Lou Lamoriello toujours enchanté par l'embauche de Patrick Roy
PALM BEACH, Floride – Bien que ses Islanders de New York soient toujours en quête d'une place en séries éliminatoires, Lou Lamoriello assure être tout aussi enchanté aujourd'hui par Patrick Roy qu'il l'était le jour de son embauche le 20 janvier dernier.
« J'apprends à le connaître et il m'impressionne chaque jour un peu plus », que le directeur général des Islanders m'a lancé, mardi midi, à sa sortie de la salle à l'intérieur de laquelle il venait de passer plus de quatre heures avec ses homologues en Floride.
« J'aime sa manière de diriger le club. J'aime sa manière d'aborder les entraînements, les matchs et de préparer nos joueurs. C'est une très bonne tête de hockey. Je suis vraiment impressionné », que Lamoriello a poursuivi.
En dépit cette cascade de compliments, Roy et les Islanders encaissaient quelques heures plus tard un revers de 4-1 aux mains des puissants Hurricanes de la Caroline. Il s'agissait d'une quatrième défaite consécutive (0-3-1). Une séquence qui commence à faire contrepoids aux six gains enfilés entre le 26 février et le 10 mars. Six gains qui les avaient ramenés au plus fort de la course aux séries.
Inversement aux Islanders, les Flyers ont battu (4-3) les Maple Leafs de Toronto qui faisaient escale à Philadelphie.
Un gain crucial qui consolide la troisième place de la section métropolitaine aux Flyers. Un gain plus important encore puisqu'il a couronné la décision explosive de John Tortorella de rayer de sa formation son capitaine Sean Couturier et le vétéran Cam Atkinson.
La victoire des Flyers combinée au revers des Islanders fait glisser New York à cinq points de Philadelphie. Les Islanders ont un match de plus à jouer (14).
Entre les Flyers et les Islanders, on retrouve le Lightning (80 points : 14 matchs à jouer) et les Red Wings (76 points : 13 matchs à jouer) qui occupent les deux places réservées aux clubs repêchés et les Capitals avec 75 points et encore 15 parties au calendrier.
Le Lightning ayant la main mise sur la première des deux places réservées aux clubs repêchés, les Islanders doivent donc rejoindre et dépasser les Flyers ou déloger les Red Wings pour s'offrir une place en séries.
C'est loin d'être gagné!
Les Islanders pourront aider leur cause jeudi soir alors qu'ils rendront visite aux Wings, à Detroit. Des Wings qui ont eu besoin de la prolongation, mardi soir, pour battre (4-3) les Blue Jackets de Columbus. Il s'agissait d'une deuxième victoire seulement lors de leurs 10 derniers matchs (2-8-0). Une séquence qui a ravivé la course aux séries dans l'Est.
Affirmer que ce match est crucial pour les deux formations va de soi.
« Il nous reste 14 parties à disputer. Le classement est tellement serré qu'il est bien trop tôt pour tirer quelque conclusion que ce soit », a répliqué Lou Lamoriello lorsque je lui ai demandé s'il aimait toujours les chances de son club d'accéder aux séries.
Une affirmation qu'il avait pourtant lancée lors de la confirmation de l'embauche de Roy.
Roy-Lambert : mêmes résultats
En dépit des qualités indéniables de Patrick Roy à titre d'entraîneur-chef et tous les éloges que lui réserve son patron, les Islanders affichent des résultats très semblables sous sa gouverne à ceux qu'ils ont maintenus alors qu'ils étaient dirigés par Lane Lambert.
En 45 matchs dirigés avant son congédiement, Lambert a mené les Islanders à un dossier de 19-15-11. Une récolte de 49 points offrait aux Islanders un pourcentage de victoire de ,544.
Sous Roy, les Islanders ont maintenu jusqu'ici un dossier de 10-9-4, ce qui leur confère un pourcentage de victoires de ,522.
Les deux coachs ont traversé des séquences heureuses : six gains consécutifs pour Roy; six gains entrecoupés d'un revers en prolongation pour Lambert.
Le plus gros changement remarqué est au chapitre du différentiel qui est de -2 sous Roy alors qu'il était de -21 sous Lambert.
Mais attention!
Ces comparaisons doivent être interprétées avec prudence puisque Roy a dirigé 22 matchs de moins que Lambert. Des performances positives des Islanders au fil de ces 22 rencontres pourraient faire pencher la balance du côté de Roy au lieu de rester en équilibre comme c'est le cas actuellement.
Placé devant cet équilibre dans les performances de son équipe sous leurs deux entraîneurs-chefs, Lamoriello a esquissé une moue de désapprobation lorsque je lui ai demandé de me dresser la liste des choses qui avaient changé sous la gouverne de Roy.
« C'est une question à laquelle je ne répondrai pas, car elle est injuste pour les deux coachs », que Lamoriello a tranché.
Pas question ici de prétendre que le vénérable directeur général n'avait pas des motifs suffisants de remplacer Lambert.
Après tout, il l'a congédié au lendemain d'un revers aux mains des Blackhawks de Chicago. Un revers qui était le quatrième de suite (0-3-1) des Islanders qui n'avaient gagné que deux fois à leurs 11 derniers matchs (2-6-3).
Mais après 23 matchs dirigés par Roy, les Islanders sont en voie de donner raison aux observateurs de New York et d'un peu partout autour de la LNH qui prétendaient que les plus gros ennuis de cette équipe n'étaient pas reliés au travail du coach, mais aux effectifs à sa disposition.
Il reste 14 matchs à Roy pour faire mentir ces observateurs et donner raison à son directeur général.