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RÉSULTATS

L'année des Hurricanes de la Caroline dans l'Est

Matthew Tkachuk, Alex Ovechkin, Nikita Kucherov, David Pastrnak, Artemi Panarin, Patrick Roy, Auston Matthews et Sebastian Aho - RDS
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Prédictions des experts

Place aux séries, aux prédictions, aux surprises des uns et aux déceptions des autres. Place à du hockey qu'on se souhaitera de grande qualité.

Champions de la saison régulière, les Rangers de New York sont considérés par plusieurs comme favoris pour soulever la coupe Stanley. Ce qu'ils feraient pour la première fois depuis la conquête de Marc Messier et des Blue Shirts en 1994. Un an après la dernière conquête du Canadien. Comme quoi, il n'y a pas juste à Montréal que les partisans voient leur patience mise à rude épreuve. Mais c'est quand même moins pire à New York et Montréal qu'à Toronto...

On se console comme on peut, il faut croire.

Les Rangers forment une excellente équipe. Ils sont puissants à l'attaque, solides en défensive et surtout très bien dirigés par Peter Laviolette.

Mais aussi bons soient-ils, et ils le sont, les Rangers ne sont pas mes favoris pour soulever la coupe Stanley. Ils ne sont pas même mes favoris pour représenter l'Est en grande finale.

À mes yeux, cet honneur reviendra aux Hurricanes de la Caroline qui frapperont toutefois un mur, à Dallas, où les Stars pourront rapatrier la coupe après une attente de 25 ans. Soit depuis la finale qui les opposait, en 1999, aux Sabres de Buffalo qui ont perdu, en prolongation, lors du sixième match après le « No Goal » de Brett Hull. Un but marqué alors que le bon Brett avait le bout du patin dans la zone réservée au gardien. Ce qui était interdit à l'époque et qui avait coûté des dizaines et des dizaines de buts en saison régulière, mais qui avait été accepté en finale de la Coupe Stanley.

Avant d'y aller de prédictions dans l'une et l'autre des quatre séries dans l'Est – je reviendrai dimanche matin avec les quatre affrontements dans l'Ouest – je tiens ici à souligner une fois encore ces prédictions, faites aux meilleures de mes connaissances et avec une bonne dose de parti pris à l'endroit de certaines équipes et d'absence totale d'atomes crochus avec d'autres, sont tout sauf des garanties de succès.

Histoire mettre cartes sur table, six des huit équipes que j'avais choisies pour accéder aux séries cette année sont déjà en vacances : les Devils du New Jersey à qui j'avais donné le deuxième rang dans la section métropolitaine et les Sabres de Buffalo que j'avais inscrits dans la case réservée au premier club repêché... devant les Panthers de la Floride qui ont finalement terminé au premier rang de la section Atlantique!

Ça rend humble...

Les Islanders de New York et les Capitals de Washington m'ont donc fait mentir. On verra s'ils me feront mentir encore au cours des prochains jours...

Boston – Toronto

À première vue, les Bruins de Boston ne semblent pas en mesure de contenir les Maple Leafs de Toronto.

Mais attention!

À première vue, les Bruins ne semblaient pas armés pour faire mentir les prédictions qui les excluaient des séries en octobre dernier. Les pertes de Patrice Bergeron et de David Krejci semblaient les envoyer vers une reconstruction.

Comment diable pourraient-ils rivaliser avec les meilleurs clubs de la LNH en confiant leur ligne de centre à Charlie Coyle et Pavel Zacha?

La question était légitime.

Coyle, Zacha et leurs coéquipiers y ont répondu en se battant pour le premier rang de la section atlantique jusqu'au dernier match de la saison.

La force de frappe des Leafs est impressionnante avec Auston Matthews, William Nylander, Mitch Marner de retour en forme et en santé et John Tavares.

Cette force de frappe a camouflé en saison les lacunes à la ligne bleue et celles plus graves encore devant le filet. Elle ne devrait pas y arriver maintenant en séries.

Jeremy Swayman et Linus Ullmark auront facilement le dessus sur Ilya Samsonov et Joseph Woll.

Pendant que Jim Montgomery se demandera lequel de ses deux gardiens sera le meilleur en vue de sa sélection avant les matchs, Sheldon Keefe se demandera lequel sera le moins mauvais.

À cause de cette supériorité devant le filet; parce que les Bruins forment une bien meilleure équipe que les Leafs; parce que David Pastrnak joue un rôle aussi important au sein de son équipe qu'Auston Matthews au sein de la sienne; parce que les Bruins ont battu quatre fois en quatre duels les Leafs cette saison; je crois vraiment que les Bruins l'emporteront.

Prédiction : Boston en 7

Floride – Tampa Bay

Parce qu'ils occupent la première des deux places réservées aux clubs repêchés, on serait porté à croire que le défi qui se dresse devant le Lightning de Tampa Bay est énorme. On serait prêt à qualifier de grande surprise une victoire aux dépens des Panthers dans le cadre d'une première ronde qui fera briller le hockey en Floride.

Vrai que le défi est grand. Après tout, les Panthers sont champions dans la section Atlantique. Ils ont signé sept victoires de plus que les « Bolts », dont cinq en temps réglementaire, et encaissé cinq revers en temps réglementaire de moins.

Ils ont surtout accordé 60 buts de moins (200 c. 268) que le Lightning.

Ces « chiffres » auront peu de signification dimanche lors de l'ouverture de cette série. Car le Lightning qui amorce les séries est bien meilleur que celui qui a amorcé la dernière saison en raison du retour en santé d'Andreï Vasilevskiy.

Nikita Kucherov fera encore de la magie à l'attaque. Steven Stamkos marquera de gros buts. Brayden Point, Anthony Cirelli, Nicholas Paul et Anthony Duclair qui est au « paradis » depuis que Julien BriseBois lui a donné la chance d'évoluer avec Kucherov et Point, appuieront l'attaque avec aplomb.

Le grand Victor Hedman sera une fois encore la pierre d'assise de la défense.

Mais les chances de victoires des « Bolts » en première ronde reposeront sur les jambières de Vasilevskiy.

Car les Panthers sont eux aussi capables de marquer des buts. Sam Reinhart en revendique 57 cette saison. Mais derrière celui qui passera à la banque au cours des prochaines semaines, les Panthers forment un club très équilibré et très bien dirigé.

Un club qui défend aussi très bien son territoire et qui aide ses gardiens à bien performer.

L'an dernier, les Panthers ont eu besoin des miracles multipliés par Sergeï Bobrovsky pour anéantir, dès la première ronde, les espoirs des Bruins d'offrir une coupe Stanley à Bergeron en guise de cadeau de retraite.

« Bob the Goalie » devra bien sûr être bon si les Panthers veulent éliminer le Lightning. Mais Vasilevskiy devra l'être plus encore pour que Tampa passe en deuxième ronde.

J'espère me tromper, car j'ai un faible pour le Lightning. Mais la profondeur des Panthers, le fait que Matthew Tkachuk fera sans l'ombre d'un doute la vie dure à Kucherov et la capacité des Panthers d'être aussi efficaces à domicile qu'à l'étranger.

Prédiction : Floride en 7

New York (Rangers) – Washington

Les Capitals n'ont pas plus d'affaires en séries ce printemps que les Panthers en avaient l'an dernier à la même date.

Ils sont rentrés par la porte d'en arrière et leur différentiel collectif de moins-37 auraient normalement dû les exclure des séries. À mes yeux, les Red Wings de Detroit et même les Penguins de Pittsburgh de Sidney Crosby méritaient davantage que les Caps d'Alex Ovechkin d'avoir la chance de prolonger leur saison.

Mais bon! Les Penguins et les Wings n'avaient qu'à prendre les moyens pour devancer un club qui, il faut le dire, a surpris cette année sous la direction de Spencer Carbery qui pourrait bien terminer au sein du top-5, voire le top-3, de la course au trophée Jack-Adams remis à l'entraîneur-chef de l'année.

Après un début de saison très lent, Ovechkin a franchi le cap des 30 buts (31) pour une 18e fois en 19 saisons en carrière dans la LNH.

C'est tout un exploit considérant qu'il n'en revendiquait que huit après 43 rencontres. Ce réveil a certainement contribué à la remontée au classement des Caps. Il a surtout confirmé qu'Ovechkin rejoindra et dépassera le record de Wayne Gretzky (894) avant la pause de Noël en 2025. Mais ça ne permettra pas aux Capitals de surprendre les Rangers en première ronde.

Dylan Strome (27 buts, 67 points) a beau avoir connu une très bonne saison, Jon Carlson a beau puiser dans ses réserves pour offrir près de 26 minutes de temps d'utilisation par match à son équipe et Tom Wilson tout comme T.J. Oshie ont beau travailler très fort autour du filet adverse, les Caps n'ont pas les munitions pour percer la défensive des Rangers.

On va souhaiter la meilleure des chances à Max Pacioretty, Hendrix Lapierre et Nicolas Aubé-Kubel, mais ils devront faire des miracles pour aider leurs coéquipiers à tenter de miner la confiance des Rangers.

Devant le filet, Charlie Lindgren a connu une saison sensationnelle. Une saison qui lui vaudra certainement des votes dans la course au trophée Bill Masterton.

Mais en dépit de ses six jeux blancs, sa moyenne de 2,67 buts alloués par match et son efficacité de 91,1 %, je vais donner l'avantage aux Rangers peu importe qu'Igor Shesterkin ou Jonathan Quick soit devant le filet.

Je donnerais même cet avantage aux Rangers si Louis Domingue devait venir en relève un moment donné.

Les Rangers se sont fait surprendre en première ronde l'an dernier par les Devils. Ça n'arrivera pas cette année. C'est pour cette raison que je reviendrai plus en détail sur les Blue Shirts avant la deuxième ronde.

Prédiction : Rangers en 5

Caroline – New York (Islanders)

Patrick Roy a fait du gros travail à la barre des Islanders depuis que Lou Lamoriello lui a confié son équipe en janvier.

Mais aussi bon motivateur, bon entraîneur et mauvais perdant soit-il, il a déjà fait un petit miracle en propulsant les vieux et lents Islanders en séries.

Rendu là, il ne peut quand même pas faire du cristal avec de la cruche.

Les Hurricanes sont trop rapides et trop talentueux sur tous les fronts pour que je puisse accorder une chance aux Islanders de les éliminer. De fait, une victoire des Islanders en première ronde représenterait une aussi grosse surprise, à mes yeux, qu'une victoire des Capitals aux dépens des Rangers.

Les Hurricanes sont mieux armés qu'ils ne l'étaient l'an dernier depuis qu'ils ont fait l'acquisition de Jake Guentzel qui leur a donné 25 points (huit buts) en 17 matchs. C'est deux points de moins que Jesperi Kotkaniemi qui a pourtant disputé 57 matchs de plus…

Andreï Svechnikov est en santé ce printemps, ce qui offre aux Hurricanes un top-9 qui peut rivaliser avec les meilleurs de la LNH.

Sans oublier que leur groupe de défenseurs est l'un des meilleurs du circuit.

En prime, Frederik Andersen a très bien terminé une saison au cours de laquelle il a dû composer avec les contrecoups très inquiétants d'une thrombose veineuse qui aurait pu mettre sa carrière en péril.

Ah oui! Roy est certainement un très bon entraîneur-chef et un grand motivateur. Mais son vis-à-vis Rod Brind'Amour fait partie de l'élite dans la LNH. Et si plusieurs clubs patientent avant de combler un poste vacant ou avant de congédier un coach qui est sur la corde raide, c'est juste au cas ou le propriétaire Tom Dundon ferait la bêtise de le laisser profiter du marché des joueurs autonomes une fois les séries terminées.

Prédiction : Hurricanes en 5

À vous de jouer.

Bonnes séries!