Joueurs autonomes : les gagnants et les perdants jusqu'ici
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En attendant de savoir où aboutiront Patrick Kane et Vladimir Tarasenko, les deux plus gros noms toujours sans contrat, pourquoi ne pas se pencher sur les gagnants et les perdants depuis l'ouverture du marché des joueurs autonomes dans la LNH il y a deux jours?
GAGNANTS
Barry Trotz et ses Predators
L'ouverture du marché samedi coïncidait avec l'entrée en fonction du nouveau directeur général des Preds, Barry Trotz. Il n'a pas chômé.
Après avoir dit au revoir aux attaquants Ryan Johansen et Matt Duchene, Trotz a mis sous contrat un ancien récipiendaire des trophées Conn-Smythe et Selke en la personne de Ryan O'Reilly, en plus du défenseur Luke Schenn et de l'attaquant Gustav Nyquist.
À ces signatures s'ajoute la prolongation de contrat offerte au joueur de centre Cody Glass.
« Je veux changer un peu la culture », a déclaré Trotz, qui a dirigé les Predators à titre d'entraîneur-chef pendant 15 ans, de 1998 à 2014. « Je cherchais des gagnants. Je voulais permettre à nos jeunes de se développer et d'être entourés par ce type de personnes. »
Les Hurricanes de la Caroline
Les Canes se sont offert le meilleur défenseur sur le marché, Dmitry Orlov, qui a signé un pacte de deux saisons d'une valeur totale de 15,5 millions $. Le Russe se joint ainsi à une excellente brigade défensive qui s'appuie déjà sur Jaccob Slavin, Brent Burns, Brett Pesce et Brady Skjei.
En attaque, la Caroline a greffé le coriace Michael Bunting à sa formation en l'attirant avec un contrat de trois ans et 13,5 M$. Le directeur général Don Waddell a de plus convaincu Jesper Fast de ne pas aller voir ailleurs en lui offrant une prolongation de contrat de deux saisons et 4,8 M$.
Les gardiens Frederik Andersen et Antti Raanta ont imité Fast, signant chacun des ententes à prix raisonnable.
Ajoutez à cela la signature du capitaine Jordan Staal avant l'ouverture du marché et vous obtenez une équipe qui sera encore à prendre au sérieux après une présence en finale de l'Est.
Ryan Graves et Alex Killorn
Depuis l'ouverture du marché, aucun autre joueur que Ryan Graves n'a obtenu plus d'argent que le défenseur, lui qui a signé un pacte de six ans d'une valeur de 27 millions $ avec les Penguins de Pittsburgh. Il touchera un salaire annuel moyen de 4,5 M$.
« Il amène un gabarit imposant au sein de notre groupe, mais plus important encore, il a été très efficace en jouant contre une concurrence très, très difficile au New Jersey et au Colorado », a justifié le nouveau directeur général des Penguins, Kyle Dubas. « Nous pensons que cela nous aidera. »
Après 11 saisons, 805 matchs et deux coupes Stanley avec le Lightning de Tampa Bay, le Montréalais Alex Killorn fait quant à lui ses valises pour une autre destination soleil : Anaheim. Les Ducks lui ont consenti un contrat de quatre ans et 25 M$ qui lui rapportera un salaire annuel moyen de 6,25 M$. Seul Orlov (7,75 M$) a obtenu davantage depuis l'ouverture du marché.
PERDANTS
Les Maple Leafs de Toronto
Après avoir remporté une série éliminatoire pour la première fois depuis 2004, les Torontois sont confrontés à un avenir incroyablement incertain. Ils ont déjà perdu les services de O'Reilly, Schenn, Bunting, Noel Acciari et Erik Gustafsson.
Ils ajouté du muscle en consentant un contrat de trois ans à Ryan Reaves pour un peu plus de 4 M$. Le défenseur John Klingberg s'amène également, tout comme les attaquants Tyler Bertuzzi et Max Domi.
Mais un travail important reste à faire : il faut décider de l'avenir du « Core Four », c'est-à-dire le noyau de quatre joueurs sur lequel s'appuient les Leafs. Auston Matthews et William Nylander pourraient devenir joueurs autonomes l'été prochain, un an avant Mitch Marner et le capitaine John Tavares. Bref, les Leafs seront-ils meilleurs la saison prochaine? Ça reste à voir...
Les Bruins de Boston
Pris à la gorge par le plafond salarial, les Bruins n'ont pu retenir les services de plusieurs joueurs autonomes, notamment Orlov, Bertuzzi, Nick Foligno et Garnet Hathaway. Le club a de plus dû se résoudre à échanger l'attaquant Taylor Hall.
Pour les remplacer dans la formation, les Bruins se sont tournés vers Milan Lucic, James van Riemsdyk, Morgan Geekie, Kevin Shattenkirk et Patrick Brown. L'équipe qui a signé un record de 65 victoires l'an dernier et remporté le Trophée des présidents sera donc bien différente en 2023-2024.
Surtout si Patrice Bergeron et David Krejci optaient pour la retraite plutôt qu'un retour.
De grosses baisses de salaires
Le plafond salarial offrant très peu de marge de manœuvre à de nombreuses équipes, certains joueurs ont dû sacrifier de gros bidoux pour se trouver un nouvel employeur.
C'est notamment le cas du défenseur John Klingberg, qui passe d'un salaire annuel moyen de 7 M$ à 4,15 M$ chez les Maple Leafs. Plusieurs autres vétérans de la LNH comme Marc Staal, Blake Wheeler, Lucic, Shattenkirk, van Riemsdyk, Cam Talbot et Jonathan Quick devront quant à eux se « contenter » de salaires avoisinant 1 M$.