaite de lundi, Gerard Gallant était de meilleure humeur après une journée passée loin de la patinoire.

 

« Je m'attends à un très bon match de hockey demain et je suis très heureux que nous soyons de retour sur la route», a lâché l'entraîneur-chef des Blueshirts qui ont gagné les deux premières rencontres de la série (5-0 et 5-1) la semaine dernière au New Jersey.

 

« Quand j'étais joueur – il a disputé 563 matchs en neuf saisons à l'aile gauche avec les Red Wings avant de terminer sa carrière avec le Lightning de Tampa Bay en 1994-1995 –, j'accordais une très grande importance à l'avantage de la patinoire. Aujourd'hui, comme entraîneur-chef, j'en accorde beaucoup moins. Les temps ont changé vous savez. Quand je jouais, il pouvait y avoir sept ou huit bagarres au cours de la seule première période», que Gallant a commenté.

 

Après 37 matchs disputés depuis le début de la première ronde, les clubs visiteurs ont gagné 62,2 % des duels : 23 victoires, 14 revers.

 

Résoudre l'énigme Akira Schmid

 

Pour maximiser leurs chances de reprendre les devants dans la série, les Rangers devront percer le gardien Akira Schmid qui les a limités à un petit but à chacune des deux dernières rencontres.

 

« C'est un gardien imposant, mais nous lui avons facilité la tâche lors des deux derniers matchs alors que nous sommes demeurés beaucoup trop loin de son demi-cercle. Nous avons eu du succès lors des deux premiers matchs parce qu'on a compliqué le travail de leur autre gardien (Vitek Vanecek). Quiconque connaît le hockey sait qu'en allant au filet, tu te donnes des chances de voiler la vue du gardien, de faire dévier des rondelles, de sauter sur des rebonds, de créer des choses. Et ça, nous ne l'avons pas fait assez contre lui », que Gallant a souligné mardi après l'entraînement de son équipe.

 

« Je dois en faire plus» , a lancé Alexis Lafrenière qui a été l'une des victimes du grand gardien suisse venu en relève après les deux premiers matchs de la série.

 

Toujours en quête d'un premier point après quatre matchs, le Québécois a cadré seulement deux des six tirs qu'il a décochés en direction de la cage des Devils lundi soir. Lui et ses compagnons de trio Filip Chytil et Kaapo Kakko ont terminé la rencontre avec des différentiels de moins-2.

 

Lafrenière a obtenu deux des meilleures occasions de marquer des Rangers : l'une très tôt dans le match alors qu'il a frappé à la porte des buts des Devils avant que l'arrière Jonas Siegenthaler n'arrive à dégager la rondelle sous ses yeux et offre à Jack Hughes une échappée qui lui a permis d'ouvrir la marque; l'autre, en période médiane, alors que son gardien Igor Shesterkin l'a rejoint à la ligne bleue ennemie pour lui offrir une percée jusqu'au filet des Devils.

 

Sur cette dernière, Lafrenière a effectué une vrille avant de rater la cage.

 

« Je savais que j'allais être rejoint alors j'ai tenté de surprendre le gardien en effectuant ce jeu. Je suis passé proche, mais ce n'est pas assez. Je dois en faire plus pour aider l'équipe à gagner », a convenu Lafrenière croisé dans le vestiaire des Rangers après le revers de 3-1 encaissé lundi.

 

Tout premier choix de la cuvée 2020, Lafrenière est en retard sur sa production de l'an dernier alors qu'il avait marqué deux buts et ajouté neuf passes lors de ses 20 premiers matchs de séries éliminatoires en carrière.

 

Cela dit, après avoir enfilé un premier but et ajouté une passe à ses quatre premiers matchs de première ronde contre les Penguins de Pittsburgh, Lafrenière a connu sa soirée offensive la plus faste des séries lors de la cinquième rencontre marquant un but en plus de se faire complice d'un autre.

 

Est-ce qu'il pourra répéter l'exploit deux ans de suite?

 

Zibanejad et Panarin toujours blanchis

 

Alexis Lafrenière n'est pas le seul attaquant de premier plan des Rangers en quête de son premier but. Mika Zibanejad et Artemi Panarin le sont eux aussi. Et cette disette commence à peser lourd dans la confiance du premier centre des BlueShirts.

 

«Je ressens la pression extérieure, mais la plus grande pression de marquer vient de moi-même», que Mika Zibanejad a confié à mon collègue Dan Rosen de NHL.com.

 

Meilleur franc-tireur des Rangers cette saison avec 39 buts, Zibanejad a été limité à deux passes depuis le début de la série.

 

Artemi Panarin affiche lui aussi seulement deux mentions d'aide. Un sérieux manque à gagner par rapport aux 29 buts et 92 points marqués et récoltés au cours de la dernière saison régulière.

 

Outre Zibanejad, Panarin et Lafrenière, les trois membres du quatrième trio (Tyler Motte, Jimmy Vesey et Barclay Goodrow) sont les autres attaquants en quête d'un premier but.

 

Chris Kreider avec cinq – dont quatre en avantage numérique – et Vladimir Tarasenko avec deux mènent le bal chez les Rangers.

 

Dans le camp des Devils, Jack Hughes revendique trois des sept buts marqués par son équipe. Les autres sont allés aux fiches des Jonas Siegenthaler, Dougie Hamilton, Erik Haula et Ondrej Palat.

 

Le leadership d'Ondrej Palat

 

La jeunesse et l'inexpérience des jeunes loups des Devils ont été placées à l'avant-plan des analyses multipliées avant le début de leur affrontement contre les Rangers.

 

Une attention moins grande a toutefois été apportée à la contribution d'Ondrej Palat en matière de leadership.

 

Peu loquace dans ses commentaires officiels, Palat l'est beaucoup plus derrière les portes closes du vestiaire.

 

« Peut-être qu'il n'aime pas beaucoup vous parler, mais je peux vous assurer qu'il parle avec passion une fois avec ses coéquipiers. Il est celui qui sait le plus et le mieux à quel point il est difficile de gagner en séries éliminatoires. Il a gagné deux coupes Stanley, il est passé près d'en ajouter une troisième. Et dans chacune des conquêtes, il a joué un rôle de premier plan », a lancé l'entraîneur-chef Lindy Ruff.

 

Palat affiche un but et une passe en quatre matchs de séries avec les Devils. Il en a marqué 48 (94 points) en 138 rencontres éliminatoires avec le Lightning. Dont deux séries de 11 buts : l'an dernier alors que les «Bolts» ont perdu en grande finale aux mains de l'Avalanche du Colorado; en 2020 lors de la première des deux conquêtes consécutives du Lightning.

 

« Il (Palat) parle sur le banc lors des matchs, il parle dans le vestiaire entre les périodes. Il donne des conseils, il encourage », a indiqué le capitaine Nico Hischier qui profite aussi de l'appui de Jack Hughes pour assurer le leadership nécessaire pour guider ses coéquipiers des Devils.

 

« C'est Jack qui conduit l'autobus. Quand il parle, on suit ses directives. Nous sommes peut-être jeunes, mais nous avons la victoire à cœur. Nous ne sommes jamais satisfaits. Après deux matchs, nous étions dans une position difficile. Mais nous avons pris les moyens nécessaires pour revenir dans la série. On doit maintenant continuer », a conclu Hischier.

 

Entre les lignes

 

  • Comme ils l'avaient fait en début de série et comme les Devils l'ont fait eux aussi avant les troisième et quatrième rencontres, les Rangers ont donc traversé le Hudson dès mercredi afin de passer la nuit à Newark. « On suivra la routine d'un match normal sur la route », a assuré Gallant.