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RÉSULTATS

Fier de rester à la maison, Brière veut remettre les Flyers sur le droit chemin

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Lorsqu'il est à Philadelphie, Daniel Brière est à la maison. Une maison qui l'a d'abord hébergé comme joueur entre 2007 et 2013, puis comme membre de personnel de l'organisation lors de deux passages distincts depuis.

D'abord adjoint spécial au directeur général de 2015 à 2017 avec les Flyers, Brière a construit son coffre à outils comme vice-président des opérations hockey ainsi que directeur général des Mariners du Maine, équipe de la ECHL, de 2017 à 2021. Depuis consultant au développement des joueurs et adjoint spécial au directeur général des Flyers, le téléphone de Brière a sonné il y a à peine 48 heures, lorsqu'il est devenu le directeur général par intérim de l'équipe pour pallier le congédiement de Chuck Fletcher.

« C'est un honneur d'occuper ces fonctions. J'ai été un Flyer pour une grande partie de ma carrière, j'aime les Flyers et le logo. J'ai passé beaucoup de jours ici, j'ai sacrifié beaucoup pour cette organisation, donc c'est un honneur d'être dans cette position. Philadelphie, c'est la ville que j'appelle ‘ma maison'. J'y ai élevé mes enfants et c'est ici leur maison. Je suis fier d'être ici », a admis Brière dimanche matin, lors d'une conférence de presse avec les médias.

Cette fierté, elle n'est pas uniquement attribuable à son fort attachement pour Philadelphie et les Flyers. En plein début vingtaine, c'est un jeune Daniel Brière qui a développé un intérêt pour le rôle de directeur général d'une formation de la LNH.

« Il n'y a aucun doute dans ma tête que je peux faire ce travail. Quand j'étais joueur, j'étudiais mon directeur général et ce qu'il faisait. J'ai commencé à observer davantage lorsque j'étais à Buffalo », se souvient Brière, qui avoue avoir beaucoup appris des différents dirigeants qu'il a côtoyés au cours de sa carrière de près de 1000 matchs dans la LNH.  

« C'est un moment assez cool, j'en suis très fier. C'est un moment qui restera avec moi longtemps. C'est très spécial d'avoir ce titre. Je n'ai aucun problème avec le titre par intérim. Je me vois rester ici et être un élément du futur, j'espère qu'ils croient en moi également. »

Un vote de confiance pour Tortorella

Les dernières années sous le règne de Fletcher n'ont pas permis aux Flyers de répondre aux attentes, avec une seule participation aux éliminatoires lors des quatre dernières campagnes. Sans doute dans l'espoir de redresser la barque, Fletcher a procédé à l'embauche de John Tortorella comme entraîneur-chef à la fin de la dernière saison. Plusieurs mois plus tard, le constat est clair chez les Flyers. L'équipe affiche un rendement de 24-31-11 – bon pour le 26e rang de la LNH – et Fletcher a été incapable de réaliser des échanges importants lors de la date limite des transactions il y a un peu plus d'une semaine, notamment dans le dossier James van Riemsdyk.

Aux yeux du nouveau dirigeant des Flyers, l'embauche de Tortorella était la bonne décision à prendre, nonobstant les résultats offerts par les Flyers cette saison, et il a réitéré sa confiance envers son entraîneur d'expérience.

« Il y a beaucoup de choses à aimer à propos de John, mais ce que j'apprécie le plus, c'est la manière dont il pouvait rebâtir la culture de l'équipe. Dans les dernières années, c'était parfois difficile à regarder. Je sentais que nous étions une équipe facile à affronter. On ne comprend jamais réellement l'impact d'une bonne culture avant de commencer à perdre. Dans ma tête, John Tortorella était l'homme parfait à ce moment. La mentalité est différente et je crois que c'était la bonne étape à prendre dans ce processus », de souligner Brière.

Ceci dit, cet encouragement à l'égard de la culture de l'équipe n'est certainement pas tout ce dont auront besoin les Flyers pour se retrouver dans le portrait des éliminatoires. Brière est clair : le processus sera long et il ne s'est pas retenu pour utiliser le mot ‘reconstruction', qui est parfois craint par les dirigeants du circuit Bettman.

« Ce doit être fait de la bonne manière. Nous ne devons pas précipiter les choses. Nous allons évaluer les joueurs et avoir des discussions pour déterminer dans quelle direction nous diriger. Il n'y a aucun doute, ce ne sera pas une situation rapide à corriger à mes yeux, ça prendra un moment. »

« Je crois que nous devons être prudents. Je veux être certain que le terme ‘reconstruction' ne signifie pas ‘vente de feu'. Il y a une grande différence entre les deux. Je veux le mettre au clair, nous n'allons pas nous départir de tous nos joueurs. Nous allons évaluer toutes les options pour améliorer l'équipe, mais je ne crois pas que la situation sera rapide à corriger. C'est pour cette raison que je n'ai pas peur d'utiliser le mot ‘reconstruction' », a insisté Brière avec beaucoup d'honnêteté.

Brière a l'étiquette d'intérim pour l'instant et on ignore toujours le poste qu'il occupera dans l'organisation la saison prochaine, mais de son propre aveu, s'il souhaite mener à bon port les Flyers dans les années à venir, les prochains mois seront cruciaux. L'avantage le plus notable d'une saison de misère comme celle que connaît les Flyers est certainement l'opportunité d'ajouter de jeunes talents au bassin d'espoirs.

« Le repêchage sera une belle opportunité pour nous d'améliorer notre futur. La réalité, c'est que nous ne ferons malheureusement pas les séries cette année. Nous serons bien positionnés pour ajouter un joueur clé pour l'avenir de cette organisation. Les prochains mois seront importants, nous devons envoyer les bonnes personnes aux bons endroits pour s'assurer de faire le bon choix. »

Et puis, entre quelques tâches de son rôle de directeur général, Brière aura peut-être un petit travail de rattrapage à faire sur son téléphone.

« Il n'arrête pas de sonner, j'étais un peu en mode survie dans les derniers jours! », rigole-t-il.