LOS ANGELES - Pour Kirill Kabanov, l'attente n'a rien eu d'agonisant. Le Russe, autrefois considéré l'un des meilleurs espoirs pour le repêchage de la LNH, cette année, n'a pas entendu son nom avant la deuxième heure de la deuxième journée: les Islanders de New York l'ont choisi en troisième ronde et 65e au total, samedi matin.

"Je faisais seulement rester assis à attendre de voir qui me choisirait, a dit Kabanov avec un grand sourire. Je veux juste pouvoir montrer que je suis un joueur de première ronde. Je vais faire de mon mieux pour accéder à la Ligue nationale aussi vite que possible. Je n'avais pas de déception en attendant dans les bancs. J'attendais que l'on dise mon nom, tout simplement. J'étais très heureux quand les Islanders l'ont fait."

Au fil des derniers mois, Kabanov a dû rater de l'action en raison d'une blessure à un poignet, a quitté les Wildcats de Moncton pendant les séries, a été renvoyé de l'équipe russe des U18 et a été délaissé par son agent J.P Barry, qui est respecté dans le milieu. L'attaquant de 17 ans reconnaît d'ailleurs qu'il devra être plus discipliné à l'avenir.

Le d.g. des Islanders, Garth Snow, espère que son choix sera un jour vu comme un vol. Et c'est en fait ce que tout le monde recherche, lors de la deuxième journée du repêchage: un vol.

Comme à l'habitude, l'atmosphère était totalement différente de la première ronde. Les 30 premiers choix ont pris environ trois heures, vendredi soir, et les 180 derniers n'ont pas nécessité beaucoup plus de temps, samedi.

En l'absence des caméras de télé et dans un Staples Center presque vide, les Panthers de la Floride, en début de séance, ont choisi deux joueurs qui espéraient monter sur le podium vendredi: l'ailier John McFarland des Wolves de Sudbury, 33e, et le défenseur Alexander Petrovic des Rebels de Red Deer, 36e.

Les deux avaient un certain sentiment de soulagement, après une longue attente.

"C'est arrivé à beaucoup de monde dans le passé, a dit McFarland. C'est décevant, mais en même temps, aujourd'hui est un nouveau jour. Je fais partie des Panthers de la Floride, maintenant, et j'en suis vraiment enchanté."

"Ça vous fâche un peu - notre occupation naturelle est d'être en compétition, vous savez, a ajouté Petrovic. Vous voulez être choisi au premier tour. Mais le matin d'après, vous avez le sourire au visage et vous savez que vous allez être choisi cette journée-là."

Le gardien Calvin Pickard, des Thunderbirds de Seattle, a dû attendre le 49e rang avant d'être choisi par l'Avalanche du Colorado. Son frère Chet, repêché par Nashville il y a quelques années, lui a dit quelques conseils à la suite de son expérience, et l'un de ces conseils était de bien cacher ce qu'il ressentait vraiment.

"Vous ne pouvez pas montrer d'émotions, a mentionné Pickard. Tout peut arriver au repêchage. Je pensais peut-être avoir une chance de me faufiler en première ronde, mais ce n'est pas arrivé. Alors je devais tout simplement remettre mon complet et me représenter avec la bonne attitude."

Quelques-uns avaient hâte de retourner à l'hôtel pour dormir un peu; plus d'un a avoué avoir connu une très courte nuit.

"J'étais nerveux, a dit l'ailier des 67s d'Ottawa Dalton Smith, après avoir été choisi 34e par Columbus. Je suis pas mal fatigué en ce moment, je n'ai pas beaucoup dormi. C'est un énorme soulagement d'être repêché."