Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Patrick Kane avait soif de séries éliminatoires

Publié
Mise à jour

Vous pourrez suivre le match Rangers c. Canadiens dès 19 h sur RDS et RDS.ca.

MONTRÉAL – Le nouvel uniforme, bien sûr, a nécessité une période d'ajustement. Un peu plus d'une semaine après la transaction qui a envoyé Patrick Kane des Blackhawks de Chicago aux Rangers de New York, les couleurs qui entourent les deux « 8 » cousus derrière son chandail ont encore l'air d'une erreur d'impression.

« La première fois, j'avais l'impression de me retrouver dans un tournoi ou quelque chose du genre, a partagé Kane jeudi matin dans le vestiaire des visiteurs du Centre Bell. J'avais vécu un peu la même chose quand j'étais parti jouer en Suisse durant le lockout. J'ai aussi souvent porté le maillot des États-Unis dans des compétitions internationales. Je ne réalisais pas complètement que je venais de changer d'équipe dans la LNH. »

Les nouvelles couleurs lui vont plutôt bien, mais pour Kane, la plus grosse différence entre New York et Chicago ne relève pas du domaine de l'esthétique.

Neuf. Dans les cinq dernières années, c'est le nombre de matchs de séries éliminatoires auxquels l'attaquant vedette a pris part. C'est le genre de fin de carrière qui laisserait n'importe quel athlète professionnel sur son appétit. Pour un triple gagnant de la coupe Stanley, aujourd'hui âgé de 34 ans, c'est carrément la famine.

Et comme les Blackhawks ne semblent pas nécessairement pressés de s'extirper de la médiocrité, c'est la recherche de ces sensations, celles qui vous traversent le corps lorsque vous savez que la qualité de vos performances vous mènera à la gloire ou à l'agonie, qui a incité Kane à accepter, pour ne pas dire rechercher, une transaction avec les Rangers.

« Depuis cinq ou six ans à Chicago, c'était la même rengaine. On côtoyait le bas du classement et on ratait les séries. L'état d'esprit est différent ici, c'est sûr, même si personnellement, je n'ai jamais donné moins que le plein effort pour aider mon équipe à gagner. Ça, ça ne changera pas. Mais désormais, l'enjeu est différent. Chaque match est important pour améliorer notre place au classement et tenter de confirmer notre place en séries. »

Kane n'est pas le seul vétéran aux mains dorées que les Rangers ont ajouté à leur effectif avant la date limite des transactions. Trois semaines plus tôt, Vladimir Tarasenko avait été déraciné des Blues de Saint Louis. Leur arrivée a donné aux Gilets Bleus un top-6 pas piqué des vers. Quand les défenseurs adverses n'ont pas à se soucier de Chris Kreider et Mika Zibanejad aux côtés de Tarasenko, ils doivent se méfier de Kane en compagnie d'Artemi Panarin et Vincent Trochek.

Au risque de froisser les Max Domi, Andreas Athanasiou et autre Philipp Kurashev, Kane s'est dit enthousiasmé à l'idée de jouer avec des « joueurs de grand talent ». Les promesses du papier ne se sont toutefois pas traduites par des résultats instantanés.

Après avoir gagné leurs quatre premiers matchs à la suite de l'arrivée de Tarasenko, les Rangers n'ont gagné que deux de leurs huit parties suivantes. Quant à Kane, sa nouvelle équipe a subi des défaites de 4-2 et 5-3 depuis qu'il s'y est greffé. Dans ses nouvelles couleurs, il affiche un bilan défensif de moins-4.

« Je pense qu'on est encore au stade où on essaie de se familiariser avec de nouveaux visages et de trouver nos repères. Tout le monde s'attend à ce que ça soit facile quand des joueurs offensifs se retrouvent ensemble, mais parfois ça prend un peu de temps avant de donner des résultats. Le match de ce soir sera une autre occasion d'y arriver. »

Les Rangers bénéficient présentement d'une petite marge de manœuvre dans la course aux séries dans l'Association Est. Rien pour se sentir trop confortable, mais un coussin suffisant pour donner le temps à leurs nouveaux venus de s'acclimater à leur nouvel environnement.

En point de presse, à quelques heures de l'affrontement du soir contre le Canadien, l'entraîneur Gerard Gallant s'est fait demander si les 19 matchs qui séparaient son équipe des éliminatoires étaient suffisant pour mettre tout le monde sur la même longueur d'onde.

« C'est plus de temps qu'il ne nous en faut », a-t-il assuré.