Couleurs différentes, même rivalité entre Connor McDavid et Matthew Tkachuk
Les Oilers connaissent très bien Matthew Tkachuk. Pendant six saisons, l'attaquant des Panthers de la Floride a été un acteur principal de la « Bataille de l'Alberta » entre Edmonton et Calgary.
Si le contexte et les enjeux sont bien différents, et que la rivalité entre les Panthers et les Oilers est bien moins intense que celle entre les rivaux albertains, Connor McDavid est bien conscient de la confrontation qui se présente devant lui.
« Je m'attends à retrouver le même gars. C'est un grand joueur. Il est intelligent, efficace, il comprend le facteur compétitif du jeu. Il est très bon à ce qu'il fait », a résumé McDavid.
McDavid est également bien conscient que son rival a le don de déranger l'adversaire, pendant le jeu et après le sifflet. Si les Stars de Dallas ont été très discrets dans les mêlées physiques pour éviter les pénalités durant la finale de l'Ouest, tout porte à croire que les Panthers resteront fidèles à leur identité et ne rateront pas une occasion de « picosser » McDavid et les autres vedettes des Oilers.
« On parle beaucoup de leur jeu physique. S'ils écopent de pénalités, nous savons que nous sommes bons en avantage numérique. Je m'attends à du chamaillage, mais nous sommes une équipe de vétérans, ce n'est pas le genre de choses qui nous dérangent », a expliqué McDavid.
De son côté, Tkachuk ne ressent plus la même animosité pour les Oilers que lors de ses saisons à Calgary, mais tenez-vous assuré que sa hargne ne sera pas diminuée pour autant.
« Je ne dirais pas que je les déteste autant qu'avant, a expliqué Tkachuk mardi. Mais chaque fois que vous affrontez un adversaire en finale de la Coupe Stanley, vous n'avez même pas besoin d'avoir une rivalité d'équipe ou une quelconque rivalité avec eux. »
Les Oilers ont d'ailleurs connu leur part de difficultés en saison régulière en accordant 10 buts en deux matchs face aux Panthers cette saison, à l'occasion de défaites de 5-3 le 20 novembre, et de 5-1 le 6 décembre.
« Ça fait longtemps que nous n'avons pas joué contre eux, a lancé McDavid. Nous n'avons pas eu de bons résultats contre plusieurs des équipes que nous avons affrontées en séries, que ce soit Vancouver ou Dallas. Les Panthers jouent un style agressif, ils patinent tous bien et ont un excellent échec avant. Ça fait partie de leur identité. Pour nous, les sorties de zone sont essentielles. Il faut trouver une façon de jouer dans leur zone, et si nous y arrivons, nous aurons du succès. »
Le capitaine des Oilers ne cache pas le caractère particulier des deux prochaines semaines. Avec l'attention médiatique accrue, les demandes provenant de la famille et des amis, et surtout, la possibilité de réaliser son rêve de toujours, McDavid tente de faire les choses « comme d'habitude » à l'approche du premier match de samedi soir, à Sunrise.
« On comprend l'enjeu. J'habite à Edmonton, peu importe où je vais, c'est ce dont les gens veulent parler. En ce moment, je passe du temps à la maison. Je me détends et je me repose physiquement. »
Favori des preneurs aux livres pour l'obtention du trophée Conn-Smythe remis au joueur par excellence des séries éliminatoires, McDavid domine les pointeurs ce printemps avec une récolte de 31 points en 18 rencontres.