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RÉSULTATS

Marchessault : à une victoire de son rêve

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LAS VEGAS - Jonathan Marchessault le reconnaît d'emblée : avec une avance de 3-1 aux dépens des Panthers, le Québécois et ses coéquipiers des Golden Knights peuvent se permettre de sérieusement penser à la coupe Stanley. « Ça n'arrive pas chaque année d'être à une victoire de ton rêve. C'est une occasion qu'il ne faut pas négliger. »

Ce rêve, s'il se réalise, permettra à Marchessault d'enfin balayer le cauchemar qui le hante depuis plus de cinq ans. Depuis le 30 mai 2018 alors qu'Alex Ovechkin et les Capitals de Washington étaient venus soulever la coupe Stanley sous son nez au T-Mobile Arena.

Marchessault avait mis des semaines à se remettre de cette défaite. « Des mois! » s'est-il empressé de corriger.

« N'importe quel joueur de hockey déteste perdre. Que ce soit en première ronde des séries, en finale de la coupe Stanley ou parce qu'il n'a pas fait les séries. Quand tu perds, tu n'as pas gagné. On aura l'occasion de le faire demain. On a une avance de 3-1. C'est le fun. Ça donne un gros " boost " d'énergie. Ça nous rappelle qu'on a travaillé très fort pour être là. Il ne nous reste qu'à exécuter», a défilé Marchessault.

Avec ses 24 points récoltés en 21 matchs, Jonathan Marchessault partage le premier rang des marqueurs avec Matthew Tkachuk qui, bien que sérieusement hypothéqué par une blessure à l'épaule, tentera d'aider les Panthers à éviter l'élimination mardi. De prolonger une finale qui se poursuivrait vendredi en Floride.

Matthews, comme Radko Kudas et Brandon Montour, a raté l'entraînement de lundi. « Un entraînement optionnel », a vite précisé Paul Maurice pour éviter d'attiser les rumeurs quant à la présence de son joueur vedette mardi soir. « Il était à bord de l'avion hier et semblait avoir pris du mieux », a aussi ajouté l'entraîneur-chef des Panthers.

Avec ses 13 buts, Marchessault partage le premier rang des francs-tireurs avec Leon Draisaitl que Marchessault et les Golden Knights a éliminé en deuxième ronde.

Ces statistiques qui auréolent la qualité des performances du Québécois et aussi le fait qu'il a marqué ses buts et en a orchestré d'autres à des moments cruciaux pourraient lui valoir le trophée Conn-Smythe dans l'éventualité d'une victoire des Golden Knights mardi.

Une 35e paire de patins

Conscient de l'enjeu de la partie, Marchessault, comme ses coéquipiers, répétait lundi à quel point il est nécessaire de respecter les routines habituelles. Autant à l'entraînement que dans son quotidien.

« Je me suis occupé de la visite et des billets hier. Aujourd'hui, je me suis recentré sur le hockey. Ce soir, je prendrai un souper avec ma femme et mes enfants comme on le fait toujours », a dit Marchessault.

Et ce n'est pas parce qu'il chaussera des patins Bauer flambants neufs, mardi, qu'il cassera sa routine.

Au contraire!

« Ce sera ma 35e paire cette année. Je change à tous les deux ou trois matchs », a indiqué avec un sourire coupable au visage celui qui aime avoir les chevilles bien serrées dans ses patins.

Confiants et détendus

Le retour à Vegas pour jouer devant leurs partisans, l'avance de 3-1 qui les favorise et la notion qu'ils pourraient tous boire du champagne dans la coupe Stanley contribuaient à alléger l'atmosphère dans le vestiaire des Knights.

Du capitaine Mark Stone, au gardien Adin Hill, en passant par les vétérans défenseurs Alex Pietrangelo et Alec Martinez qui ont tous deux marqué des buts victorieux pour offrir aux Blues de St. Louis et aux Kings de Los Angeles des victoires confirmant une conquête de la coupe Stanley, tous les joueurs des Golden Knights étaient dans le vestiaire après l'entraînement de lundi.

Et tous ont répondu aux questions qui leur étaient posées.

Mark Stone a d'ailleurs tenu à encenser Marchessault, son voisin de casier, qui prolongeait sa séance d'entraînement. « C'est un gars très important pour notre équipe. Sur la glace où son hockey parle le plus et à l'intérieur du vestiaire où il parle tout le temps. Jonathan est un gars d'énergie et son énergie est contagieuse. Il veut toujours gagner. Et quand ça n'arrive pas, tu vois en le regardant qu'il est plongé dans ses pensées pour trouver une façon de gagner », a indiqué Stone.

« Il adore gagner. Même ici lors des entraînements. Et quand il gagne, je peux vous assurer qu'on en entend parler », a renchéri Bruce Cassidy qui a dirigé un entraînement léger au centre d'entraînement des Knights.

Un centre qui, comme c'est toujours le cas du début du camp d'entraînement à la finale de la coupe Stanley, est pris d'assaut par des centaines de partisans qui occupent tous les bancs disponibles.

Encore des choses à dire?

À l'aube d'un premier match décisif dans cette finale, Bruce Cassidy et Paul Maurice ont-ils encore des choses à dire à leurs joueurs où ils laisseront l'enjeu du match parler?

« Il y a toujours des choses à dire. Il y a toujours des détails à apporter et à communiquer aux joueurs. Mais il faut bien choisir les mots qu'on utilise et l'émotion qu'on déploie dans le message. Mon message le plus émotif doit être livré le plus près possible du match. J'ai parlé aux gars après la défaite de samedi. Je leur ai parlé un peu aujourd'hui (lundi). Je vais leur parler deux fois demain (mardi). Je m'assure d'être à l'écoute des joueurs. De sentir l'atmosphère qui règne dans le vestiaire. Ces informations me permettre de savoir quoi dire et comme le dire pour m'assurer que mes joueurs arrivent au match dans le meilleur état d'esprit possible. Qu'ils soient le mieux préparés possible », a expliqué avec passion Paul Maurice.

Une passion qu'il devra transmettre à son équipe si les Panthers veulent se donner une chance de prolonger la finale.

Dans le camp des Knights, le message de Cassidy demeurera le même. « C'est tout à fait normal que les gars parlent, entendent parler et ressentent la pression associée à la coupe Stanley. Après tout, c'est pour ça qu'on joue. Il faut juste maintenir les habitudes pour éviter de perdre le focus sur ce qui reste à faire arriver à l'objectif. Je veux les amener jusqu'à la mise en jeu initiale. Le cours du match décidera du reste. Je ne suis pas vraiment nerveux. Mais je suis toujours anxieux de voir comment la préparation de l'équipe, aussi bonne soit-elle, se transposera sur la glace », a mentionné l'entraîneur-chef qui tentera lui aussi, mardi, de venger sa défaite encaissée en finale de la coupe Stanley aux mains des Blues de St. Louis en 2018.

La réponse tombera mardi soir.