Quatre chances de ramener la coupe Stanley au Canada
Josh Morrissey se souvient d'avoir vu la ville s'animer comme jamais auparavant.
Âgé de neuf ans durant le parcours des Flames de Calgary lors du printemps 2004, il avait été émerveillé par les exploits de Jarome Iginla et Miikka Kiprusoff.
« C'était une expérience extraordinaire, a raconté Morrissey, maintenant un défenseur étoile des Jets de Winnipeg. La ville entière vivait au rythme des victoires et des défaites. »
Les amateurs de hockey à travers le Canada se préparent à nouveau pour un printemps animé avec des hauts et des bas.
Les Jets, les Canucks de Vancouver, les Oilers d'Edmonton et les Maple Leafs de Toronto tenteront de mettre fin à la disette de plus de 30 ans des équipes canadiennes dans les séries de la LNH.
Morrissey était trop jeune pour se rendre au «Red Mile» après les matchs des Flames il y a 20 ans, mais il ressentait l'énergie à travers sa ville natale.
« C'est ce qui rend l'expérience aussi spéciale dans les villes canadiennes, parce que ça représente quelque chose de tellement important pour les gens, a-t-il dit. C'est une période spéciale de l'année. Plus votre parcours est long, plus l'énergie est folle. »
« Je sais que pour moi quand j'étais enfant, ça représentait beaucoup. »
Les équipes canadiennes n'ont pas remporté la coupe Stanley depuis 1993, quand le Canadien de Montréal la soulevait pour une 24e fois. Depuis, les Canucks (deux fois), les Flames, les Oilers, le Canadien et les Sénateurs ont tous atteint la finale, sans toutefois réussir à terminer le travail.
C'est la première fois depuis 2017 qu'au moins quatre équipes canadiennes se qualifient pour les séries éliminatoires.
Le défenseur des Canucks Carson Soucy, qui a grandi dans la banlieue d'Edmonton, se souvient du parcours des Oilers jusqu'en finale en 2006.
« Les gens circulaient avec des drapeaux dans leur fenêtre d'auto, a-t-il raconté. Il y en avait partout.»
Il a ajouté que ce serait «fou» de ramener la coupe au Canada.
« Je pense que l'appui est ressenti à travers le Canada, sauf peut-être dans le cas d'une rivalité ou deux, a dit Soucy. Je pense que les Canadiens sont heureux de voir autant d'équipes participer aux séries. »
Le défenseur des Jets Brenden Dillon était un partisan des Canucks dans son enfance et il habitait Vancouver quand l'équipe a perdu le septième match de la finale de 2011 face aux Bruins de Boston.
« Il n'y a rien comme les séries de la LNH au Canada, a-t-il dit. Ça unit tout le monde. »
Le défenseur des Canucks Noah Juulsen, qui a grandi à Abbotsford, en Colombie-Britannique, se souvient aussi de l'euphorie du parcours en 2011, mais aussi de la fin crève-coeur.
« L'émeute, a-t-il simplement dit. Ce n'est pas le plus beau des souvenirs, mais c'est un souvenir. »
L'entraîneur-chef des Canucks, Rick Tocchet, a gagné la coupe Stanley comme joueur avec les Penguins de Pittsburgh en 1992. Il a souligné que l'équipe qui ramènera le précieux trophée au Canada sera célébrée longtemps.
« Ce sera toute une fête, a-t-il dit. Le pays entier se ralliera probablement derrière vous. »
Comme de nombreux partisans canadiens au cours des 30 dernières années, Morrissey a eu le coeur brisé quand les Flames ont perdu le septième match de la finale de 2004 contre le Lightning de Tampa Bay.
«Je me rappelle à quel point j'étais déçu», a-t-il dit.
Mais il se souvient aussi des bons moments durant le parcours.
« J'en parle encore avec mes amis. Ce sont des souvenirs pour la vie », a insisté Morrissey.
Un triomphe en finale de la Coupe Stanley serait probablement encore plus mémorable.