Un changement qui a été bénéfique pour les Oilers
Kris Knoblauch est arrivé et il a constaté que le vestiaire était dans le tumulte.
Les Oilers d'Edmonton, qui étaient parmi les favoris pour remporter la coupe Stanley à l'amorce des camps d'entraînement, avaient connu un début de saison désastreux.
Le club était en chute libre, languissant près du bas du classement malgré une formation guidée par les attaquants vedettes Connor McDavid et Leon Draisaitl.
Il y avait beaucoup de questions et peu de réponses lorsque Knoblauch a succédé à Jay Woodcroft, qui a été congédié en novembre, alors que les Oilers présentaient un dossier de 3-9-1.
« J'ai vu une équipe très dure envers elle-même, une équipe très frustrée, a déclaré Knoblauch, qui a été embauché en provenance du Wolf Pack de Hartford, dans la Ligue américaine de hockey. Les choses ne se sont pas déroulées comme prévu… C'est une équipe qui en faisait peut-être un peu trop. Tu es tellement pris dans le moment que tu ne penses plus avec toute ta tête. Quand tu veux trop en faire, tu fais le travail de quelqu'un d'autre et tu ne fais plus le tien. Tout est déconnecté. »
Knoblauch s'est mis au travail. Il a fractionné la saison en segments et il a tracé la voie à suivre. La remontée ne serait ni facile ni directe, mais elle était là.
« Nous n'avons pas besoin de gagner beaucoup de matchs et d'être parfaits », a-t-il dit concernant son message.
Sept mois plus tard, les Oilers ne sont qu'à une victoire d'atteindre la finale de la Coupe Stanley.
La troupe albertaine peut décrocher sa place dimanche, dans un Rogers Place qui sera sans aucun doute bruyant, après avoir pris les devants 3-2 grâce à deux victoires de suite contre les Stars de Dallas lors de la finale de l'Association Ouest.
Les Oilers tiraient de l'arrière 2-1 à la suite d'une défaite à domicile et ils ont accordé deux buts hâtifs lors du quatrième affrontement. Les Stars semblaient sur leur erre d'aller.
Les Oilers ont toutefois répliqué lors des cinq dernières périodes. Ils ont effacé ce retard de deux buts pour gagner le quatrième match par la marque de 5-2 avant de triompher 3-1 à l'étranger.
L'ailier des Oilers Zach Hyman a indiqué que la capacité à affronter les moments difficiles s'était forgée au cours des premiers jours sous la tutelle de Knoblauch.
Ça leur a bien servi en séries. Les Oilers, qui ont été éliminés en séries contre les éventuels champions lors des deux années précédentes, tiraient de l'arrière 2-1 et 3-2 contre les Canucks de Vancouver, au deuxième tour. Ils ont aussi accusé un retard contre les Stars.
Quand les choses semblaient sombres pour les Oilers, ils ont continué sur leur lancée.
« J'ai souvent trouvé qu'une équipe reflète le comportement de son entraîneur, a noté Hyman, qui a inscrit 54 buts en saison et qui mène les séries avec 13 filets. Kris est toujours équilibré, peu importe ce qui se passe. Que nous soyons en avance ou en retard au pointage ou dans la série, tu sais exactement comment il réagit. Cette présence apaisante nous a aidés dès le début, lorsque les choses étaient fragiles. »
Draisaitl a soutenu que la confiance fondamentale selon laquelle les Oilers avaient ce qu'il fallait pour en arriver là, même en ces temps difficiles, a toujours été là pour une organisation qui n'a pas atteint la finale depuis 2006 et qui n'a pas soulevé la coupe Stanley depuis 1990.
« Au fond, nous savions tous à quel point nous pouvions être bons, a-t-il exprimé, samedi. La confiance entre nous est vraiment élevée. »
Le groupe a également dû faire confiance à une nouvelle voix, qui n'avait seulement que deux saisons d'expérience comme adjoint dans la LNH.
« Les meilleurs joueurs veulent être dirigés, a insisté Knoblauch, qui est âgé de 45 ans. Ils veulent s'améliorer. Ils ont été très ouverts à toutes les critiques, à toutes les corrections que j'ai apportées. Ç'a été assez facile d'avoir un groupe de joueurs aussi facile à diriger. C'est vraiment un travail de rêve. »