L'arrivée de Patrick Roy avec les Islanders se fera graduellement
L'arrivée de Patrick Roy à la barre de l'équipe amène une effervescence dont les joueurs des Islanders de New York avaient besoin. L'équipe connaît une mauvaise séquence avec quatre revers consécutifs et une seule victoire à ses sept derniers affrontements.
Après 45 matchs disputés, le changement d'entraîneur arrive à point en vue de la course aux séries. Malgré l'engouement autour de Roy, la transition dans son nouveau rôle se fera graduellement d'après le principal intéressé.
« Je ne veux pas faire un bourrage de crâne dès la première journée, je veux juste établir des bases. Je veux d'abord qu'on travaille sur notre défensive de zone », a expliqué l'entraîneur-chef devant la dizaine de journalistes conviés, dont notre collègue Patrick Friolet, dans la salle de point de presse du Northwell Health Ice Center. « On est dans les derniers de la ligue pour les sorties de zone. C'est ce qu'on a essayé d'améliorer ce matin. »
« Les joueurs étaient très réceptifs par rapport aux exercices. J'ai senti que les joueurs voulaient s'impliquer. »
Les Islanders ont le quatrième pire taux d'efficacité en désavantage numérique (73%) ainsi que la deuxième plus haute moyenne de tirs reçus par match avec 35. Sauf que Roy semble confiant que les joueurs pourront renverser la vapeur, notamment grâce au duo de gardiens.
« Nous avons deux excellents gardiens. Nous sommes chanceux et je crois que c'est difficile de remporter une coupe Stanley si nous n'avons pas de bons gardiens. »
« Je veux que les partisans soient fiers de cette équipe. Je veux les voir aux matchs avec leur chandail et qu'ils se disent ‘'wow, les gars ont joué en équipe''. Je veux que ce soit une équipe qui joue sur l'ensemble de la patinoire et que les partisans aient du plaisir à regarder cette équipe performer. »
Ses quatre bagues de la coupe Stanley et son expérience acquise après tout près de 20 ans comme entraîneur-chef à divers niveaux lui serviront d'exemple à transmettre à ses nouveaux joueurs. Le concept d'équipe semble déjà acquis.
« Toutes les équipes avec qui j'ai gagné [dans la LNH], l'élément qui m'a le plus frappé est à quel point on travaillait en équipe. De voir l'engagement et la détermination que chacun des joueurs avait. Des gars comme Joe Sakic et Peter Forsberg acceptaient de jouer défensif pour gagner. C'est donc extrêmement important pour moi de l'insérer à notre organisation. »
« J'ai eu de la chance avec les entraîneurs que j'ai côtoyés durant ma carrière. Jacques Demers, Pat Burns, (…) Marc Crawford ou même Bob Hartley. Je crois qu'ils ont chacun eu un rôle sur qui je suis maintenant. J'ai compris que les équipes qui sont ensemble, qui y croient ensemble, qui sont une famille, ces équipes vont loin », ajoute Roy.
Relation Roy-Bossy
De grandes personnes ont porté l'uniforme des Islanders au cours de l'histoire de la franchise ; Bryan Trottier, Mike Bossy ou Denis Potvin ont chacun enregistré plus de 1 000 points dans la LNH. Même si Roy a affronté la formation new-yorkaise en tant que gardien et entraîneur, il a un lien précieux avec l'équipe.
« Avais-tu une quelconque relation avec Bossy ? », a demandé un reporter des Islanders.
« Mike était mon voisin à Montréal ! Sa fille était notre gardienne également. Un jour lorsque j'étais à un match, un de mes fils s'est coincé la tête entre deux barreaux de l'escalier. C'est Mike qui est venu le sortir de là en coupant les poteaux (rires). »
« C'est triste ce qui lui est arrivé. Il était un excellent analyste à la télévision et a fait sa marque avec la franchise. Je suis honoré de pouvoir partager l'uniforme aux côtés de son nom. »