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RÉSULTATS

Les Oilers élimineront encore les Kings au premier tour des séries éliminatoires

Connor McDavid Connor McDavid - Getty
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COLLABORATION SPÉCIALE

Pour une troisième saison consécutive, les Kings de Los Angeles et les Oilers d'Edmonton s'affrontent au premier tour. Pour les Kings, une victoire permettrait d'exorciser plusieurs démons d'un coup. L.A. n'a pas remporté une ronde au tournoi printanier depuis qu'ils ont mis la main sur la coupe Stanley en 2014. Ils ont aussi perdu leurs cinq dernières séries contre Edmonton. Leur dernier triomphe contre la formation albertaine remonte à 1989, qui était aussi la première saison d'un certain numéro 99 dans l'uniforme noir et argent.

Évidemment, les Kings ne sont pas les seuls qui cherchent à mettre fin à une sécheresse. L'absence de championnats pour un club canadien est bien documentée, alors que le Canadien, en 1993, demeure la dernière équipe canadienne à avoir mis la main sur le précieux trophée. Pour Edmonton, il faut remonter à 1990 pour leur dernier titre. Avec Connor McDavid qui continue de faire des exploits que l'on n'a pas vus depuis des décennies, les Oilers sont l'une des meilleures chances de ramener la coupe au nord de la frontière.

On dit que la défense gagne des championnats, et le système défensif des Kings a prouvé être un des meilleurs de la LNH cette saison. Menée par Anze Kopitar, Drew Doughty, et Phillip Danault, leur formation 1-3-1, aussi connue sous le nom de la trappe, fait tout pour limiter le jeu de transition avec trois hommes en zone neutre. C'est un style qui garde les risques à un minimum, alors que les Kings restent défensifs en attendant une erreur de l'adversaire pour se porter en contre-attaque.

« C'est leur système », a dit Nikita Zadorov après une défaite, plus tôt cette saison. « Ils ne font pas vraiment de jeux, ils dégagent la rondelle par la bande et restent en retrait toute la rencontre. En gros, leur but est de ne pas jouer au hockey et d'empêcher leur adversaire de jouer au hockey ».

Frustrant, peut-être, mais on ne peut pas nier l'efficacité de leur stratégie. Deuxièmes pour les buts attendus accordés, premiers pour les tirs de l'enclave accordés et quatrièmes pour les chances accordées en entrée de zone, les Kings joue du hockey peu excitant, mais se retrouver dans le top-10 des plus beaux jeux de la semaine ne donne pas de point au classement. Les Kings font ce qu'il faut pour étouffer leurs adversaires et remporter des matchs, c'est tout ce qui compte, au final. Le système sera mis à rude épreuve contre McDavid, un des meilleurs patineurs de l'histoire de la LNH.

Mais même si l'avantage défensif est sans aucun doute en faveur des Kings dans cette série, Edmonton est loin d'être une équipe unidimensionnelle. Ils sont cinquièmes en buts attendus accordés et se classent favorablement dans plusieurs autres catégories clés.

Si les Kings ont un léger avantage défensivement, c'est une domination totale des Oilers quand on compare le jeu offensif. Avec McDavid et Leon Draisaitl qui ont tous deux plus de 100 points, un défenseur qui obtient plus d'un point par match en Evan Bouchard, et un marqueur de 54 buts en Zach Hyman, ce n'est pas les options qui manquent. Sans surprise, les chiffres avancés montrent également une dominance des Oilers offensivement dans ce duel.

Les Kings dépendent de leur défense et de leur opportunisme pour gagner des matchs « low-event », c'est-à-dire des rencontres où les opportunités sont gardées à un minimum d'un côté comme de l'autre. Mais même la meilleure défense ne peut pas s'attendre à complètement limiter McDavid et Draisaitl, ils ne peuvent qu'espérer les ralentir. Leur meilleure chance est d'essayer de marquer le premier but pour pouvoir mettre en place la trappe, parce qu'ils n'ont pas la puissance offensive pour suivre les Oilers coup pour coup.

Force contre force : unités spéciales

Les unités spéciales peuvent venir jouer un rôle clé en séries. Avec le jeu qui devient de plus en plus robuste et les arbitres qui ont tendance à, disons, laisser les joueurs jouer, les pénalités peuvent se faire plus rares et chacune d'entre elles à la chance de faire chavirer un match de façon drastique

La stratégie des Kings en infériorité numérique est claire, protéger l'enclave à tout prix. Ils n'ont aucun problème à laisser leurs adversaires circuler la rondelle en périphérie ou à prendre des tirs de loin. Résultat, seulement 41,1 % des tirs tentés contre les Kings en infériorité numérique sont décochés de l'enclave. C'est de loin la meilleure marque de la LNH. En fait, aucune autre formation n'a un taux en dessous de 45 %, laissant les Kings loin devant le reste de la LNH. C'est une raison clé de leurs succès, et leur taux d'efficacité de 84,6 % à court d'un homme s'est classé 2e dans la LNH cette saison.

Comme leur trappe, le système en désavantage numérique des Kings sera mis à rude épreuve par la force de frappe d'Edmonton. Les Oilers mènent la LNH pour les buts attendus générés par 2 minutes en avantage numérique et décochent près de 55 % de leurs tirs de l'enclave. La première unité, composée de McDavid, Draisaitl, Hyman, Bouchard, et Ryan Nugent-Hopkins, a marqué 51 buts cette saison, trônant au sommet devant la LNH, devant la première vague des Rangers de New York (45 buts) et du Lightning de Tampa Bay (37), les deux seules autres unités à atteindre le plateau des 30 buts dans la LNH cette année.

Des questions entre les poteaux

Si quelque chose peut venir couler autant un club que l'autre, c'est le jeu de leurs gardiens. Cam Talbot et Stuart Skinner sont loin d'être Andrei Vasilevskiy ou Jake Oettinger. Ils ont tous deux profité d'excellentes défensives devant eux pour poster des chiffres assez respectables en surface, avec des taux d'arrêt de ,913 et ,905 respectivement, mais si l'on regarde plus en profondeur, on voit rapidement les craques de leurs armures.

En termes de buts sauvés, qui mesure combien de buts de plus ou de moins qu'un gardien accorde comparativement à un gardien moyen, Talbot se retrouve en fait dans le négatif cette saison, tandis que Skinner se retrouve tout juste au-dessus de zéro. Aucun des deux partants ne se retrouve dans le top-30 pour le taux d'arrêt du bas de l'enclave. Avec plus de 50 % des buts qui sont marqués de cette zone chaque année et le jeu plus serré des séries, c'est absolument crucial d'exceller contre les chances à bout portant. C'est doublement important pour les Kings, avec Hyman de l'autre côté, qui a marqué 45 de ses 54 buts de cette zone de la glace cette saison.

Les deux clubs excellent défensivement, mais un mauvais but peut rapidement faire chavirer un match. Les deux gardiens ont d'ailleurs terminé leurs saisons respectives avec des performances identiques de 4 buts accordés sur 13 tirs, bons pour un taux d'arrêt de ,692. Pas exactement le genre de match qui inspire confiance. Je serais étonné qu'un des deux gardiens vole la série à lui seul, mais je ne serais pas surpris si l'un d'eux coule son équipe avec une mauvaise performance ou deux.

Avec deux séries de suite remportées par Edmonton au cours des deux dernières années, en plus d'avoir remporté trois des quatre matchs en saison régulière cette saison, les Oilers sont clairement les favoris. Notre modèle est d'accord, alors qu'il estime à 66,7 % la chance de victoire de McDavid et compagnie.

Prédiction selon le modèle de Sportlogiq : Oilers en 5