Marc-André Fleury déçu, mais pense à l'équipe
Marc-André Fleury a été laissé de côté lors de la visite du Wild du Minnesota au PPG Paints Arena de Pittsburgh lundi soir, dans ce qui était peut-être le dernier match de la carrière du Québécois à Pittsburgh.
Triste nouvelle pour Fleury qui a été confiné au rôle du second de Filip Gustavsson, lors d'une défaite de 4 à 3 du Wild. Le Sorelois obtiendra plutôt le départ mardi, à Boston.
« Je suis un peu déçu, mais c'est correct. Je jouerai demain, a concédé Fleury après l'entraînement lundi. L'équipe va bien et elle gagne récemment. Filip a été extraordinaire dernièrement et on doit poursuivre sur notre lancée. »
Tout premier choix des Penguins en 2003, Fleury a gagné trois coupes Stanley avec Pittsburgh en compagnie de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang, tous trois encore avec l'équipe. Sur un éventuel dernier duel à Pittsburgh, Fleury a avoué y avoir déjà songé.
« J'y ai pensé. J'essaie de ne pas en faire une histoire, de profiter de la journée, des gens et de l'aréna », a philosophé le principal intéressé.
À 39 ans, Fleury présente un dossier de 4-5-2 cette saison avec une moyenne de buts alloués de 3,29 et un taux d'efficacité de ,886, loin de ses meilleures années.
Il n'est plus qu'à quatre matchs du plateau des 1000 en carrière. Il devrait être le 4e de l'histoire à atteindre ce plateau trois autres Québécois, Martin Brodeur, Patrick Roy et Roberto Luongo. Il est également à trois gains de Roy et du 2e rang de l'histoire pour les victoires. Roy en a 551 contre 548 pour Fleury. Brodeur mène la parade avec 691.
« Il est là depuis si longtemps. Il a eu de grosses responsabilités à un jeune âge en jouant beaucoup de matchs. Il a eu une carrière incroyable et j'ai adoré jouer avec lui. C'est maintenant un défi de l'affronter », a commenté le capitaine des Penguins, Sidney Crosby.
« ‘'Flower'' est une personne incroyable. Il est un gars passionné. Il aime le hockey. Sa personnalité est contagieuse et il a toujours été un coéquipier des plus populaires, a raconté son ancien entraîneur-chef, Mike Sullivan. C'est un futur membre du Temple de la renommée. »
« C'est ici qu'il a commencé son histoire. Il a eu la chance de gagner ici. Il a été très près de ses coéquipiers, de l'organisation, des partisans et de la communauté de Pittsburgh. Je suis pas mal sûr qu'il y pense encore quand il se remémore le passé », a songé Kristopher Letang.
Letang n'est pas loin du compte, car pour Fleury, c'est toujours un plaisir de revenir à Pittsburgh, lui qui présente un dossier de 4-4 contre son ancienne équipe.
« Le temps passe vite. Mon bon vieux temps ici, ma carrière. Ça fait 20 ans et c'est passé tellement vite. Je suis chanceux de faire ce que j'aime. J'ai l'impression que la saison vient de commencer et on est déjà à Noël, a rigolé Fleury. L'hôtel, la ville, me promener. Les bâtiments, voir les partisans, des gens que je voyais dans le temps… c'est toujours plaisant de revenir ».