« Il est venu le temps pour moi d'écouter mon corps »

Un peu plus de 24h après l'annonce de sa retraite, le Québécois Patrice Bergeron s'adressait aux médias pour faire un retour sur sa plus récente décision ainsi que sur sa prolifique carrière. 

Même si la décevante élimination des Bruins en avril dernier aux mains des Panthers de la Floride a donné envie au no 37 de revenir au jeu pour une autre saison, une fois la poussière retombée, Bergeron s'est dit confiant qu'il était temps pour lui de passer à une autre étape de sa vie. 

« J'ai toujours été quelqu'un d'intuitif, a affirmé le Québécois. J'ai tendance à suivre mon instinct, mais je me dois aussi d'écouter mon corps. Ma famille a également été un grand facteur lors de ma prise de décision. Ma carrière de hockeyeur ne m'a pas permis d'être aussi proche d'elle que ce que j'aurais voulu et j'ai du rattrapage à faire. » 

Même si le Québécois en était à sa 19e saison dans le circuit Bettman, Bergeron pilotait encore la première unité offensive des Bruins et faisait partie du cœur de l'attaque de l'équipe. Plusieurs pourraient être surpris que celui-ci mette fin à sa carrière alors qu'il était encore apte à se mesurer aux meilleurs joueurs de la LNH, mais le natif de l'Ancienne Lorette tenait à être au sommet de sa forme tant qu'il porterait le chandail des Bruins. 

« Mon but n'était pas de quitter au sommet, mais je suis content d'avoir pu aider l'équipe jusqu'à la fin. »

Lorsque questionné sur son futur et sur la possibilité de devenir entraîneur un jour, Bergeron n'a pas voulu faire de promesse à personne. 

« Ma priorité en ce moment est de passer du temps auprès de ma famille. Avant de penser à mon futur dans le monde du hockey, j'ai besoin de prendre ce pas de recul et vivre un rythme de vie plus calme dans un environnement loin du stress et de la pression qui entourent le hockey professionnel. » 

Bergeron sera toujours reconnu pour sa grande carrière comme joueur de centre des Bruins et pour ses victoires lorsqu'il a représenté l'unifolié. Cependant, le Québécois tient d'abord à être reconnu comme un modèle pour la prochaine génération. L'ancien capitaine des Bruins a également fait mention des gens qui l'ont aidé à forger ses qualités de meneur, dont ses proches et son ancien coéquipier Martin Lapointe. 

« J'ai pris le temps hier et aujourd'hui pour remercier les gens qui ont un un impact, grand ou petit, sur mon développement et sur ma carrière. Je ne serais jamais devenu l'homme que je suis sans ces rencontres. »

Lors de son point de presse, Bergeron a fait mention de la rivalité avec les Canadiens, qui l'a suivi de son enfance jusqu'à la fin de sa carrière. 

« J'ai grandi à Québec en suivant les Nordiques et quand j'ai atteint la LNH, je me suis joint aux plus grands rivaux du Tricolore. Cela a été un honneur pour moi de faire partie de cette rivalité historique. J'ai toujours eu un énorme respect pour l'organisation des Canadiens de Montréal. » 

Bergeron ne sait pas encore si le prochain chapitre de sa vie de déroulera au Québec ou bien à Boston, mais une chose est sûre, le Québécois accroche ses patins avec le sentiment du devoir accompli et est heureux à l'idée de pouvoir passer plus de temps auprès de ses quatre enfants et de sa conjointe.