Patrice Bergeron: le meilleur Québécois de sa génération
Le hockey dans la belle province, c'est une affaire de passion. Chaque ville a ses arénas, chaque village, ses patinoires extérieures et chaque quartier, ses ruelles peuplées de jeunes joueurs enthousiasmés émulant les exploits des grands de la LNH.
Marquer l'imaginaire de la prochaine génération, c'est le propre des joueurs étoiles de la LNH et Patrice Bergeron, après 19 saisons avec les Bruins de Boston, peut accrocher ses patins avec un fort sentiment du devoir accompli.
Après tout, le vétéran aura été l'homme des grandes occasions à Boston et aussi au sein de l'équipe nationale. Son palmarès, de tous les angles, est tout simplement impressionnant.
Une perle pour les Bruins
Depuis octobre 2003, quelques mois après sa sélection par les Bruins au 45e rang du repêchage, Bergeron prouve à son organisation qu'il était la carte cachée de sa cuvée alors que toutes les équipes de la LNH ont eu la chance de mettre le grappin sur lui avant de voir Boston finalement appuyer sur la gâchette.
En 1294 matchs avec les Bruins (en saison régulière), Bergeron a cumulé 427 buts et 613 passes, franchissant ainsi le cap des 1000 points en carrière. Mais la mesure de son impact n'était pas toujours prise à même la feuille de pointage. En effet, Patrice Bergeron a remporté six fois le trophée Frank J. Selke remis au meilleur attaquant défensif de la ligue, un record pour le circuit.
Il pourra aussi dire qu'il a terminé sa carrière avec le trophée entre ses mains puisqu'il a remporté l'honneur aux termes de la dernière saison.
Bergeron, c'est aussi une Coupe Stanley avec les Bruins en 2011, un trophée King Clancy en 2013 et plusieurs médailles d'or avec l'équipe canadienne, dont deux aux Jeux olympiques (2014 et 2010). On peut aussi lui attribuer un ultime quintette dorée alors qu'il a remporté, lors de sa carrière, l'Or olympique, la Coupe Stanley, le Championnat du monde, la Coupe du monde (Coupe Canada) et le Championnat mondial junior.
L'étalage de ses exploits n'est que la pointe de l'iceberg dans le cas de Bergeron qui a aussi pris le « C » sur son chandail après le départ de Zdeno Chara en 2020.
Le meneur chez les Québécois
Là où ça devient intéressant de comparer les statistiques de Bergeron, c'est avec les autres joueurs de la province.
Depuis 2003, il est le joueur québécois avec le plus de matchs (1294), le plus de buts (427), le plus de passes (613) et le plus de points (1040) devant Martin St-Louis, Mike Ribeiro, Kris Letang et Jonathan Huberdeau.
Loin devant même.
En fait, il domine essentiellement toutes les catégories individuelles quand on le compare aux joueurs du Québec depuis le début de sa carrière. Même chose quand on se transporte du côté des séries.
Affirmer qu'il est le meilleur joueur issu du Québec depuis le début du 21e siècle n'est pas une proposition très audacieuse, lui qui verra les portes du Temple de la renommée s'ouvrir devant lui plus tôt que tard.
Et si on remonte plus loin, Bergeron perce le top-15 du Québec dans plusieurs catégories.
Huitième pour les matchs joués, 15e pour les buts, les passes et les points en plus d'être 8e pour le différentiel +/-.
Quand on parlait de sentiment de devoir accompli, c'était aussi tout ça.
Un exemple sur la patinoire et à l'extérieur, un meneur incontesté et une inspiration pour les jeunes joueurs de la province.
Patrice Bergeron laisse, derrière lui, un héritage immaculé.